La Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025 se termine avec de nombreux points d’interrogation. |
Le capitaine Reece James a également donné son avis. Pour les propriétaires américains de Chelsea, qui ont soutenu l'idée dès le départ, c'était une déclaration encourageante. Mais pour le reste du football européen, et en particulier la Premier League, c'était un véritable signal d'alarme.
Coupe du monde des clubs – la « Super Ligue » de la FIFA
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, n'a jamais caché son ambition de faire de la Coupe du Monde des Clubs le nouveau sommet du football interclubs, une scène mondialisée où l'élite mondiale s'affronte et exerce son pouvoir. Mais pour y parvenir, il lui faut plus que de simples paroles de soutien.
M. Infantino a besoin d'argent – et il faut que les ligues nationales, ainsi que l'UEFA, se plient. Toutes deux se heurtent à une certaine résistance.
La nouvelle Coupe du Monde des Clubs – réunissant 32 équipes, organisée aux États-Unis et financée en secret par l'Arabie saoudite – est une renaissance de la « Super Ligue européenne » ratée de 2021. Mais cette fois, elle ne suscite pas une forte opposition des supporters, car elle ne vient pas directement des clubs, mais de la FIFA – l'organisation qui se revendique toujours « pour le football mondial ».
Mais l'essence reste la même. Il s'agit toujours d'une tentative de réunir les plus grands clubs du monde dans un tournoi distinct, rompant ainsi avec l'ordre traditionnel en vigueur depuis un siècle.
Ce n'est pas un hasard si la seule personne à féliciter publiquement la FIFA après le tournoi était Florentino Perez, magnat du Real Madrid et architecte le plus influent de la Super League. Sa présence, et le soutien discret de propriétaires du style de Todd Boehly, laissaient penser que la Coupe du Monde des Clubs était plus qu'un simple nouveau tournoi : c'était un outil politique dans un jeu mondial.
Chelsea a remporté la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025. |
Ce qui inquiète la Premier League et les autres championnats nationaux n'est pas le manque d'audience ni d'attention médiatique de la Coupe du Monde des Clubs. La plus grande crainte réside dans l'avenir que dessine Infantino. Un système footballistique où les championnats nationaux ne sont qu'un arrière-plan, la Coupe du Monde des Clubs étant la véritable destination en termes de finances, de réputation et de pouvoir.
Le calendrier international est déjà surchargé. La Fifpro, l'organisation de protection des joueurs, ainsi que 39 ligues nationales, dont la Premier League, ont intenté une action en justice contre la FIFA pour avoir perturbé le calendrier et mis en danger la santé des joueurs. Mais Infantino ne s'arrête pas là. Il continue de dépenser de l'argent, mobilisant des investisseurs riches en ressources comme l'Arabie saoudite, pour entretenir la motivation politique de ses ambitions personnelles.
Ironiquement, la FA – l'organisation qui a soutenu Infantino en 2016 pour échapper à « l'ère Blatter » – est aujourd'hui l'une des entités les plus passives. Elle ignore totalement quand, où et comment sera organisée la prochaine Coupe du Monde des Clubs. Elle siège au Conseil de la FIFA, mais n'est en réalité qu'une simple spectatrice. Quant à la Premier League, incapable de négocier directement avec la FIFA, elle est contrainte de se poursuivre en justice.
Un monde souterrain de transactions de pouvoir
Infantino dirige la FIFA comme une « maison des ventes mondiale ». L’Arabie saoudite a remporté la Coupe du monde 2034, les États-Unis la Coupe du monde des clubs 2025 (également financée par l’Arabie saoudite). Todd Boehly, joueur de Chelsea, a marché aux côtés d’Infantino lors de la cérémonie de remise des trophées, et le patron de la FIFA n’a pas hésité à apparaître aux côtés du président américain Donald Trump au milieu du stade. Ces images en disent plus que n’importe quelle déclaration officielle.
Le silence des principales fédérations de football – Angleterre, France, Allemagne – illustre encore davantage l'impasse. Elles ne peuvent contrôler la FIFA et n'osent pas protester publiquement, car elles prévoient d'accueillir d'autres tournois, comme la Coupe du monde féminine de football de 2035.
Le président Infantino satisfait de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025. |
Pendant ce temps, Infantino a de plus en plus consolidé son pouvoir, non seulement par la politique mais aussi en attirant de riches propriétaires de football qui ne sont pas fidèles au modèle traditionnel du football européen.
Si la FIFA continue d'organiser la Coupe du Monde des Clubs selon un cycle biennal, tandis que la Ligue des champions continue de fonctionner dans son nouveau format élargi, une seule chose est sûre : seuls deux des trois niveaux du football – national, continental et mondial – peuvent coexister. Et le niveau le plus faible, le plus facilement sacrifié, est celui des championnats nationaux – les racines, l'âme et le « sang » qui nourrissent le football depuis plus d'un siècle.
Infantino a misé toute sa fortune politique sur la Coupe du Monde des Clubs. Il a promis une version féminine, même si l'année et le calendrier restent flous. Il manque peut-être de public et de soutien des ligues européennes, mais il ne manque pas d'argent – et la loyauté d'une puissante minorité ne lui fait pas défaut.
La question n’est plus : « La Coupe du monde des clubs surpassera-t-elle la Ligue des champions ? », mais : « Qui devra faire des sacrifices pour la faire grandir ? ».
La Premier League, symbole de la puissance du football national, est la cible la plus immédiate. Et si les fédérations n'agissent pas, le prix à payer sera non seulement le retard, mais peut-être même l'effondrement de l'ordre actuel du football.
Source : https://znews.vn/club-world-cup-la-hiem-hoa-tiem-tang-cho-premier-league-post1568721.html
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