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| Un diamant brut dans l'atelier d'ALROSA à Moscou, en Russie. (Source : Reuters) |
L'agence de presse Bloomberg a rapporté que l'Union européenne (UE) prépare un douzième train de sanctions contre la Russie. Ce nouveau train de sanctions pourrait être lancé au cours de la première quinzaine d'octobre de cette année.
En conséquence, le paquet de sanctions proposé vise à empêcher la Russie de contourner les sanctions imposées par le bloc des 27 membres par l’intermédiaire de pays tiers tels que la Turquie ou les Émirats arabes unis (EAU).
En outre, si le plan de sanctions est approuvé, l'UE prévoit d'utiliser les intérêts des avoirs de la Banque centrale russe gelés en Europe. L'Union cherche un moyen légal d'utiliser cette ressource financière pour soutenir l'Ukraine dans sa reconstruction.
Certains pays, comme la Pologne et les États baltes, ont même réclamé des sanctions supplémentaires contre les services de gaz naturel liquéfié (GNL) et le secteur informatique russes. Le groupe soutient également des sanctions visant l'industrie nucléaire de Moscou.
Dans les 11 précédents paquets de sanctions, l’UE n’a pas adopté de propositions concernant l’industrie nucléaire, principalement parce que de nombreux États membres dépendent du combustible nucléaire russe.
En outre, les diamants seront le prochain produit russe à être interdit par l’Europe.
Le 15 septembre, l'agence de presse Reuters a cité un responsable belge affirmant que le Groupe des Sept (G7) des principaux pays industrialisés envisageait d'adopter une interdiction des importations de diamants russes dans les 2 à 3 prochaines semaines.
Le règlement devrait entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2024. Lorsqu'il entrera en vigueur, les achats seront concernés par l'interdiction directe, tandis que l'interdiction indirecte entrera en vigueur plus tard.
En mai 2023, les dirigeants du G7 se sont engagés à restreindre le commerce des diamants extraits, traités ou fabriqués en Russie afin de réduire encore davantage les revenus de Moscou. Le groupe a déclaré qu'il freinerait le commerce russe de diamants, d'une valeur de 4,5 milliards de dollars, grâce à des méthodes de traçage de haute technologie.
Le commerce russe des diamants, d'une valeur d'environ 4 milliards de dollars par an, ne représente qu'une faible part des exportations totales du pays. Avant l'éclatement du conflit russo-ukrainien, les exportations totales de la Russie s'élevaient à 489,8 milliards de dollars en 2021, dont 240,7 milliards de dollars pour le pétrole et le gaz.
Cependant, la Russie est le premier exportateur mondial de diamants en volume, suivie par les pays africains. L'entreprise publique Alrosa, qui dirige les opérations d'extraction de diamants en Russie, a extrait près d'un tiers des diamants mondiaux en 2021.
Les tentatives précédentes de répression des pierres précieuses russes en Europe se sont heurtées à la résistance des principaux pays importateurs comme la Belgique, qui abrite le plus grand centre de commerce de diamants au monde à Anvers, qui a fait valoir qu'une simple interdiction sans accord mondial ne ferait que déplacer le commerce des pierres précieuses russes ailleurs.
Parallèlement, Hans Merket, chercheur à l'International Peace Information Service, a déclaré que les diamants peuvent changer de mains 20 à 30 fois entre leur sortie de la mine et leur arrivée sur le marché. Généralement, les pierres précieuses transitent par les principaux centres mondiaux d'Anvers, Dubaï, Mumbai et Ramat Gan, près de Tel-Aviv.
« Les habitants des pays du G7 achètent environ 70 % des diamants du monde. L'embargo russe sur les diamants pourrait donc être efficace et avoir un impact sur ces pays si les diamants pouvaient être tracés », a-t-il déclaré.
ALROSA représente actuellement environ 30 % du marché mondial du diamant, et plus de 90 % des diamants sont taillés et polis en Inde, a ajouté le chercheur. Après leur transformation en Inde, les pierres précieuses reçoivent des certificats de l'organisme de réglementation de ce pays d'Asie du Sud. Par conséquent, a déclaré Hans Merket, il est « quasiment impossible » pour l'Occident de déterminer l'origine des diamants utilisés dans les bijoux.
En fait, la Russie a déplacé son commerce de diamants vers des marchés comme la Chine, l’Inde, les Émirats arabes unis, l’Arménie et la Biélorussie, qui ont tous connu une forte augmentation des diamants bruts et taillés en provenance de Russie ces derniers temps.
Le 18 septembre, le président Vladimir Poutine a annoncé que l’économie russe s’était complètement rétablie après avoir subi des sanctions sans précédent de la part de l’Occident. Le dirigeant russe a souligné : « On peut dire que la phase de reprise de l'économie russe est achevée. Nous avons résisté à la pression extérieure, aux sanctions incessantes des dirigeants occidentaux et de plusieurs pays hostiles. » Moscou peut compter sur des milliards de dollars de recettes d'exportation pour continuer à compléter son budget dans les années à venir, selon Janis Kluge, chercheur principal à l'Institut allemand des affaires internationales et de sécurité (SWP). Au premier semestre 2023, la Russie a gagné plus de 200 milliards de dollars grâce à ses exportations d'énergie, ce qui est largement suffisant pour couvrir ses besoins d'importation. « Même si le plafonnement des prix du pétrole imposé par le G7 à la Russie est efficace, Moscou peut encore réaliser des recettes d'exportation d'environ 400 milliards de dollars par an », a souligné l'expert. |
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