Oncle Ho a allumé le journal Nhan Dan dans qui est la base de la résistance du Viet Bac. Photo : Document

Plein d'émotion et d'amour

Le président Ho Chi Minh a un jour souligné cette question dans ces termes : « Il ne s'agit pas seulement d'écrire des livres ou des articles, mais de respecter l'opinion du peuple pour toute œuvre bien menée. » C'est l'idée de « prendre le peuple comme base » qui a marqué toute sa carrière révolutionnaire. Pour mener à bien toute œuvre, qu'il s'agisse d'un article, d'un projet de loi ou d'un plan de développement, les cadres et les travailleurs doivent « respecter l'opinion du peuple » avec ouverture d'esprit, humilité et intégrité. Par conséquent, chaque article, chaque information, chaque opinion publiée doit refléter les pensées, les aspirations et les intérêts des masses. À l'inverse, si un article ne reflète pas fidèlement les pensées et les aspirations du peuple, il sera difficile de créer un consensus, une sympathie et une confiance.

Écouter l'opinion du peuple est un processus sérieux permettant de comparer les politiques et leur mise en œuvre, entre la volonté de l'appareil administratif et les besoins légitimes de la population. Parfois, les propositions exprimées ne sont pas tout à fait exacts, mais dans chaque mot, chaque suggestion, il y a toujours une part de vérité, une part d'émotion, une part d'expérience que les journalistes doivent analyser et filtrer. C'est pourquoi le Président Ho Chi Minh a toujours valorisé le rôle du peuple à chaque étape du travail, car il est directement concerné par les politiques et les directives.

On a continué à insister sur un autre principe important du journalisme : « Les journaux doivent aussi encourager les masses à donner leur avis et à critiquer leurs publications afin de progresser sans cesse. » La presse est la voix du peuple et, pour que cette voix ne se limite pas à un système à sens unique, les journaux eux-mêmes doivent savoir écouter les commentaires des lecteurs. Encourager les commentaires et les critiques n'est pas une formalité, mais un dialogue vivant entre les journalistes et ceux qui reçoivent l'information. Lorsque les lecteurs partagent leurs opinions avec enthousiasme et passion, ils deviennent les sujets du processus journalistique et le journal devient plus flexible, plus démocratique et plus proche de la réalité. Outre le fait de refléter la vérité, Oncle Ho souhaitait également que la presse « progresse sans cesse », ce qui signifie qu'elle doit apprendre de ses lecteurs. Chaque lettre de commentaire, chaque critique, chaque suggestion, aussi insignifiante soit-elle, est un miroir dans lequel l'équipe journalistique peut se refléter…

Forum de dialogue bidirectionnel

Le 18 juillet 1969, devant les dirigeants de la Confédération générale du travail du Vietnam, l'Oncle Ho a évoqué le rôle du journalisme syndical : « Il est bon que les journaux publient des articles discutés par les travailleurs. Le journal Lao Dong devrait élargir cette section destinée à la critique populaire. Ainsi, nous pourrons à la fois garantir les droits démocratiques des travailleurs et renforcer l'esprit combatif du journal. » Cette brève déclaration témoigne d'une vision politique profonde, donnant la presse à sa juste place de forum démocratique, lieu d'exercice de la maîtrise de la classe ouvrière. « Élargir la section consacrée à la critique populaire » rappelle la nature du journalisme révolutionnaire, ancré dans les travailleurs, et plus particulièrement dans les ouvriers. Dans un contexte où les politiques, les lois et les modèles de production et de travail sont en constante évolution, la voix des pratiques de production, celle des travailleurs, est essentielle au processus d'ajustement des politiques et de perfectionnement de la société. Chaque article critique des travailleurs est un bras tendu vers la défense de la justice. Chaque opinion exprimée par le monde ouvrier est un avertissement concret, aidant le journal à ne pas s'écarter de la vie des gens. Lorsque le journal permettra aux masses de dire la vérité, les gens croiront qu'il est la voix de la justice et de la raison. Ce n'est qu'alors que la presse vivra véritablement dans le cœur des citoyens.

Dans un article paru dans le journal Nhan Dan le 21 août 1956, le président Ho Chi Minh soulignait sans détour une réalité inquiétante dans les activités de la presse et la gestion sociale : « Les journaux publient souvent les critiques du peuple. Mais souvent, c'est comme si on les laissait tomber : les cadres, agences et organisations restent silencieux, ne s'autocritiquent pas, ne publient pas leurs propres critiques et promettent de corriger leurs erreurs. » Ceci constitue un avertissement : si la voix du peuple n'est pas entendue, la confiance du peuple dans la presse et le gouvernement s'érode. La presse révolutionnaire a une fonction combative, mais sa force ne réside pas dans une critique unilatérale. Chaque article reflétant les pensées et les préoccupations du peuple est un appel au dialogue. Lorsque des cadres, agences ou organisations sont considérés mais restent silencieux, ne réagissent pas, ne s'autocritiquent pas, ne s'expriment pas sur la tribune de la presse pour assumer leurs responsabilités et s'engager à corriger leurs erreurs, alors cette critique devient vaine.

Ainsi, la presse ne peut Véritablement vivre que lorsqu'elle devient un espace de dialogue. Si un journal se contente de « publier, un point c'est tout », tandis que les responsables et les personnes impliquées se contentent de « se taire », c'est un manque de respect et de considération pour les masses, comme disait l'Oncle Ho, « l'eau sur le dos d'un canard », et ce n'est pas suffisant. Et la presse ne se limite pas à sa « boîte à suggestions » ; elle doit suivre de près et poursuivre jusqu'au bout chaque sujet soulever et promouvoir des actions concrètes dans l'esprit de l'État de droit, afin que la justice soit rendue.

LE VU TRUONG GIANG

Source : https://huengaynay.vn/chinh-tri-xa-hoi/tieng-noi-bao-chi-la-tieng-noi-cua-nhan-dan-155432.html