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Le 8 novembre, le New Economy Forum (NEF), un événement annuel organisé par Bloomberg Media Group de l'agence de presse Bloomberg, devrait s'ouvrir à Singapour.
L’événement rassemble des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des universitaires du monde entier pour discuter des problèmes affectant l’économie mondiale.
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Selon Bloomberg, le thème du NEF de cette année est « Accepter l'incertitude ». Il met en lumière les défis auxquels l'économie mondiale est confrontée, ainsi que l'opportunité de mieux comprendre et de traiter des questions fondamentales telles que l'inflation persistante, les tensions géopolitiques , l'essor de l'intelligence artificielle (IA) et le changement climatique mondial. C'est la quatrième fois que Singapour accueille le NEF, après la première édition en 2018 et les éditions suivantes en 2021 et 2022.
Le NEF, qui se tiendra fin 2023, devrait être l’occasion pour les dirigeants des secteurs public et privé de se connecter et de partager leur vision de la stratégie de relance mondiale, contribuant ainsi à identifier les priorités pour faire avancer l’économie mondiale au cours de l’année à venir.
Le forum a réuni le Premier ministre singapourien, Lee Hsien Loong, ainsi que des représentants des gouvernements des États-Unis, de Chine, des Émirats arabes unis, du Royaume-Uni, d'Australie et du Brésil. Du côté des entreprises, étaient présents M. Michael R. Bloomberg, fondateur du groupe Bloomberg, et des dirigeants de SABIC, Holcim et Sinovation Ventures…
La fragmentation économique est évidente
Le NEF se tient dans un contexte où l'économie mondiale en 2023 montre des signes de croissance lente et inégale, l'inflation élevée reste un problème difficile pour de nombreux pays à travers le monde.
Selon le rapport du Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique mondiale devrait atteindre 3 % en 2023, soit le même niveau que celui prévu en juillet. Le FMI a abaissé sa prévision de croissance économique mondiale pour 2024 à 2,9 %, soit 0,1 % de moins que le rapport publié en juillet.
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Une chaîne de production automobile aux États-Unis |
Selon Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI, l'économie mondiale ralentit, et non l'accélération attendue. En conséquence, les prévisions tablent généralement sur un « atterrissage en douceur » de l'économie mondiale, mais le FMI reste préoccupé par les risques liés à la crise immobilière en Chine, à l'instabilité des prix des matières premières, à une possible reprise de l'inflation et au nouveau risque de conflit entre le Hamas et Israël.
L'incertitude économique mondiale s'est considérablement atténuée depuis les prévisions du FMI d'avril ; les perspectives mondiales pour 2024 sont davantage exposées à des risques de baisse qu'à des risques d'amélioration. La probabilité que la croissance mondiale tombe sous la barre des 2 %, un niveau observé seulement cinq fois depuis 1970, n'est plus que de 15 %, contre 25 % en avril.
Les statistiques du FMI montrent que les chocs successifs depuis 2020 ont coûté à l'économie mondiale environ 3 700 milliards de dollars. Parallèlement, la croissance mondiale est désormais bien inférieure aux 3,8 % enregistrés avant la pandémie de Covid-19, et les perspectives de croissance à moyen terme sont encore plus faibles.
La fragmentation croissante de l'économie mondiale est un problème préoccupant aujourd'hui. Cette fragmentation, qui se manifeste par le protectionnisme, le renforcement des contrôles gouvernementaux à l'exportation et les tensions politiques, menace le libre-échange mondial et affaiblit encore davantage les perspectives de croissance, en particulier pour les économies émergentes et en développement.
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