J'ai pu retrouver ma maison familière de trois pièces carrelée. Elle possédait un grand jardin en briques, et chaque matin, ma grand-mère balayait les feuilles mortes du pommier cannelle qui jouxtait le jardin. L'allée était également très longue, bordée de rangées d'hibiscus de chaque côté, ce qui donnait aux bordures une couleur rouge vif. Enfant, je passais souvent du temps avec mes amis du village. Cette maison était un beau souvenir que mes parents avaient construit dans leur enfance. De l'époque où elle avait un toit de chaume, les murs étaient recouverts de boue et de paille, jusqu'à ce qu'elle soit remplacée par une petite et confortable maison de trois pièces carrelée.
La maison, bien que simple, était toujours animée par les rires. Je me souviens encore des chauds après-midis de juin, où toute la famille attendait le coucher du soleil avant de sortir au jardin, assise sur le petit lit, à regarder le soleil scintiller à travers les barreaux de la fenêtre et à discuter avec animation. Il y avait des jours où il y avait une panne de courant ; ma mère utilisait un éventail en bambou pour éventer ses enfants quand le vent tombait. Un jour, ma mère alla à la cuisine préparer une grande marmite de soupe sucrée aux haricots noirs. La soupe sucrée originale que ma mère préparait ne contenait que des haricots noirs avec un peu de sucre et quelques glaçons, et c'est devenu un mets inoubliable. À cette époque, je pensais que, faute de nourriture, tout était délicieux, mais en grandissant, j'ai compris que le meilleur repas, c'est celui où l'on se retrouve pour le savourer avec ses proches.
Illustration : Tra My |
De retour à la maison en juin, malgré la chaleur, tout était paisible et doux, comme si mon âme avait été débarrassée de tous soucis et de toutes peines. Le matin, sans me précipiter pour tout préparer et partir gagner de l'argent, je m'allongeais tranquillement près du lit, écoutant le chant des oiseaux. J'ai posé mes pieds sur les barreaux de la fenêtre et j'ai regardé le temps passer lentement. J'écoutais tous les bruits du jardin. Certains, que j'avais trouvés monotones au fil des ans, étaient pourtant si mélodieux et si beaux à cet instant. Les moineaux gazouillaient entre eux, peut-être pour jouer sur les branches des caramboles. Le chant de la grive était étonnamment clair et pur. Le bruissement des feuilles et le chant incessant des cigales.
En juin, de retour chez moi, j'ai eu l'occasion de renouer avec mes racines d'agriculteur rustique. Jeune, je suivais souvent mes parents pour labourer, planter, récolter et cueillir. Je pensais oublier ces tâches après des jours d'errance en ville, mais non, je les accomplissais toujours avec habileté, comme si l'agriculture était ancrée dans mon sang et ma chair et ne pouvait jamais disparaître. Je tenais une faucille pour couper les bottes de riz bruissantes, et je devinais les variétés de riz en observant la forme ronde ou longue des grains. Les gens me regardaient et riaient, plaisantant sur le bon sens des « citadins ». Je suivais mes parents dans les champs pour récolter chaque racine de manioc, je descendais à la rivière pour puiser chaque seau d'eau pour irriguer les champs de légumes. Ce n'est que lorsque je suis devenu agriculteur que j'ai pu constater le travail acharné de mes parents, la sueur et les efforts nécessaires pour produire des grains de riz parfumés et des légumes verts et propres.
En rentrant à la maison en juin, j'ai l'impression de revivre mon enfance, même si tant d'années ont passé, même si les cerfs-volants en papier ne volent plus dans le ciel venteux. Mais la digue est toujours là, mes empreintes et celles de mes amis sont toujours là. Assise sur la digue, j'écoute le vent de juin me caresser, j'entends mes rires et ceux de mes amis d'autrefois qui s'attardent ici. Le canal qui mène l'eau est si vert que, les enfants, nous faisions étalage de nos talents de nageur, me rappelant ma « glorieuse » époque. J'étais une superstar de la natation au village. Ce titre m'a rendu heureux tout au long de cet été mémorable de mon enfance.
De retour à la maison en juin, je ne peux vous raconter tout l'amour et les vieux souvenirs. Je suis comme un oisillon heureux qui retrouve un foyer rempli d'amour et de protection. Me voilà, confortablement revenu à ma conscience et à mes racines.
Source : https://baodaklak.vn/van-hoa-du-lich-van-hoc-nghe-thuat/van-hoc-nghe-thuat/202506/thang-sau-ve-nha-39a03f4/
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