Finalement, M. Ishiba Shigeru a remporté la course qui était considérée comme la plus imprévisible depuis de nombreuses années, avec des choses nouvelles, voire étranges...
La course à la présidence du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir s'est achevée avec la victoire d'Ishiba Shigeru, ancien secrétaire général du parti. Cet homme politique de 67 ans remporte ainsi sa cinquième victoire et deviendra très certainement Premier ministre du Japon en début de semaine prochaine.
M. Ishiba Shigeru s'exprime lors d'une conférence de presse à Tokyo, au Japon, le 27 septembre. (Source : Getty Images) |
Cette course intervient dans un contexte de scandale de blanchiment de fonds politiques qui a secoué le parti qui dirige le Japon presque sans interruption depuis 1955, forçant la plupart des principales factions du parti à se dissoudre, expulsant plusieurs législateurs du parti et le Premier ministre Fumio Kishida annonçant qu'il ne se représenterait pas à la présidence du parti.
Cette élection compte neuf candidats, un record historique. Contrairement à la campagne présidentielle de cette année, où la vice-présidente Kamala Harris et l'ancien président Donald Trump n'auront probablement qu'un seul débat public, de multiples débats entre les candidats du PLD à la présidentielle se déroulent sur une courte période, à Tokyo et localement.
Ceci est considéré comme l'une des principales raisons de la « perte de pouvoir » de M. Koizumi Shinjiro, candidat de longue date en tête. De nombreux partisans du PLD estiment que les résultats obtenus lors des débats montrent que M. Koizumi, fils de l'ancien Premier ministre Koizumi Junichiro, élu à l'Assemblée nationale à 28 ans et qui ambitionne de devenir le plus jeune Premier ministre japonais de l'histoire à 43 ans, n'est pas encore assez mûr pour ce poste difficile.
« Je ferai confiance au peuple, je dirai la vérité avec courage et honnêteté. Je ferai de mon mieux pour faire du pays un endroit sûr où les gens pourront à nouveau vivre avec le sourire. » (Discours de célébration de M. Ishiba Shigeru après le vote, le 27 septembre) |
L'absence de factions a créé une atmosphère particulière, nouvelle, voire étrange. Cela a peut-être en partie contribué à l'émergence de nombreux candidats, alors qu'il n'existe plus de « coordination » officielle des chefs de faction. Cela a également contribué à faire de cette élection la plus imprévisible depuis de nombreuses années : jusqu'à la veille du scrutin, aucune agence de presse japonaise n'osait prédire le vainqueur final, se contentant de confirmer la tenue d'un second tour.
Il est toutefois trop tôt pour affirmer que l'influence des factions et des « anciens » n'existe plus. On estime que les dix minutes de parole accordées aux deux candidats avant le second tour ont eu un impact considérable sur le résultat final, non seulement en raison de l'impact de leurs discours, mais aussi parce que, durant ce laps de temps, des messages ont été « envoyés » par les « anciens » aux députés. Certains estiment que le soutien du Premier ministre Kishida et des parlementaires a été décisif pour que M. Ishiba remporte 189 voix au second tour, renversant ainsi la situation face à Mme Takaichi Sanae, qui avait obtenu le plus grand nombre de voix au premier tour.
La présidence du PLD a un nouveau propriétaire. Le Parlement japonais devrait tenir une réunion extraordinaire demain, 1er octobre, pour élire M. Ishiba Shigeru au poste de Premier ministre, ce qui laisse présager un regain de vitalité et d'énergie pour la quatrième économie mondiale.
Source : https://baoquocte.vn/luong-gio-moi-thoi-qua-nen-chinh-tri-nhat-ban-288068.html
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