Les États-Unis vont déployer des lanceurs de missiles terrestres dans l'océan Indien

Yonhap a rapporté le 7 avril que le général Charles Flynn, commandant de l'armée américaine du Pacifique, a déclaré que l'armée américaine avait développé des armes de précision à longue portée, et il a également listé le missile de défense aérienne SM-6 et le missile de croisière Tomahawk comme missiles possibles à utiliser dans ce nouveau système.

M. Charles Flynn a déclaré que le système serait bientôt déployé dans la région, sans toutefois préciser le type de lanceur, ni la date ni le lieu du déploiement. Les experts ont largement spéculé qu'il pourrait s'agir du système de lancement de missiles terrestres Typhon que l'armée américaine développe depuis l'année dernière.

Auparavant, selon les médias japonais, l'île de Guam, un territoire américain dans le Pacifique occidental, était considérée comme un lieu potentiel pour déployer ce système.

Le général Charles Flynn, commandant de l'armée américaine du Pacifique, s'exprime lors d'une interview avec Yonhap en Corée du Sud le 6 avril 2024.

CAPTURE D'ÉCRAN DU KOREA TIMES

Le SM-6 est conçu pour intercepter les missiles balistiques et a une portée de plus de 240 km. Le Tomahawk est un missile de croisière subsonique capable d'atteindre des cibles situées à environ 2 500 km.

Les déclarations de Flynn constituent la première confirmation par les États-Unis des types de systèmes d'armes qui seront déployés dans la région indopacifique cette année. De plus, cette décision marque un tournant historique : c'est la première fois qu'un tel système d'armes est déployé dans la région depuis la signature du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) par les États-Unis et l'Union soviétique en 1987.

Le traité FNI interdisait les missiles sol-air à courte et moyenne portée. À l'époque, les États-Unis et l'Union soviétique disposaient au total de 2 611 de ces missiles, principalement en Europe et en Asie du Sud-Est. Cependant, l'accord a expiré en 2019 et ni les États-Unis ni la Russie ne l'ont renouvelé.

« Les essais de missiles de la Corée du Nord sont préoccupants et déstabilisateurs pour la région. Compte tenu de nos récentes activités dans la région, j'ai confiance dans le système de défense antimissile multicouche mis en place par les États-Unis », a déclaré Flynn.

La Corée du Nord a annoncé le 3 avril avoir testé un nouveau missile balistique hypersonique à portée intermédiaire, le Hwasongpho-16B, et que tous ses missiles étaient désormais à propergol solide et capables d'emporter des ogives nucléaires mobiles. Les missiles hypersoniques sont difficiles à intercepter avec les boucliers antimissiles conventionnels, car ils peuvent se déplacer à cinq fois la vitesse du son et ont des trajectoires et des altitudes de vol flexibles.

Les forces américaines en Corée du Sud utilisent le système de défense antimissile à courte portée PAC-3, le système de missile de défense aérienne à moyenne portée (M-SAM) - développé par la Corée du Sud à partir du missile Cheongung - et le système de défense de zone terminale à haute altitude (THAAD).

S'adressant à Yonhap, Flynn a également souligné les risques potentiels liés aux livraisons d'armes présumées de la Corée du Nord à la Russie. Il a également salué la participation active de la Corée du Sud aux exercices multinationaux avec les États-Unis et leurs alliés, affirmant que ces activités enverraient un message important dans un contexte de défis sécuritaires croissants.

Par ailleurs, le général américain Charles Flynn a salué les progrès réalisés ces dernières décennies dans les relations de défense entre les États-Unis et la Corée du Sud. M. Flynn effectue actuellement une tournée dans trois pays asiatiques, dont le Japon, la Thaïlande et la Corée du Sud.

Lien source: https://thanhnien.vn/my-sap-trien-khai-be-phong-ten-lua-mat-dat-o-an-do-duong-thai-binh-duong-185240407134840789.htm