Selon la Réserve fédérale américaine (Fed), les personnes ayant des revenus plus élevés emprunteront plus d’argent que les personnes ayant des revenus plus faibles.
Les données de la Fed montrent que les ménages ayant des revenus inférieurs à la moyenne détiennent environ 36 % de tous les prêts immobiliers, tandis que les 1 % les plus riches possèdent plus de 4 % de toutes les dettes hypothécaires du pays.
Les chiffres de 2019 montrent que les 1 % les plus riches avaient une dette d'environ 700 milliards de dollars. Le patrimoine net cumulé des 1 % les plus riches s'élevait à environ 25 000 milliards de dollars. La dette ne représente qu'une petite partie de leur patrimoine total.
Les 1 % les plus riches des Américains détiennent environ 4 à 5 % de tous les prêts immobiliers (Photo : Barron).
Alors pourquoi les riches, même s'ils ont de l'argent, empruntent-ils encore ? Et souvent pour investir dans des actifs importants comme l'immobilier ?
Les gens riches ne gardent pas beaucoup d’argent liquide.
Contrairement à ce que l'on voit dans les films populaires d'Hollywood, les millionnaires et les milliardaires n'ont pas vraiment beaucoup d'argent chez eux ou sur leurs comptes bancaires.
En réalité, l'argent des milliardaires est réparti entre différentes catégories d'actifs, comme l'immobilier, les actions, les obligations et d'autres actifs de valeur. Les liquidités sont l'actif le plus sûr, mais offrent le rendement le plus faible.
En d’autres termes, les milliardaires ont rarement de l’argent liquide à disposition.
Ainsi, lorsqu'ils ont besoin d'argent pour investir dans de nouvelles opportunités, les riches utilisent leurs actifs pour emprunter. Cet argent est ensuite investi dans des actifs qui génèrent davantage de revenus. C'est grâce à l'effet de levier que les milliardaires accumulent rapidement leur richesse.
Le coût des prêts bon marché
En règle générale, les personnes ayant des revenus élevés bénéficieront de conditions de prêt et de taux d’intérêt inférieurs à ceux des personnes ayant des revenus moyens.
Pourquoi est-ce ainsi ?
Premièrement, ils disposent déjà d'actifs et de revenus élevés, ce qui les rend considérés comme des emprunteurs moins risqués. Les personnes fortunées sont moins susceptibles de faire défaut de paiement. Et même en cas de défaut, les banques disposent de nombreuses options pour recouvrer leurs créances. Elles ont donc tendance à prêter aux personnes fortunées à des taux d'intérêt plus bas.
De plus, les riches disposeront de garanties importantes lorsqu'ils emprunteront, ce qui réduira également les taux d'intérêt.
Les personnes riches obtiennent souvent des prêts à des taux d’intérêt bas car ils sont considérés comme moins risqués (Photo : Tran Khang).
Le pouvoir de l'effet de levier financier
Par exemple, avec un acompte de 10 000 $, un investisseur immobilier pourrait posséder une maison d’une valeur de 200 000 $ avec des paiements mensuels de 2 000 $.
Si la valeur du bien s'apprécie de 20 %, passant de 200 000 $ à 240 000 $, un apport de 10 000 $ générerait un retour sur investissement de 300 %, soit 40 000 $. C'est là toute la puissance de l'effet de levier financier.
De plus, les riches s'endettent également pour acheter des biens immobiliers à louer mensuellement. Ces biens génèrent des flux de trésorerie mensuels. Cette source de revenus leur permet également de réaliser des profits supérieurs au coût initial de l'emprunt.
Les banques aident à inspecter, évaluer et conserver les actifs
Lors de l'octroi d'un prêt, la banque vérifiera les aspects juridiques liés au bien immobilier. Ainsi, les personnes fortunées pourront savoir si le bien est en bon état. De plus, la banque évaluera le bien et en connaîtra la valeur.
De plus, les riches ont l'intelligence d'utiliser les banques comme dépositaires de biens de valeur. Ils empruntent de l'argent et remettent à la banque des documents et des certificats fonciers au lieu de les laisser chez eux, où ils pourraient être volés.
Un soutien juridique solide
Lors d'un emprunt, le bien est détenu conjointement avec la banque. En cas de litige relatif à ce bien, la banque se rangera du côté de l'emprunteur et partagera le risque avec lui.
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