Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, a approuvé une offensive terrestre contre la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, alors que les médiateurs internationaux continuent de faire pression pour un cessez-le-feu.
Trouvons un accord
Le Jerusalem Post a rapporté que le plan d'une offensive terrestre à Rafah a été approuvé lors d'une réunion entre Halevi et le commandant du commandement sud Yaron Finkelman et d'autres commandants de division et de brigade israéliens.
Cette décision intervient alors que des médiateurs internationaux tentent d'aider Israël et le Hamas à conclure un accord de cessez-le-feu. Une délégation égyptienne est arrivée en Israël le 26 avril pour discuter d'un projet de cessez-le-feu et d'échange d'otages entre le pays et le Hamas. Au même moment, CNN a cité un responsable américain affirmant que Tel-Aviv avait accepté d'écouter les avis de Washington avant de lancer une opération terrestre contre Rafah. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré que lors de son voyage au Moyen-Orient, le secrétaire d'État américain Anthony Blinken continuerait de plaider en faveur d'un accord de cessez-le-feu d'au moins six jours dans la bande de Gaza. M. Blinken est arrivé en Arabie saoudite le 29 avril et devrait se rendre en Israël cette semaine. M. John Kirby a également révélé qu'Israël avait commencé à respecter les engagements pris envers le président américain Joe Biden et que le nombre de camions d'aide entrant dans le nord de la bande de Gaza était en augmentation.
De son côté, Sami Abu Zuhri, haut responsable du Mouvement islamique Hamas, a déclaré que le groupe n'accepterait aucun accord avec Israël qui n'inclurait pas l'arrêt de sa campagne militaire dans la bande de Gaza. S'adressant aux journalistes, Sami Abu Zuhri a ajouté que le Hamas étudiait la réponse officielle d'Israël à la dernière proposition de cessez-le-feu issue des négociations menées sous l'égide de l'Égypte et du Qatar, mais a souligné qu'il était trop tôt pour prendre une décision à ce sujet. Plus tôt dans la journée, la radio publique israélienne a rapporté qu'un haut responsable israélien avait qualifié cet accord de « moment décisif dans les efforts visant à conclure un nouvel accord d'échange d'otages avec le Hamas ». Selon ce responsable, Israël attend une réponse du chef du Hamas, Yahya Sinwar.
Une aide accrue
Le 29 avril, s'exprimant sur ABC News, M. John Kirby a déclaré qu'il faudrait deux à trois semaines pour que le quai déployé par les États-Unis soit opérationnel et permette d'accroître l'aide à Gaza. M. Kirby a souligné que, même si ce quai permettra d'acheminer davantage de nourriture et d'autres produits de première nécessité vers Gaza, il ne pourra pas remplacer les voies terrestres.
Suite à l'attaque par erreur d'Israël contre un convoi de travailleurs humanitaires étrangers de la World Central Kitchen (WCK) à Gaza, qui a fait plusieurs morts, le président américain Joe Biden a demandé à Israël d'autoriser davantage d'aide et d'éviter de faire des victimes parmi les civils palestiniens. Selon son porte-parole John Kirby, Israël autorise désormais l'entrée de davantage de camions, notamment dans le nord de Gaza. Le même jour, WCK a annoncé la reprise des opérations de secours dans la bande de Gaza après une interruption de près d'un mois. À ce jour, WCK a distribué plus de 43 millions de repas aux habitants de la région. L'organisation construit actuellement une troisième cuisine de grande capacité dans la ville d'Al-Mawasi, au sud de Gaza, ainsi que deux autres à Rafah et Deir al-Balah.
Lors de la séance d'ouverture de la réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF) qui s'est tenue le 29 avril dans la capitale Riyad de l'Arabie saoudite, les délégués ont souligné la nécessité de promouvoir la mise en œuvre de la solution à deux États, considérant qu'il s'agit du seul moyen de mettre fin au conflit dans la bande de Gaza.
S'exprimant lors de la réunion, le prince Faisal bin Farhan, ministre saoudien des Affaires étrangères, a déclaré que seul un engagement sincère en faveur d'une solution à deux États au conflit israélo-palestinien peut empêcher une reprise du conflit à Gaza. Le ministre saoudien des Affaires étrangères a ajouté que le soutien à la mise en œuvre de cette solution dépend de la communauté internationale, en particulier des pays les plus influents et du Conseil de sécurité des Nations Unies. M. Faisal a affirmé que l'Arabie saoudite mettrait tout en œuvre pour promouvoir la solution à deux États, exprimant l'espoir que la communauté internationale agira comme il se doit et concrétisera ce concept.
Synthèse de VIET ANH
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