Dans sa dernière newsletter, le MDM (Mekong Hydropower Monitoring Project) prévient : le début de la saison des pluies 2023 sera beaucoup plus sec que la normale dans le bassin inférieur du Mékong. Si l'on examine les cartes de chaleur et d'humidité, on constate que la majeure partie du bassin inférieur du Mékong est beaucoup plus sèche que la normale au cours des 30 dernières années.
Le Mékong est à sec et de faibles crues sont prévues
Normalement, à cette époque de l’année (fin juin), les pluies de mousson auraient commencé à tomber sur le bassin et la crue du Mékong aurait commencé à se former, mais à l’heure actuelle, rien n’indique que cela se produise.
Selon MDM, les modèles d'écoulement naturel montrent un déficit hydrique pouvant atteindre 30 % à Chiang Saen, en Thaïlande, en raison des retenues d'eau des barrages chinois en amont. Plus en aval, le niveau des rivières est inférieur d'environ un mètre à la normale pour cette période de l'année en raison des retenues des barrages chinois et des faibles précipitations dans le bassin.
Dans les semaines à venir, de nombreux barrages vont stocker de l'eau en raison des inquiétudes liées au phénomène El Niño, qui pourrait entraîner une insuffisance des précipitations. Cela affectera davantage le débit naturel et réduira la fréquence des crues du Mékong, ce qui aura des répercussions sur la pêche et la production agricole dans tout le bassin.
Le bulletin de prévision de l'Institut Sud de planification des ressources en eau (Siwrp) indique : « Les crues de début de saison sont inférieures à la moyenne de plusieurs années. Les crues de la saison principale dans le haut Mékong ne sont qu'à peu près inférieures au niveau d'alerte 1. En revanche, dans le moyen et le bas Mékong, en raison de l'influence des marées hautes, le niveau d'eau atteint et dépasse en de nombreux endroits le niveau d'alerte 3. Les marées hautes sont particulièrement fortes en octobre et novembre. De plus, en octobre et novembre, les précipitations seront inférieures à la moyenne de plusieurs années, ce qui risque de provoquer une pénurie d'eau douce pour la riziculture dans les provinces côtières. »
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