En 1964, sur le champ de bataille de Binh Gia, M. Nguyen Xuan Nam, soldat du front de l'information, rencontra Mme Bui Thi Hong, une guérilla transportant des armes. Leur amour naquit de leurs combats communs dans les tranchées.
En 1965, l'unité de M. Nam continua de participer à la bataille de Dong Xoai. Avant de partir, il avait promis d'épouser Mme Hong une fois le pays rétabli . Cependant, le champ de bataille dans le Sud-Est était alors très intense, ce qui les empêcha de se rencontrer.
Née à Cu Chi, Mme Bui Thi Hong a rejoint la révolution à l'âge de 15 ans, passant de la troupe d'opéra réformée au transport de munitions et d'armes sur le champ de bataille.
Alors qu'elle transportait des armes, elle fut découverte par l'ennemi et dut se faire amputer la jambe droite pour sauver sa vie.
Ironiquement, en 1968, M. Nam fut lui aussi grièvement blessé et dut être amputé de la jambe droite. Il fut capturé par l'ennemi et détenu pendant cinq ans et cinq mois, avant d'être libéré après la signature de l'Accord de Paris en 1973.
Après dix ans de perte de contact, en 1974, M. Nam et Mme Hong se sont retrouvés dans un contexte particulier : ils se sont tous deux rendus à l'unité pour se faire poser des prothèses. « Il m'a regardée, et je l'ai regardé, méfiante, car nous nous ressemblions beaucoup », se souvient Mme Hong.
M. Nam n'arrêtait pas de penser à la fille qu'il aimait et, après leur rencontre, il a demandé Mme Hong en mariage. Malgré le refus de Mme Hong, soucieuse de son apparence, M. Nam a persisté à la courtiser.
Après 1975, ils se marièrent simplement et construisirent une nouvelle vie ensemble dans leur ville natale, Cu Chi. À ce jour, ils ont trois enfants et huit petits-enfants.
Après un demi-siècle de vie commune, ils ont surmonté de nombreuses difficultés. Leur santé décline et Mme Hong doit se déplacer en fauteuil roulant en raison d'une ancienne blessure. M. Nam a confié : « Le jour du Têt, elle a été hospitalisée pendant dix jours ; je n'ai pu que l'appeler pour prendre de ses nouvelles. »
M. Nam a toujours raconté le passé à ses petits-enfants, leur rappelant les sacrifices de nombreuses personnes pour retrouver la paix.
Le jour de leur départ, leurs corps intacts, chacun d'eux a laissé une partie de son corps sur le champ de bataille à leur retour. Aujourd'hui, malgré leur vieillesse, ils mènent une vie paisible dans leur ville natale, où ils peuvent se réunir chaque jour avec leurs enfants et petits-enfants.
Un demi-siècle de guerre s'est écoulé, et la fumée et le feu du passé ne font que renforcer l'amour des soldats. Malgré les sacrifices, les années de séparation sans aucune information, sans savoir quand ils se reverront. Mais avec l'amour de la guerre, aussi féroce soit-il, alors :
"De longues nuits de combat
Jour et nuit nous sommes ensemble, de longues nuits de combat
Jour et nuit nous nous battons, toi et moi vivons toujours près l'un de l'autre".
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