Septembre commence par de longues vacances et les pluies incessantes d'août. Le vent froid du changement de temps se fait entendre. La saison du vent du sud-ouest commence.
Est-ce la douce brise, le temps frais qui me serrent le cœur, emplis d'une tristesse insensée ? Ou est-ce le son du tambour de l'école ce matin qui ravive tant d'innocents souvenirs d'enfance ? Ou peut-être est-ce le ciel bleu parsemé de nuages blancs qui dérivent comme des coussins moelleux et m'invitent à venir jouer, qui adoucit mon cœur, me donnant envie d'échapper à cette vie trépidante pour flâner et profiter de la douce beauté de l'automne.
La raison est vague, mais les émotions sont aussi fortes que les eaux de crue à leur source. Offrez-vous une journée de flânerie, à contempler et à sentir la plénitude de l'automne.
Mi-automne
La rue est illuminée par les couleurs des charrettes de fleurs. Tant de variétés de fleurs rivalisent de beauté. Tant de couleurs éclatantes fascinent les gens. Pourtant, j'aime toujours autant la couleur des fleurs blanches – xuyen chi – nichées le long des chemins de campagne. C'est à l'automne que les chemins de campagne sont les plus beaux, chaque bouquet de fleurs blanches ondulant et souriant au gré du vent. Ni aussi éclatant que des pièces de monnaie, ni aussi passionné que des roses, juste la simple couleur de pétales blancs, discrètement dissimulée au bord de la route, mais qui me rappelle à jamais, un souvenir impérissable. Les fleurs ne sont belles et fraîches que lorsqu'elles sourient au vent. Coupées et mises en vase, elles fanent du jour au lendemain. C'est peut-être pour cela que les fleurs ne se laissent dépendre de personne, elles ne s'autorisent à sourire que lorsqu'elles naissent de la Terre Mère.
Mon amour pour les fleurs est probablement né de la résilience de cette plante fragile. D'apparence élancée, elle possède une vitalité inébranlable. Une seule pluie suffit pour que les pousses vertes jaillissent du sol et poussent rapidement. La plante s'étend pour boire la rosée du ciel et absorber les nutriments du sol pour pousser. Même un mois de sécheresse ne peut tuer la plante ; elle attend la prochaine pluie, gardant silencieusement le meilleur, attendant que la pluie tombe pour ensuite éclore d'innombrables fleurs d'un blanc immaculé.
En errant sur les routes de campagne sinueuses, je suis soudain tombé sur un vaste étang de lotus. Les dernières fleurs de la saison rayonnaient encore de couleurs et de parfum. Les gros boutons ronds commençaient timidement à s'ouvrir. Les feuilles vertes et fraîches du lotus se liaient les unes aux autres pour former un tapis ondulant doucement au gré du vent. Au matin, à la floraison, le parfum du lotus imprégnait les abords du lac d'une douce et paisible fragrance. La propriétaire de l'étang ramait doucement pour cueillir les gros boutons ronds juste à temps pour le marché matinal. En regardant ses mains agiles, les boutons de lotus timidement blottis les uns contre les autres, j'ai soudain ressenti une admiration pour cette fleur gracieuse. J'ai acheté un bouquet de fleurs de lotus roses pour le ramener à la maison et je l'ai placé dans un vase en céramique marron. J'ai écouté une vieille chanson, fermé les yeux, puis les ai mi-clos pour profiter de la musique, humé le parfum des fleurs, écouté le doux bruit de la pluie tombant sur le toit en tôle ondulée. Soudain, mon cœur s'est senti étrangement détendu, comme si le parfum des fleurs avait entouré la maison, empêchant les soucis et les angoisses d'entrer, permettant à la douceur de se répandre, permettant à l'amour de remplir le cœur des gens...
Au milieu du mois du pardon des morts, les gens affluent au temple pour réciter des sutras et le nom de Bouddha, jeûnant chaque jour dans l'espoir d'éloigner le mauvais sort pour eux et leurs familles. Un jour, j'ai vu sur Internet des histoires de lâchers d'oiseaux, puis une dispute entre un groupe de personnes lâchant des poissons et un groupe de personnes utilisant des décharges électriques pour les attraper. Soudain, mon cœur s'est serré de tristesse. Tant que j'ignorerai encore ce qu'on appelle le lâcher d'animaux pour soulager le karma, mon karma sera encore plus grand. Bouddha, c'est moi, je suis Bouddha. Faire de bonnes actions doit venir d'un cœur bienveillant, dans l'espoir d'apporter du bien aux autres, et non d'un échange, d'un don dans l'espoir de recevoir en retour. Donner, c'est répandre l'amour. Donner, c'est apporter la paix à mon cœur.
Une sœur que je viens de rencontrer m'a confié que chaque année, en juillet, son groupe de bénévoles se rend dans les provinces montagneuses pour apporter des produits de première nécessité aux personnes en difficulté. « Il n'y a ni électricité, ni eau potable, et les magasins ne proposent que peu de produits, ce qui est vraiment déplorable. Ce n'est qu'en allant dans des endroits comme ceux-là qu'on se rend compte de la chance et du bonheur qu'on a », a-t-elle confié. Elle a ajouté qu'à chaque fois qu'elle y retourne, elle se retourne et se dit qu'elle doit faire plus d'efforts, s'aimer davantage, car seul l'amour de soi peut créer une énergie positive qui se propage autour d'elle. En écoutant son histoire, en regardant son regard passionné, je me sens soudain toute petite, aux prises avec des soucis quotidiens de nourriture et de vêtements, me plaignant sans cesse de la situation, mais incapable de penser plus positivement, incapable de compatir à la douleur des autres. Si tout le monde était comme elle, donnant un peu, la vie serait si belle.
C'est la mi-automne. C'est presque la fin du septième mois lunaire. La saison des pluies est terminée. La tempête dure depuis plus d'une semaine et ne s'arrête pas, me laissant sans cesse hanter mes pensées sur la situation actuelle…
Source
Comment (0)