Une motion visant à destituer le président sud-coréen Yoon Suk Yeol pour la déclaration de la loi martiale a été présentée à l' Assemblée nationale du pays et le vote est désormais en cours.
L'Assemblée nationale a tenu une session plénière aujourd'hui, 14 décembre, pour voter pour la deuxième fois sur la question de savoir s'il fallait destituer le président Yoon Suk Yeol pour sa déclaration ratée de la loi martiale le 3 décembre, selon Yonhap.
La première tentative de destitution de Yoon, le 7 décembre, a échoué après le boycott du vote par la quasi-totalité des députés de son Parti du pouvoir populaire. Le Parti démocrate de Corée (PDK), dans l'opposition, a déclaré qu'il réclamerait un vote de destitution chaque semaine jusqu'à ce qu'il atteigne son objectif.
La nouvelle motion a apporté des modifications à la première, supprimant certaines des accusations contre M. Yoon mais en ajoutant d'autres, notamment que le président a ordonné à l'armée et à la police d'arrêter les législateurs pendant que la loi martiale était en vigueur.
200 voix sont nécessaires pour que la motion de destitution soit adoptée. Les députés de l'opposition sud-coréenne doivent donc convaincre huit députés du PPP de voter en sa faveur. Sept d'entre eux se sont déjà engagés à soutenir la destitution, selon l'AFP.
La police monte la garde devant le bâtiment de l'Assemblée nationale sud-coréenne lors d'une manifestation appelant à la destitution du président sud-coréen Yoon Suk Yeol, à Séoul, le 14 décembre.
Pendant ce temps, Reuters a cité aujourd'hui des informations de la presse coréenne selon lesquelles le PPP a décidé de maintenir sa position officielle de voter contre la destitution du président Yoon Suk Yeol, mais ne boycottera pas le vote de destitution.
Si la motion de destitution est adoptée, M. Yoon sera suspendu de ses fonctions et le Premier ministre Han Duck-soo assumera la présidence par intérim.
La Cour constitutionnelle disposera ensuite de 180 jours pour statuer sur l'avenir de M. Yoon. Si la Cour confirme la destitution, M. Yoon deviendra le deuxième président de l'histoire de la Corée du Sud à être destitué avec succès, après l'ancienne présidente Park Geun-hye en 2017.
Le président sud-coréen promet de « se battre jusqu'au bout » pour défendre la décision de la loi martiale
Il existe cependant des précédents judiciaires qui ont bloqué une procédure de destitution. En 2004, le président de l'époque, Roh Moo-hyun, a été démis de ses fonctions par le Parlement pour violations électorales et incompétence, mais la Cour constitutionnelle l'a ensuite rétabli dans ses fonctions.
Si le vote d'aujourd'hui échoue, M. Yoon pourrait toujours faire face à une « responsabilité légale » pour avoir déclaré la loi martiale, selon Kim Hyun-jung, chercheur à la faculté de droit de l'Université de Corée.
« Il s'agit clairement d'un acte de rébellion. Même si la motion de destitution n'est pas adoptée, la responsabilité légale du président en vertu du Code pénal… ne peut être évitée », a déclaré Mme Kim, selon l'AFP.
Source : https://thanhnien.vn/quoc-hoi-han-quoc-lai-bo-phieu-luan-toi-tong-thong-yoon-suk-yeol-185241214141112596.htm
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