(CLO) Si les États-Unis se retirent de l’OTAN, l’Europe devra protéger sa propre sécurité à un prix élevé.
L'Europe s'inquiète d'un accord secret entre les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine visant à mettre fin à la crise ukrainienne. Les dirigeants régionaux craignent que M. Trump ne retire la protection militaire américaine, forçant ainsi l'Europe à prendre les choses en main.
La Grande-Bretagne a réagi rapidement en s'engageant à augmenter son budget de défense à 2,5 % du PIB d'ici 2027. En Allemagne, la CDU/CSU de Friedrich Merz et le SPD du chancelier Olaf Scholz ont convenu d'assouplir les règles d'emprunt pour créer un fonds spécial de 500 milliards d'euros destiné à moderniser les infrastructures et l'armée.
Photo d'illustration : Agence européenne de défense
Pendant des décennies, l'Europe s'est appuyée sur les États-Unis comme pilier de l'OTAN. Aujourd'hui, la menace d'un retrait américain oblige les pays à repenser leur approche. Les pays européens devront dépenser des centaines de milliards d'euros par an pour remplacer la puissance militaire américaine, notamment en renforçant leurs capacités de renseignement, de commandement, de contrôle et de déploiement.
Les économistes de Bruegel estiment que pour compenser l’aide militaire américaine à l’Ukraine, l’UE devrait augmenter son PIB de seulement 0,12 %, mais si elle voulait être totalement autosuffisante, ce chiffre pourrait atteindre 3,5 % du PIB – soit environ 250 milliards d’euros par an.
La Commission européenne a proposé un plan REALM Europe de 800 milliards d'euros pour renforcer les capacités de défense sans enfreindre les règles financières strictes. Plusieurs options de financement sont envisagées, notamment le recours à la Banque européenne d'investissement (BEI), l'émission d'obligations conjointes ou la création d'une nouvelle « banque de réarmement ».
Au-delà des préoccupations sécuritaires, les experts affirment que les dépenses de défense pourraient stimuler l'économie de la région. Si l'industrie militaire se développe, elle pourrait compenser l'impact des droits de douane américains sur les voitures européennes. Mais qu'il y ait ou non des avantages économiques, l'Europe est confrontée à une réalité : si elle veut être en sécurité, elle doit financer ses propres dépenses.
Ngoc Anh (selon DW, Bruegel)
Source : https://www.congluan.vn/chau-au-se-ton-bao-nhieu-de-tu-phong-thu-neu-my-rut-lui-post337501.html
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