Aujourd'hui, le 8 décembre, le journal Thanh Nien a organisé une discussion sur le thème : « Résistance » aux informations toxiques et nuisibles et à la fraude en ligne à l'Université d'économie et de finances de Ho Chi Minh-Ville, avec la participation de représentants d'agences de gestion, d'experts en technologie, en sécurité de l'information, en services en ligne et de jeunes étudiants - représentant le groupe d'utilisateurs qui ont beaucoup de contacts avec l'environnement Internet.
Dans son discours d'ouverture, le Dr Huynh Van Thong (chef du département de communication, faculté de journalisme et de communication, université des sciences sociales et humaines, Hô-Chi-Minh-Ville) a déclaré que la lutte contre les fausses nouvelles, les mauvaises nouvelles et les nouvelles nuisibles n'est pas seulement une « guerre » au Vietnam mais aussi un problème difficile à l'échelle mondiale.
Le Dr Huynh Van Thong a expliqué que par le passé, les informations initiales étaient souvent soumises à un processus de vérification et de révision responsable par les agences de presse, qui assumaient leurs responsabilités professionnelles, respectaient les normes éthiques et les règles professionnelles pour les rendre fiables, puis étaient transmises aux canaux officiels tels que les journaux, les éditeurs, la télévision, etc., pour devenir de l'information de masse. Une fois devenue information de masse, elle conserve une histoire de bien et de mal, puis passe par un processus de post-édition, de révision, de correction et d'explication.
Dr. Huynh Van Thong au séminaire organisé par le journal Thanh Nien
Mais la société et l'histoire humaine sont en constante évolution et nous n'avons plus la possibilité de revenir en arrière. Autrefois, on disait que pour acquérir des connaissances, il fallait lire les journaux. Aujourd'hui, malheureusement, pour les lire, il faut acquérir des connaissances. Car il existe encore parfois des informations erronées, appelées distorsions. Les informations erronées peuvent être dues à des erreurs ou à des négligences, mais la distorsion est intentionnelle.
Les médias en ligne ont créé l'information rapidement, offrant à chacun des opportunités qui changent la vie en un instant. Le Dr Thong estime que l'environnement médiatique en ligne commence par le premier émetteur, qui crée l'information originale, puis passe au mécanisme de production, celui de l'autoproduction. De nombreuses personnes participeront à ce nouveau processus, reproduisant/autoproduisant, interagissant, partageant… et répétant l'expérience à maintes reprises.
Lorsqu'elle atteint le public, elle se transforme en un « nuage d'informations » à partir d'un simple reportage initial. Cela explique également pourquoi de nombreuses personnes tombent dans le piège des arnaques, car le scénario est préétabli.
On peut dire que pour que les premières nouvelles parviennent au public, elles ont dû suivre un processus totalement incontrôlé. Le parcours pacifique de l'information est désormais soumis à un processus de reproduction et de diffusion dans l'environnement numérique, influencé par des facteurs personnels et des effets de biais, des effets de halo… Ces effets, nous n'avons pas le temps de les analyser, ce qui conduit au chaos.
Nous vivons une époque de chaos informationnel, et pas seulement de « fake news » ou de « vraies nouvelles ». Nous sommes surchargés, nous n'avons plus les ressources, les compétences et la conscience nécessaires pour fournir des informations complètes et sérieuses. Nous pouvons vérifier une, dix ou cent informations, mais nous ne pouvons pas en traiter des milliers, voire des millions. L'explosion de l'information, celle des données, entraîne une surcharge, qui dégrade la qualité de l'information.
Invités présents à la discussion organisée par le journal Thanh Nien
Ainsi, dans une société où l'information est omniprésente, la menace des fausses informations conduit à un scénario douloureux où même les vraies nouvelles sont mises en doute, et personne ne croit plus rien. Cela conduit à un phénomène où certaines personnes ont tendance à rejeter les nouvelles, à ne plus vouloir les traiter, et le désordre informationnel devient alors un problème médiatique.
Le trouble de l’information peut être considéré comme une perte de contrôle sur la valeur de l’information et de la vérité, causée par la production et la diffusion d’informations fausses ou trompeuses, ou d’informations controversées.
Il existe actuellement trois types de désinformation : les informations fausses, mais non malveillantes ; les informations déformées (avec une intention malveillante) ; et les informations malveillantes. Ces informations peuvent être vraies ou fondées sur des faits réels, mais leur motivation est malveillante. En négligeant l'information, les utilisateurs peuvent soutenir involontairement ce type de contenu. La fraude est l'une des finalités de la désinformation. De nombreux contenus, notamment des images, sont actuellement partagés en ligne pour susciter l'émotion des internautes et servir divers objectifs.
Pour éviter de devenir récepteur et diffuseur d'informations néfastes et toxiques, le Dr Thong estime que les utilisateurs doivent avoir une motivation pure lorsqu'ils reçoivent des informations, éviter les préjugés et les vérifier eux-mêmes. S'ils ne disposent pas des compétences nécessaires, ils devraient consulter leurs amis et utiliser des outils de vérification.
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