Aujourd'hui, un groupe de touristes indiens visitait My Son. Ils marchaient en groupe, tranquillement et attentivement, l'air intéressé. Je me suis dit qu'ils retournaient peut-être à leur lieu familier.
Je me souviens d'une histoire d'il y a près de 30 ans, alors que j'étais guide touristique et que j'emmenais la délégation de l'ambassadeur indien visiter cet ancien complexe de temples de Champa.
On dit que l'épouse de l'ambassadeur était vêtue de blanc lorsqu'elle a visité la relique.
Arrivée à l'entrée de la tour C1 – le temple principal –, elle ôta ses sandales à l'extérieur. Moi, le guide, je devais entrer en premier et… bien sûr, porter des chaussures. Voyant cela, je courus rapidement vers la porte, baissai la tête et m'excusai. Il y avait beaucoup de personnes dans le groupe qui étaient de la même religion que Brahman.
Tous les membres du groupe ont retiré leurs chaussures et leurs sandales en silence, sont entrés solennellement et respectueusement et ont accompli leurs rituels. J'avais l'impression qu'ils étaient rentrés dans leur propre église.
Chaque pas, chaque inclinaison de la tête, chaque inclinaison de l'épaule, témoigne d'une attitude respectueuse et douce, comme face aux dieux et à leurs ancêtres.
Et j'ai passé une journée mémorable !
Aujourd'hui, mon ami canadien et moi étions cachés dans la tour B1, le temple principal. Je n'ai pas assuré l'interprétation, j'ai donc regardé en silence les deux invités indiens célébrer la cérémonie.
Le vieil homme tenait une bouteille d'eau dans sa main droite et la versait lentement sur le linga, l'eau s'écoulant lentement le long du yoni, juste assez pour la prière. La femme debout à côté de lui leva également sa main droite pour soutenir celle de l'homme et récita la prière. Autour d'eux, de nombreuses personnes ôtèrent sandales et chaussures, se tinrent debout solennellement et murmurèrent des prières…
L'histoire m'a soudainement rappelé l'autre côté de Truong Son - le Laos avec l'ancienne capitale Luang Prabang - où se trouvent de nombreux sites de reliques avec une architecture telle que des temples, des sanctuaires, des pagodes... Le conseil de gestion des reliques ici dispose d'un tableau guide complet des endroits où poser des chaussures, des effets personnels... pour aider les visiteurs à avoir une bonne attitude, adaptée à l'espace de la relique.
L'interaction des visiteurs « ravive » l'ancien espace spirituel. Les visiteurs arrivent habillés avec soin, chaussures, sandales, chapeaux et casquettes étant soigneusement retirés et rangés. J'ai soudain pensé qu'il nous faudrait peut-être un autre code de conduite, en plus des règles de sécurité en vigueur depuis longtemps pour le patrimoine et les objets.
Autrement dit, avec les objets placés dans certains espaces patrimoniaux, notamment les patrimoines naturels et culturels, que les touristes visitent pour prier, apprendre et accomplir des rituels religieux, il est nécessaire de créer les conditions propices à leur interaction. Cela transformera l'espace patrimonial, insufflera vie au patrimoine et le fera revivre.
Peut-être qu’au lieu de simplement voir des groupes de touristes venir prendre des photos, regarder autour d’eux et observer avec curiosité, nous devrions construire, protéger et embellir davantage d’espaces du patrimoine culturel réel, en amenant les touristes à découvrir et à profiter de l’opportunité de mieux comprendre notre patrimoine culturel, à partir de la pratique de croyances et de croyances solennelles.
Cela permettra également aux visiteurs de s'imprégner du travail de conservation du patrimoine, dans l'esprit du « patrimoine à la portée de tous ». Je me souviens qu'en 2002, lors des fouilles du lit du ruisseau Khe The, où se trouvait l'architecture enfouie, une visiteuse a demandé à rejoindre l'équipe de fouilles. Elle s'est également équipée d'outils et a suivi la méthode du chef de fouilles. Elle a effectué toute la journée de travail…
Source : https://baoquangnam.vn/chuyen-vun-quanh-di-tich-3146935.html
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