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Les États membres de l'OTAN manquent de consensus sur le choix d'un successeur au secrétaire général Jens Stoltenberg avant le sommet annuel de l'OTAN à la mi-juillet.
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, est considéré comme un dirigeant sûr |
Avantage de genre
Parmi les principaux prétendants figurent la Première ministre danoise Mette Frederiksen et le secrétaire britannique à la Défense Ben Wallace. Selon les médias, le poste de cheffe du gouvernement de Mme Frederiksen et le besoin croissant au sein de l'OTAN de trouver un candidat constituent des atouts pour elle. Cependant, certains membres de l'OTAN privilégient depuis longtemps un dirigeant d'Europe de l'Est, notamment au vu du conflit en Ukraine. De plus, si la Première ministre danoise accède à ce poste, l'OTAN aura pour la troisième fois consécutive un secrétaire général originaire d'un pays nordique, après Stoltenberg et l'ancien Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen. Par ailleurs, Copenhague accuse un retard en matière de dépenses de défense.
De son côté, le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, jouit à la fois d'une influence politique et d'une expérience de haut commandement militaire. Cependant, certains pays, comme la France, souhaitent soutenir un fonctionnaire européen à ce poste, car ils aspirent à un partenariat plus étroit entre l'OTAN et l'UE. Selon le journal russe Izvestia, Stefano Stefanini, ancien représentant permanent de l'Italie auprès de l'OTAN et aujourd'hui conseiller principal à l'Institut italien d'études politiques internationales (ISPI) de Milan, a déclaré que « la course au poste de chef de l'OTAN n'est pas une compétition entre le genre et l'expérience militaire. La personnalité et le consensus jouent un rôle plus important. Cette combinaison est importante, car même un très bon candidat doit être accepté par tous les alliés. »
Bien que l'approbation puisse dépendre de divers facteurs, un candidat peut en réalité se voir opposer son veto par n'importe quel État membre de l'OTAN. De nouveaux acteurs pourraient émerger, surtout si ni Mme Frederiksen ni M. Wallace n'obtiennent l'approbation de tous les membres de l'OTAN.
Trois options
Politico Europe synthétise les informations entourant les scénarios potentiels en trois niveaux. Premièrement, la possibilité d'une prolongation du mandat du secrétaire général J. Stoltenberg est l'option la plus évoquée. Le deuxième niveau inclut les successeurs potentiels : le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, la Première ministre estonienne Kaja Kallas et le ministre britannique de la Défense Ben Wallace. Le troisième groupe est moins évoqué, comprenant la Première ministre lituanienne Ingrida Šimonytė, la présidente slovaque Zuzana Caputova et la présidente allemande de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Si certaines délégations de l'OTAN souhaiteraient voir bientôt un nouveau visage, Stoltenberg est considéré comme l'un des rares hauts responsables de l'OTAN à garder son sang-froid et à s'en tenir à son programme, même dans les crises les plus graves. Parmi les autres femmes politiques mentionnées figurent la vice-première ministre canadienne Chrystia Freeland et la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly. Cependant, les responsables affirment que, si l'OTAN se concentre sur le renforcement des capacités de défense du bloc, les faibles dépenses du Canada en matière de défense et son absence de statut européen rendent peu probable qu'un Canadien assume ce nouveau rôle.
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