Des manifestants et la police se sont affrontés dans la nuit à Nanterre, en banlieue parisienne, après qu'un livreur de 17 ans a été abattu par la police.
Indignation à Paris après la mort d'un adolescent par balle. Photo : AFP
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que 25 policiers avaient été blessés et 40 voitures incendiées lors de troubles nocturnes, principalement à Nanterra.
Il a indiqué que 1 200 policiers avaient été déployés dans la nuit et que 2 000 seraient déployés mercredi en région parisienne et autour d'autres grandes villes pour « maintenir l'ordre ».
Furieux de la fusillade, les manifestants ont mis le feu aux barricades et la police a tiré des gaz lacrymogènes. Le parquet de Nanterre a indiqué que le policier accusé d'avoir tiré sur le conducteur avait été placé en garde à vue pour meurtre.
Le ministre Darmanin a déclaré que l'Inspection générale de la police (IPGN) avait ouvert une enquête interne sur cet incident. Les violences ont débuté mardi soir par une manifestation devant le commissariat de Nanterra, puis se sont propagées aux communes voisines.
À Mantes-la-Jolie, une mairie a été incendiée. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, mais a été rapidement contrainte de battre en retraite.
Les manifestations ont été déclenchées par une vidéo de la fusillade publiée sur les réseaux sociaux mardi.
Dans la vidéo, confirmée par plusieurs agences de presse françaises, on voit deux policiers tenter d'arrêter un véhicule, l'un d'eux pointant une arme sur le conducteur et tirant alors qu'il s'éloigne. Le véhicule a parcouru plusieurs dizaines de mètres avant de percuter le véhicule.
Les avocats représentant la famille du jeune conducteur ont rejeté les allégations de la police selon lesquelles la vie des policiers était en danger parce que le conducteur avait menacé de les écraser.
Un passager de la voiture a été brièvement interpellé, puis relâché. La police recherche un autre passager qui a pris la fuite.
Le président français Emmanuel Macron a qualifié la fusillade d'« inexplicable » et d'« impardonnable ». Jean-Luc Mélenchon, homme politique de gauche, a déclaré que la police discréditait le pays et devait être réformée de fond en comble.
Hoang Anh (selon DPA, AFP, DW)
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