Ce sont les plans que le ministère de la Santé a inclus dans le décret guidant la mise en œuvre de la loi révisée sur la pharmacie (qui vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale fin novembre).
Le ministère de la Santé rédige un décret guidant la mise en œuvre de la loi révisée sur la pharmacie - Photo d'illustration
Selon M. Chu Dang Trung, chef du département juridique et d'intégration du département de l'administration des médicaments, représentant de l'équipe éditoriale du projet de décret, de nombreux nouveaux points sont inclus dans ce projet de décret. Il s'agit également d'un décret qui modifie simultanément deux documents actuels, le décret 54 et le décret 155, qui guident la loi sur la pharmacie de 2016.
Parmi les points qui intéressent de nombreuses personnes figure l'achat de médicaments rares, peu utilisés mais indispensables en cas d'urgence (comme l'antidote botulique, qui coûte des milliers de dollars le flacon, ou le sérum anti-venin de serpent, dont les stocks sont rares et dont les patients ont un besoin urgent). M. Trung a indiqué que le projet de loi autorise les hôpitaux à s'inscrire auprès d'entreprises compétentes pour acheter des médicaments rares, peu importés par les entreprises et dont l'absence serait dangereuse pour la vie des patients.
Ces médicaments peuvent être des médicaments rares, des médicaments anti-rejet, des médicaments pour traiter les maladies infectieuses du groupe A, des médicaments pour traiter le cancer, les maladies émergentes, la détoxification...
M. Trung a également proposé des mesures pour résoudre les problèmes rencontrés. La réglementation actuelle prévoit des sanctions pour les entreprises dont deux lots ou plus de médicaments importés sont de niveau 2 ou dont un lot est de niveau 1, par suspension temporaire des licences d'importation. Cette mesure pourrait toutefois concerner les cas où des médicaments rares ou urgents doivent être importés.
Le nouveau projet de loi permet donc aux entreprises pénalisées d’être exemptées dans certaines situations, afin qu’elles puissent importer rapidement des médicaments pour des examens et des traitements médicaux.
Par ailleurs, par le passé, les vaccins et les médicaments donnés au Vietnam devaient déclarer leurs prix avant d'être distribués aux utilisateurs. Cette mesure visait à gérer les prix, mais en réalité, ces médicaments et vaccins n'étaient pas vendus. La gestion des prix était donc inutile et chronophage, surtout en période d'épidémie où des médicaments et des vaccins étaient nécessaires.
Par conséquent, ce projet stipule que seule une « gestion des prix clés » est requise, ce qui signifie que les médicaments gratuits, les médicaments/vaccins utilisés dans les programmes nationaux de santé et les médicaments d'aide ne sont pas soumis à l'obligation de déclarer leurs prix. Seuls les prix des médicaments essentiels sont gérés, ce qui couvre 82,5 % des médicaments actuellement sur le marché.
Selon M. Do Xuan Tuyen, vice-ministre de la Santé, la loi sur la pharmacie vient d'être approuvée avec près de 50 amendements, dont des points notables visant à développer l'industrie pharmaceutique nationale, à réduire les procédures administratives et à aider les gens à acheter rapidement de bons médicaments à des prix raisonnables.
M. Tuyen a également recommandé que, lors de l'élaboration des documents guidant la mise en œuvre de la loi révisée sur la pharmacie, nous examinions avec audace les réglementations qui tardent à être promulguées par rapport aux exigences de la loi. « L'examen de la réglementation actuelle révèle que certaines exigences sont redondantes par rapport à la réglementation elle-même ; il n'est donc pas judicieux d'ajouter des sous-licences », a déclaré M. Tuyen avec franchise.
M. Tuyen a également demandé que les technologies de l'information soient davantage développées. « Au ministère de la Santé, nous pouvons immédiatement voir combien de personnes se présentent à l'hôpital pour une intervention chirurgicale, combien en sortent, combien attendent, quels médicaments et fournitures médicales manquent, et combien de temps il faudra attendre avant que l'hôpital ne publie son rapport. »
« La promotion des technologies de l'information dans la gestion accélère également le processus d'octroi des certificats de circulation des médicaments », a demandé M. Tuyen.
Le marché pharmaceutique vietnamien représente environ 7 milliards de dollars par an et connaît une croissance annuelle à deux chiffres. Actuellement, 238 usines pharmaceutiques respectent les normes de Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) recommandées par l'Organisation mondiale de la Santé (BPF-OMS), 17 usines respectent les BPF-UE et 4 usines respectent les BPF équivalentes aux BPF-UE.
Actuellement, la production nationale de médicaments représente plus de 50 % des ventes de médicaments sur le marché. En 2024, le Vietnam importera pour 3,8 milliards de dollars de médicaments et de vaccins et en exportera pour 280 millions de dollars, soit une augmentation de 80 millions de dollars par rapport à la même période. L'objectif de 2 milliards de dollars d'exportations d'ici 2030 semble irréalisable.
La loi révisée sur la pharmacie entrera officiellement en vigueur à partir de juillet 2025, mais certaines dispositions s’appliqueront à partir de janvier 2025.
Source : https://tuoitre.vn/thieu-thuoc-hiem-thuoc-cap-cuu-benh-vien-co-the-tu-mua-20241217173626804.htm
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