Mon frère de 24 ans souffre d'insuffisance rénale chronique et attend une greffe d'organe. Docteur, quels vaccins doit-il recevoir pour se préparer à la greffe ? (Ngoc Huyen, Hanoï)
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La vaccination contre les maladies infectieuses graves est primordiale pour les patients en attente et après une transplantation d'organe. En effet, ce groupe présente un risque accru d'infection en raison du dysfonctionnement des organes et de l'utilisation d'immunosuppresseurs après la transplantation. En cas de maladie, le traitement antibiotique est également moins efficace chez les patients transplantés que chez les personnes dont le système immunitaire est normal.
Cependant, en raison de la capacité réduite de réponse aux vaccins, notamment dans les premiers stades suivant la transplantation et pendant le traitement anti-rejet, les patients doivent être entièrement vaccinés avant l'intervention. Le moment idéal pour vacciner est le plus tôt possible, dès qu'une défaillance organique est détectée.
Les vaccins à injecter comprennent ceux contre la grippe, le pneumocoque, l'hépatite A, l'hépatite B, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la varicelle, la rougeole, les oreillons et la rubéole, et le méningocoque. Ces maladies présentent un risque d'infection et d'aggravation chez les personnes atteintes d'insuffisance rénale chronique ou ayant subi une transplantation d'organe.
Illustration du vaccin contre la grippe recommandé aux greffés rénaux. Photo : Reuters
Pour les patients atteints d'insuffisance rénale terminale susceptibles de nécessiter une transplantation d'organe ou une dialyse, la vaccination contre l'hépatite B avant ces interventions importantes est primordiale. La vaccination contribue à réduire le risque d'infection par le virus de l'hépatite B, un agent dangereux pouvant affecter le pronostic après la transplantation ou lié à la dialyse. Si les receveurs de greffe de rein ne sont pas traités par immunosuppresseur, ils doivent être vaccinés avec des vaccins vivants atténués (à l'exception du BCG, qui est un vaccin contre la tuberculose), tels que la varicelle, la rougeole, les oreillons et la rubéole, au moins 4 semaines avant la transplantation.
Après la vaccination, les patients doivent observer 30 minutes de surveillance au centre de vaccination et au moins 24 à 48 heures à domicile. Ces 30 minutes de surveillance au centre de vaccination sont considérées comme le temps idéal pour traiter rapidement les réactions précoces et sévères. À domicile, il est nécessaire de surveiller attentivement les signes graves et inhabituels et d'avertir immédiatement le personnel médical ou de se rendre à l'établissement médical le plus proche pour une prise en charge rapide.
Si le receveur n'a pas terminé le protocole pré-transplantation, certains vaccins (à l'exception des vaccins vivants atténués) peuvent, selon le cas, être poursuivis pour compléter le protocole post-transplantation. Selon l'état de santé de chaque personne, la personne se préparant à la transplantation doit consulter un spécialiste et un médecin spécialiste des vaccins pour obtenir des instructions appropriées.
Docteur Nguyen Minh Luan
Médecin spécialiste, Système de vaccination VNVC
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