Le 9 juin, Politico a cité des sources indiquant que le secrétaire d'État américain Antony Blinken se rendrait à Pékin la semaine prochaine. Le Département d'État américain est encore en train de peaufiner les détails de cette visite.
Il s'agirait de la visite de haut niveau d'un responsable américain en Chine depuis celle de l'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo en 2018. Des sources ont également indiqué que le secrétaire Blinken se rendrait à Pékin après sa visite actuelle au Moyen-Orient. Le département d'État américain n'a pas confirmé la prochaine visite de M. Blinken, tandis que le porte-parole de l'ambassade de Chine, Liu Pengwu, a déclaré que « la Chine est ouverte au dialogue avec les États-Unis ».
Politico prédit que le secrétaire d'État Blinken sera critiqué par les législateurs républicains pour son voyage en Chine, alors que des informations indiquent que le pays négocie avec Cuba pour y établir une base afin d'espionner les États-Unis.
Le secrétaire d'État Antony Blinken pourrait se rendre en Chine après une tournée au Moyen-Orient
Le même jour, le 8 juin, le Wall Street Journal citait plusieurs responsables américains affirmant que la Chine avait conclu un accord secret avec Cuba pour l'installation d'une station d'écoute électronique sur une île située à environ 160 km de la Floride (États-Unis). L'installation de cette station permettrait ainsi à Pékin de recueillir les communications électroniques du sud-est des États-Unis, où se trouvent de nombreuses bases militaires américaines, et de surveiller les mouvements des navires. Ces responsables ont également déclaré que les deux parties avaient conclu un accord de principe, la Chine versant à Cuba « plusieurs milliards de dollars » pour l'installation de la station d'écoute.
Les États-Unis et Cuba s'expriment après l'annonce d'un accord entre la Chine et Cuba pour construire une base d'espionnage
Entre-temps, le porte-parole du ministère américain de la Défense, Patrick Ryder, a déclaré : « Nous n’avons connaissance d’aucune information selon laquelle la Chine et Cuba développeraient un nouveau type de station d’espionnage », et a qualifié cette information d’inexacte. À La Havane, le vice-ministre cubain des Affaires étrangères, Carlos Fernandez de Cossio, a également démenti cette information, la qualifiant de « totalement fausse et sans fondement » et affirmant que les États-Unis l’utilisaient pour justifier leur embargo économique contre Cuba, qui dure depuis des décennies. Il a également souligné que Cuba nie toute présence militaire étrangère dans la région. Par ailleurs, un porte-parole de l’ambassade de Chine à Washington a déclaré : « Nous n’avons pas connaissance de l’incident et ne pouvons pas faire de commentaire pour le moment. »
* Le 9 juin, l'AFP a rapporté que les États-Unis et le Royaume-Uni venaient d'annoncer un accord appelé Déclaration atlantique, dans le contexte où les dirigeants des deux pays se concentrent sur une « relation spéciale » pour faire face à la Russie, à la Chine et à l'instabilité économique.
Lors de leurs entretiens à la Maison Blanche le 8 juin (heure locale), le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Rishi Sunak sont parvenus à un accord visant à promouvoir les relations bilatérales dans les domaines de la défense et des énergies renouvelables, afin de faire face à la concurrence de certains autres pays. Le président Biden a également accepté de proposer que le Royaume-Uni soit considéré comme une source interne d'approvisionnement en matière de défense, accélérant ainsi le développement d'armes de nouvelle génération, telles que les missiles hypersoniques.
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