L'histoire de la villa « Maison de M. Phu » (située sur les rives de la rivière Dong Nai , dans la ville de Bien Hoa, province de Dong Nai) a récemment suscité l'intérêt de l'opinion publique, la qualifiant de signal à la fois réjouissant et digne d'intérêt. On se réjouit de constater que la communauté accorde une attention croissante aux valeurs du patrimoine culturel.
Mais en y repensant, je me demande combien de patrimoines ont été perdus dans le silence et combien de fois encore l’opinion publique continuera-t-elle à s’exprimer pour préserver l’âme et les valeurs culturelles des premiers jours du Sud dans le flux de plus en plus rapide de l’urbanisation.
Parallèlement à l'histoire de la « maison de M. Phu » à Dong Nai, depuis de nombreuses années, l'ancienne maison de M. Vuong Hong Sen (district de Binh Thanh, Ho Chi Minh-Ville) intéresse également ceux qui aiment le patrimoine ainsi que ceux qui respectent et admirent la carrière de recherche culturelle laissée par l'érudit Vuong.
Cependant, depuis qu'elle a été classée comme relique, en raison de conflits d'héritage au sein de la famille, la relique architecturale et artistique de la maison civile traditionnelle ancienne de M. Vuong Hong Sen (classée selon la décision n° 140/2003/QD-UB du 5 août 2003) n'a jamais été restaurée pour préserver ses valeurs architecturales anciennes.
Et récemment, le Comité populaire du district de Binh Thanh a décidé d'appliquer la mise en œuvre de mesures correctives conformément à la décision n° 6200/QD-KPHQ du 23 août 2023 du président du Comité populaire du district de Binh Thanh pour cette vieille maison.
L'histoire des deux maisons mentionnées ci-dessus montre que préserver la valeur du patrimoine culturel n'est pas chose aisée, surtout pour les propriétés encore privées. Dans le domaine de la conservation, on a toujours hésité à classer les vestiges, car une fois classés, leur restauration et leur valorisation doivent attendre de nombreuses démarches administratives…
Il existe donc de belles œuvres et des lieux précieux, mais elles sont entièrement l'histoire de leur propriétaire ou de leur unité. Ce problème complique une fois de plus le travail de conservation, car les artefacts ou œuvres appartiennent à des propriétaires privés ; leur préservation, leur conservation ou leur vente relèvent donc également du droit de chacun.
La conservation du patrimoine ne peut certainement pas se résumer à des maisons anciennes ou à des antiquités vieilles de plus de 100 ans, voire à de simples meubles anciens… car le patrimoine est appréhendé sous de nombreux aspects. Et la conservation ne se limite pas à revêtir le masque d'une « relique historique » ou d'une « relique architecturale et artistique »… elle doit permettre au patrimoine de « vivre » au rythme du temps.
Après tout, le patrimoine matériel ou immatériel naît de la vie quotidienne et des coutumes des gens... Si nous préservons une valeur vieille de plusieurs centaines ou milliers d'années juste pour la classer sur papier, il s'agit d'une « préservation morte », dénuée de sens et ne pouvant promouvoir aucune valeur pour le présent et le futur.
Dans le flux constant de la vie sociale, des infrastructures bien investies sont un indicateur clair du développement. Préserver le patrimoine dans le plan de développement urbain n'est pas chose aisée… Et c'est un point qui doit être examiné avec justesse et clarté. Des œuvres précieuses doivent être préservées, et une planification de la conservation doit être mise en œuvre de toute urgence.
Cependant, certaines œuvres méritent d'être étudiées attentivement, tant du point de vue architectural que de leur valeur historique. S'il s'agit simplement d'une belle œuvre, et en général, la localité compte de nombreuses œuvres similaires, voire des œuvres plus historiques, alors, dans le cadre du développement économique , la démolition d'une ou plusieurs œuvres est une pratique courante dans de nombreuses villes du monde.
Le patrimoine est le fondement sur lequel les générations actuelles et futures peuvent hériter et être fières de l'identité léguée par leurs prédécesseurs. Seuls le passé et le présent peuvent servir de fondement à la construction de l'avenir. La préservation du patrimoine n'a jamais été et ne sera jamais une simple question de conservation pour le simple plaisir de le répertorier. Il doit vivre avec son temps et être prêt à accompagner l'avenir, créant ainsi de bonnes valeurs culturelles pour la communauté.
TOURNESOL ROUGE
Source : https://www.sggp.org.vn/bao-ton-va-phat-huy-di-san-post761217.html
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