Le président américain Joe Biden (Photo : EPA).
Le président Joe Biden a signé un projet de loi de dépenses temporaires le 16 novembre, après son adoption par le Sénat la veille. L'enveloppe budgétaire est limitée et ne permettra d'éviter aux États-Unis qu'une paralysie du gouvernement jusqu'à début 2024. Elle ne comprendra pas de programme d'aide à l'Ukraine.
Le projet de loi a été présenté par le nouveau président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, un républicain. Malgré l'opposition de sa propre base conservatrice, Johnson s'est appuyé sur le soutien des démocrates pour faire adopter le projet de loi à la Chambre et remporter le vote.
Le projet de loi ne prévoit pas de dépenses sur des sujets sensibles comme l'avortement, la sécurité des frontières ou l'aide étrangère, que ce soit pour l'Ukraine, Israël ou tout autre pays. Il se concentre plutôt sur le maintien du fonctionnement du gouvernement américain.
La stratégie à deux niveaux fournirait un financement de fonctionnement en deux versements, jusqu'au 19 janvier et au 2 février. Auparavant, la fermeture du gouvernement devait prendre fin le 17 novembre, lorsque la « résolution continue » de 47 jours qui a commencé le 30 septembre a pris fin.
« Grâce à la coopération bipartite, nous poursuivons le fonctionnement du gouvernement sans aucune coupe budgétaire susceptible de compromettre des missions et des projets importants. C'est un excellent résultat pour le peuple américain », a déclaré le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, après le vote.
La question de l'aide à l'Ukraine a été une source majeure de désaccords dans la politique américaine ces derniers temps. Ce conflit a même conduit à la destitution du président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, en septembre.
Certains républicains ont appelé à une révision de l'aide à l'Ukraine, arguant qu'elle manque de transparence et que le gouvernement américain devrait se concentrer sur d'autres priorités nationales plutôt que de soutenir Kiev pour le moment.
Pendant ce temps, de hauts responsables américains avertissent que sans l’aide de Washington, Kiev pourrait perdre son conflit avec Moscou.
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