Face au risque de perte du savoir-faire traditionnel du tissage de l'ethnie K'ho dans la commune de La Da, des cours d'enseignement ont été ouverts en 2024 afin de préserver et de promouvoir les belles valeurs culturelles traditionnelles des minorités ethniques...
Transmettre le métier
Ces derniers jours, la Maison de la Culture de la Commune de La Da, dans le district de Ham Thuan Bac, s'est remplie de voix, de rires, du bruit des bambous fendus, du rotin taillé, etc. Les participants à la classe sont tous des jeunes encadrés par des artisans plus âgés, qui leur enseignent les techniques de tissage de la théorie à la pratique. La principale méthode d'apprentissage consiste à les guider par la main pour créer des produits, du plus simple au plus complexe. En observant les mains des enfants, initialement maladroites, taillant les lamelles de bambou de manière irrégulière et souvent cassantes, ne sachant pas enfiler le rotin, plier les coins, etc., mais restant patiemment assis pendant des heures à apprendre, Mme Le Thi Kim Lien, vice-présidente du Comité populaire de la Commune de La Da, était heureuse, car désormais, le métier traditionnel de leurs ancêtres sera assurément transmis.
La vie économique du peuple K'ho de la commune de La Da repose principalement sur l'agriculture, l'élevage et la pêche en rivières et ruisseaux. De nombreux outils agricoles sont donc nécessaires à la vie quotidienne et à la production. C'est pourquoi le métier de tisserand existe depuis longtemps et se transmet de génération en génération. À partir de matériaux courants comme le bambou, le rotin, l'herbe, etc., les mains expertes des K'ho ont créé de magnifiques objets du quotidien tels que des paniers à vanner, des paniers, des paniers, des bourses, etc.
Bien qu'il s'agisse d'une activité secondaire, elle attire des travailleurs familiaux de tous âges qui participent à la fabrication hors saison. La fabrication d'un produit nécessite de nombreuses étapes, exigeant persévérance et minutie. Il faut d'abord aller en forêt pour sélectionner les matériaux « d'âge » nécessaires à leur flexibilité, puis les tremper dans l'eau, les sécher, les fendre et les lisser uniformément avant de tisser chaque partie du produit. Chaque produit doit être fabriqué sans interruption pendant 5 à 7 jours, période durant laquelle le panier épais et fermé utilisé lors des festivals pour contenir le riz, le maïs et les graines exige les plus grandes exigences techniques et temporelles.
Grâce à leur excellent savoir-faire en matière de tissage et à la production de produits variés et sophistiqués, les tisserands K'ho ne peuvent échapper à la tendance du marché. Les articles ménagers des K'ho de la commune de La Da sont désormais tous fabriqués en plastique, car ils sont bon marché, présentent des motifs variés, sont esthétiques et se vendent partout, des marchés aux magasins.
Mme Le Thi Kim Lien a déclaré : « La commune compte actuellement 4 321 habitants, mais seulement 15 % environ de la population connaît le métier de tisserand, principalement les personnes âgées. Les autres, notamment les jeunes générations, ne sont plus intéressées par ce métier. » Cependant, la localité a également décidé que ce métier traditionnel ne pouvait pas disparaître. La commune de La Da est située sur la route touristique de Da Mi et à proximité du site archéologique de la base du Comité provincial du Parti pendant la guerre de résistance contre les États-Unis, ce qui lui ouvre la voie pour devenir une destination touristique communautaire très prisée.
Garder l'emploi
Face au risque de disparition de l'artisanat traditionnel des minorités ethniques, notamment du tissage du peuple K'ho, outre la propagande, la mobilisation et l'appel aux artisans à préserver cet artisanat en l'enseignant à leurs enfants, l'ouverture de cours est le moyen le plus efficace d'y parvenir. Dans le cadre du projet « Préserver et promouvoir les valeurs culturelles traditionnelles des minorités ethniques associées au développement du tourisme », s'inscrivant dans le cadre du Programme national de développement socio-économique des minorités ethniques et des zones montagneuses pour la période 2021-2030, le Musée provincial s'est coordonné avec le Comité populaire de la commune de La Da pour organiser l'enseignement directement sur place.
La classe ne compte que deux artisans, dont M. Bo Rong Xen, qui fête ses 71 ans cette année. Bien qu'il doive temporairement interrompre ses activités agricoles, il est ravi que ses enfants et petits-enfants de la commune s'intéressent à ce métier. Il encourage parfois les élèves à la patience et à la diligence. Pour de nombreuses élèves, en particulier, le travail du bambou et du rotin est souvent irrégulier et se casse facilement. Une attention particulière portée au tissage des paniers, des plateaux et des filets de pêche, notamment au bon moment pour appuyer fort et au bon moment pour relâcher, permettra d'obtenir de magnifiques produits.
Tenant son propre produit, Xim Hoang Tien sourit : « À l'école, je savais fabriquer des objets simples en tressant. » On sait que de nombreux restaurants et traiteurs ont recommencé à utiliser des paniers à vanner pour conserver les aliments et des paniers pour la décoration. S'il existe un lien, c'est un espoir pour nous de poursuivre notre activité, d'avoir la possibilité de vendre et de gagner plus d'argent.
M. Doan Van Thuan, directeur du Musée provincial, a déclaré : « Le tissage est non seulement un artisanat traditionnel de l'ethnie K'ho, mais aussi une caractéristique culturelle unique et distincte qui doit être restaurée et préservée. Une fois la prise de conscience de la population changée, le développement de ce village artisanal contribuera à promouvoir et à faire connaître la nature, les habitants, le potentiel et les produits de l'ethnie, au service du développement socio-économique de la région. »
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