Considérant que la réglementation exigeant que les camions installent des caméras est coûteuse pour les entreprises et inefficace, VCCI a demandé au ministère des Transports de la réévaluer.
La Fédération vietnamienne du commerce et de l'industrie (VCCI) vient de soumettre ses commentaires au ministère des Transports sur le projet de décret révisé relatif à la gestion du transport automobile, à la formation des conducteurs et aux services d'examen. L'un des points importants est la proposition relative à l'obligation d'installer des caméras de surveillance sur les véhicules de transport.
Selon le VCCI, à compter du 1er juillet 2021, les véhicules de 9 places ou plus (y compris le siège conducteur), les véhicules utilisés pour le transport de marchandises par conteneur et les tracteurs devront être équipés de caméras de surveillance. Lors d'une enquête menée auprès de plus de 100 entreprises exploitant des transports de passagers de 9 places ou plus et des transports de marchandises (les sujets directement concernés), le VCCI avait indiqué que cette exigence créait une charge considérable en termes de coûts de mise en conformité pour les entreprises. « La réglementation a un impact important sur les jeunes entreprises, c'est-à-dire celles dont l'existence est inférieure à 5 ans », a déclaré le VCCI.
Pour se conformer à la réglementation, une voiture peut devoir supporter des coûts d'environ 17 millions de VND ; dont le coût d'installation de la caméra est de 5,8 millions de VND ; le coût de transmission des données est de 1,2 million de VND, le coût d'élimination de la caméra est de 5 millions de VND, le coût de démontage de la caméra est de 5 millions de VND (il y avait une caméra avant mais elle n'était pas compatible avec les exigences de transmission de la réglementation).
Selon les estimations de l'Administration des routes du Vietnam, d'ici juillet 2021, environ 200 000 voitures particulières et semi-remorques devront être équipées de caméras de surveillance. Le coût estimé de l'installation de ces caméras s'élève ainsi à 1 160 milliards de VND ; le coût mensuel de la transmission de données s'élève à 240 milliards de VND.
Le VCCI a estimé que l'objectif de gestion de ce règlement était de surveiller et d'avertir les conducteurs en cas d'infraction, garantissant ainsi la sécurité routière. Cependant, l'analyse de chaque objectif peut ne pas être à la hauteur des attentes. Par exemple, bien que les images enregistrées constituent la base du traitement des infractions, la surveillance présente certaines limites, car les données transmises sont des images statiques et non dynamiques. Par conséquent, dans certains cas, elles ne reflètent pas fidèlement le comportement du conducteur.
Les caméras peuvent également fournir des preuves pour traiter les infractions commises par les passagers des véhicules. Cependant, il n'existe pas de statistiques complètes sur les infractions impliquant des véhicules présentant un risque élevé et que les organismes publics seraient contraints de surveiller. Quant à la surveillance des chargements et des trajets des véhicules, les caméras ne disposent pas de cette fonction et la loi prévoit actuellement d'autres outils de gestion.
Concernant la légalité, la VCCI a estimé que cette réglementation n'était pas suffisamment claire pour permettre aux entreprises de déterminer le nombre et le type exacts de caméras à installer sur leurs véhicules. Un autre problème soulevé concerne le manque de protection de l'image des passagers, qui relève du droit à l'image privée. Il s'agit d'un enjeu important qui préoccupe les pays du monde entier lorsqu'ils réglementent l'installation de caméras sur les véhicules de tourisme.
Les unités de mise en œuvre ont remis un rapport : « Le nouveau système de traitement des données d'images des caméras est en phase de test. Les services doivent surveiller et extraire des données du logiciel de l'unité de transport, ce qui rend le travail de gestion difficile. »
Selon le VCCI, cela montre que depuis sa mise en œuvre, l'outil de gestion des caméras a rencontré de nombreuses difficultés et s'est avéré inefficace. Par conséquent, le VCCI a proposé au ministère des Transports de procéder à une réévaluation complète.
Duc Minh
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