Saveurs des Hautes Terres Centrales

Dans les Hauts Plateaux du Centre, le mois de mars est la saison des fleurs de café, une plante industrielle typique, adaptée aux sols basaltiques rouges. Dans les Hauts Plateaux du Centre, on trouve une variété de café Buon Ma Thuot, réputée non seulement au niveau national, mais aussi au-delà des frontières. On retrouve la qualité passionnée du café dans la chanson Ly ca phe Ban Me du musicien Nguyen Cuong. Et en poésie, chez Xuan Dieu – poète de l'amour – la couleur des fleurs de café exalte le poète :

Le café sent si bon, chérie.

Des fleurs en harmonie avec le jasmin

Blanc ivoire, clair comme du jade, beau et brillant

Comme ta bouche qui sourit quelque part ici

La période de floraison des caféiers est aussi celle où les Hauts Plateaux du Centre vibrent au son des gongs des festivals du début du printemps, comme le célèbre Festival des Courses d'Éléphants et le Festival du Printemps des Hauts Plateaux du Centre. Là, à côté des fleurs de café d'un blanc immaculé, se tiennent les jeunes filles Ede vêtues de charmants costumes de brocart indigo. Peu de gens connaissent les subtilités de chaque robe et de chaque bijou que les femmes des Hauts Plateaux du Centre arborent lors des festivals du début du printemps.

Chaque costume est une véritable œuvre d'art où la technique de tissage à la main propre à la région crée ses propres nuances, conjuguée à un chef-d'œuvre d'harmonie des couleurs et de composition des motifs. La ceinture des jupes des femmes des Hauts Plateaux du Centre est souvent ornée de bracelets de perles et de clochettes en bronze, créant un agréable son lors des mouvements. Il existe deux types de jupes : les jupes ouvertes et les jupes fermées. Les jupes ouvertes sont un morceau de tissu enroulé autour du corps, tandis que les jupes fermées ont deux bords cousus en forme de tube. Pendant la Fête du Café, dans les rues de Buon Ma Thuot, les gongs et les tambours résonnent. Les jeunes filles des Hauts Plateaux du Centre, en costumes traditionnels, tiennent des branches de fleurs de caféier, marchent sur des échasses et dansent le xoang. Elles sont telles de belles filles H'Bia et Bing, tout droit sorties de contes de fées, d'épopées et de longs poèmes des peuples Ede et M'Nong, apportant de magnifiques couleurs au paysage et au ciel des Hauts Plateaux du Centre.

Les fleurs et les hommes semblent être deux entités indissociables qui créent la beauté du pays. Au printemps, dans le vert des feuilles et le brun du sol, les fleurs de caféier se parent d'un blanc pur, doux et passionné. À la floraison, le blanc s'étend partout : dans les jardins, sur les coteaux, au bord des routes, tout autour, et le ciel et la terre se couvrent de fleurs. Les boutons floraux sont petits et jolis, mais lorsqu'ils fleurissent, ils forment de larges grappes qui s'étalent. Chaque aisselle de feuille se transforme en grappe, chaque branche est dense de grappes de fleurs qui ressemblent à des boules de coton blanches sur le caféier. Ces fleurs scintillent sous le soleil des hautes terres, à la fois simples et nobles. Car chaque saison de floraison apporte aux habitants des Hautes Terres Centrales joie, espoir et promesse d'une vie prospère et heureuse.

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