Le Premier ministre Netanyahu a demandé à l'armée israélienne d'élaborer un plan pour évacuer la population de Rafah, avant de lancer une opération terrestre contre la ville.
« Il est impossible d'atteindre l'objectif de l'opération, qui est d'éliminer le Hamas, tout en laissant quatre de ses bataillons à Rafah. En revanche, mener une opération d'envergure à Rafah nécessite l'évacuation des civils de la zone de combat », a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou le 9 février, en référence à cette ville située à l'extrême sud de la bande de Gaza.
M. Netayahu a annoncé qu'il avait donné instruction aux Forces de défense israéliennes (FDI) de présenter au cabinet un « double plan » combinant l'évacuation des habitants de Rafah et l'élimination de tous les bataillons du Hamas dans la ville.
Cette nouvelle survient alors qu'Israël est critiqué internationalement pour sa décision d'envoyer des troupes à Rafah, où vivent environ 1,5 million de Palestiniens ayant fui d'autres parties de la bande de Gaza. Tel-Aviv affirme qu'il s'agit du dernier bastion du Hamas dans la région et qu'il doit lancer une opération terrestre pour éliminer les derniers éléments du groupe.
Des soldats israéliens dans la bande de Gaza sur cette photo publiée le 16 janvier. Photo : IDF
L'armée israélienne concentre toujours ses forces dans la ville de Khan Younis, mais le Premier ministre israélien a déclaré à plusieurs reprises que le pays continuerait à avancer vers l'extrême sud de la bande de Gaza.
L'armée israélienne a mené plusieurs frappes aériennes sur Rafah et le centre de la bande de Gaza tôt le 9 février, au cours desquelles deux immeubles d'appartements et un camp de réfugiés ont été touchés, tuant 22 personnes.
Ces attaques ont eu lieu quelques heures après que le président américain Joe Biden a qualifié l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza de « hors limites », marquant la critique la plus sévère de Washington à l'encontre de Tel-Aviv depuis le début du conflit en octobre 2023.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré le 8 février que les États-Unis ne soutenaient pas le lancement par Israël d'une opération terrestre à Rafah, tandis que le porte-parole du département d'État américain, Vedant Patel, a déclaré que l'envoi de troupes dans la ville sans planification minutieuse pourrait conduire à une « catastrophe humanitaire ».
L'Égypte a également averti que toute action militaire terrestre à Rafah, ville frontalière avec l'Égypte, affecterait le traité de paix vieux de 40 ans entre Le Caire et Tel-Aviv. Le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sisi craint qu'une attaque contre Rafah ne déclenche une vague de réfugiés palestiniens en Égypte.
Localisation de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. Illustration : BBC
Pham Giang (selon AP, CNN )
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