Le tourne-disque de poche compact Mikiphone d'un diamètre de 11,5 cm et d'une épaisseur de 4,7 cm est né il y a environ 100 ans et fonctionne sans piles.
Tourne-disque de poche Mikiphone. Photo : Rare Historical Photos
Dans les années 1920, bien avant que les gadgets modernes ne prennent le dessus sur notre quotidien, une petite invention pratique a littéralement mis la musique dans nos poches. Cette invention d'une ancienneté impressionnante était le Mikiphone, un phonographe de poche qui permettait aux auditeurs d'emporter leurs morceaux préférés partout avec eux.
Le Mikiphone est né de l'imagination des frères hongrois Miklós et Étienne Vadász. Sa production en série a été lancée grâce à un accord de licence avec la Maison Paillard, une entreprise basée à Sainte-Croix, en Suisse. La Maison Paillard est issue d'un groupe d'horlogers locaux réunis en 1814, initialement spécialisés dans la fabrication de boîtes à musique.
Vers la fin du XIXe siècle, l'entreprise élargit sa gamme de produits aux phonographes à cylindre et se consacra entièrement à cette activité en 1905. En 1913, la Maison Paillard lança notamment un moteur à courant alternatif pour phonographe. À partir de 1927, l'entreprise élargit sa gamme de produits en fabriquant des amplificateurs électriques pour phonographes, puis des équipements radio.
À cette époque, la Maison Paillard produisit environ 180 000 Mikiphones des frères Vadász. Contrairement à de nombreux instruments de musique actuels, le Mikiphone fonctionne sans pile, grâce à une manivelle. Son son est amplifié par un résonateur.
Mikiphone travaillant sur un disque. Photo : Rare Historical Photos
Le Mikiphone fermé est assez compact, se glissant facilement dans une poche, avec ses 11,5 cm de diamètre et 4,7 cm d'épaisseur. Les composants du phonographe sont contenus dans un boîtier et nécessitent un assemblage avant utilisation. La tête de lecture et le résonateur en bakélite doivent être fixés au bras (support) avant de placer le disque en gomme-laque sur la broche centrale de la platine.
Une fois assemblé, le Mikiphone occupait un espace considérable. Ce phonographe de poche était principalement conçu pour lire des disques de 25 cm, ce qui en faisait davantage un appareil de divertissement pour les fêtes qu'un compagnon portable du quotidien. Malgré tout, le Mikiphone constituait une prouesse technique pour son époque et remporta le premier prix d'une exposition internationale de musique à Genève en 1927.
Thu Thao (d'après de rares photos historiques )
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