Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rencontré les principaux dirigeants de l'OTAN le 12 juillet lors du sommet de l'alliance dans la capitale lituanienne Vilnius, un jour après les avoir critiqués pour ne pas avoir agi plus rapidement pour admettre Kiev comme membre.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky serre la main du secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg à Vilnius le 12 juillet.
Plus d'aide à l'Ukraine
Dans une déclaration à l'issue de la première journée de réunion, les dirigeants de l'OTAN ont affirmé que l'avenir de l'Ukraine résidait dans l'OTAN, mais ont promis de n'inviter le pays à adhérer que lorsque « les Alliés seront d'accord et que les conditions seront remplies », selon Reuters. Selon les observateurs, cet engagement n'était pas différent de celui pris en 2008 et reflétait les craintes de nombreux membres de l'OTAN d'être entraînés dans un conflit direct avec la Russie. Le président Zelensky a exprimé sa déception et qualifié d'« absurde » l'hésitation de l'OTAN.
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L'Ukraine ne devrait toutefois pas repartir les mains vides. Hier, dernier jour de la conférence, s'est ouverte la première session du Conseil OTAN-Ukraine. Le magazine Time a cité le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, déclarant que le Conseil constitue une plateforme de consultation et de prise de décisions conjointes entre l'Ukraine et les membres de l'OTAN. Il permet également à l'Ukraine d'organiser des réunions de crise et de renforcer sa coopération avec l'OTAN. Les observateurs estiment que la création de ce Conseil constitue une étape importante pour l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.
L'Ukraine a également été rassurée par une série d'engagements de l'Occident en matière de sécurité et d'aide financière. Le gouvernement britannique a annoncé hier que le G7 publierait une déclaration commune visant à aider l'Ukraine à vaincre la Russie et à prévenir de telles actions à l'avenir. Selon Reuters, un cadre sera établi pour que chaque pays puisse négocier avec l'Ukraine des accords bilatéraux sur les armes qu'ils fourniront et d'autres formes d'aide telles que la formation militaire, le partage de renseignements et la cyberdéfense. En contrepartie, l'Ukraine s'engagera à promouvoir la gouvernance nationale et les réformes judiciaires.
« L’avenir de l’Ukraine est dans l’OTAN », mais les conditions ne sont pas claires
La Russie et la Chine mettent en garde
En réponse à ces mesures, le Kremlin a averti hier que l'octroi par l'Occident d'engagements en matière de sécurité à l'Ukraine était un acte « très dangereux » et violait la sécurité de la Russie.
L'agence de presse TASS a cité le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, déclarant que l'envoi d'armes occidentales à l'Ukraine rapprocherait le pays d'une Troisième Guerre mondiale. L'ancien président russe a souligné que Moscou poursuivrait son « opération militaire spéciale » et maintiendrait ses objectifs, notamment empêcher Kiev d'adhérer à l'OTAN.
Une guerre tendue
L'armée ukrainienne a annoncé le 12 juillet que la capitale Kiev avait été attaquée par des drones suicides pour la deuxième nuit consécutive. Dans un communiqué publié sur Facebook, l'Ukraine a indiqué avoir intercepté 11 des 15 drones. Parallèlement, l'Ukraine a également indiqué que de violents combats avaient eu lieu dans l'est et le sud-est du pays, mais que ses forces avaient remporté quelques succès au sud de la ville de Bakhmut, dans la province de Donetsk.
Par ailleurs, l'agence TASS a cité le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, déclarant que l'Ukraine avait perdu plus de 26 000 soldats et plus de 3 000 pièces d'équipement militaire lourd lors de la contre-attaque depuis début juin. L'Ukraine n'a pas commenté cette déclaration.
L'ancien président russe affirme que l'aide de l'OTAN à l'Ukraine rapproche la Troisième Guerre mondiale
Dans une interview accordée au journal indonésien Kompas lors de sa visite dans le pays, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que le conflit armé en Ukraine se poursuivra jusqu'à ce que l'Occident abandonne ses plans de maintien de sa domination et cesse d'être obsédé par le désir d'infliger une défaite stratégique à la Russie par l'intermédiaire de l'Ukraine.
Dans le même ordre d'idées, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères , Wang Wenbin, a appelé hier l'OTAN à cesser ses accusations infondées et ses déclarations provocatrices contre Pékin. La veille, les dirigeants de l'OTAN avaient publié une déclaration ferme, le premier jour du sommet en Lituanie, affirmant que la Chine avait porté atteinte à la sécurité, aux intérêts et aux valeurs de l'organisation.
La mission chinoise auprès de l'Union européenne (UE) a rejeté la déclaration de l'OTAN et s'est opposée à son déplacement vers l'est, en direction de la région Asie-Pacifique. La mission chinoise a averti que toute action menaçant ses droits entraînerait une réponse ferme de Pékin.
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