De retour au Vietnam pour quelques jours, la délégation s'est envolée pour visiter la Mongolie - le vaste pays de steppe au Nord ; puis s'est envolée vers le Sud pour visiter la République d'Irlande ; puis est retournée à Paris - la « ville lumière » de l'Europe pour assister à la Conférence de la Communauté francophone ; puis a effectué une visite officielle en République française à l'invitation du président Macron.
Privilégier les relations avec les pays voisins et les amis traditionnels et fidèles
Après avoir visité les endroits visités par la délégation vietnamienne, quelqu'un a demandé avec curiosité : « Lors de ce voyage à l'étranger, pourquoi notre délégation a-t-elle choisi de visiter d'abord la Mongolie, un pays qui ne compte qu'environ 3,5 millions d'habitants, qui n'est pas riche en ressources, et dont l'une des ressources que beaucoup de gens connaissent est le principal produit transformé à partir du mouton ? »
Laissons de côté la discussion sur la richesse ou la pauvreté de ce pays, mais ce qu'il faut noter, c'est que le peuple vietnamien a une tradition de valorisation de l'amour et de la loyauté, se souvenant toujours des actions qui démontrent la conscience qu'« une bouchée de nourriture quand on a faim vaut un paquet quand on est rassasié », typiquement lorsque notre peuple a combattu les impérialistes américains envahisseurs avec des soldats et des généraux forts, déversant des bombes et des balles sur le Vietnam, c'est pendant ces jours difficiles et douloureux que le peuple mongol a utilisé des trains pour transporter des dizaines de milliers de moutons au Vietnam avec le cœur d'aider notre peuple et nos soldats à avoir plus de sources de nourriture pour compléter leur force de combat contre les envahisseurs étrangers.
Cette fois, la visite en Mongolie du plus haut dirigeant de notre Parti et de notre Etat est une manifestation éclatante de la politique de « diplomatie du bambou » à l'identité vietnamienne, qui donne la priorité aux relations avec les pays voisins et les amis traditionnels, qui ont été fidèles au Vietnam à travers les changements complexes du monde contemporain.
Dans cette optique, avant de participer au Sommet des Nations Unies, le Secrétaire général et Président To Lam a visité le Laos, le Cambodge et la Chine ; puis a chaleureusement accueilli le Secrétaire général et Président de la Chine Xi Jinping ; puis a invité le Président russe Poutine à se rendre à Hanoï ; et récemment, le 12 octobre 2024, le Vietnam a accueilli le Premier ministre chinois Li Qiang.
Cela illustre systématiquement la politique étrangère d'indépendance, d'autonomie, de diversification et de multilatéralisation du Vietnam. Le Vietnam est l'ami de tous les pays, grands ou petits, riches ou pauvres, pourvu qu'ils aient la bonne volonté de coopérer avec lui dans l'intérêt des deux parties.
Sur la voie d'un « peuple riche et d'un pays fort », malgré des réalisations importantes et globales, de nombreuses difficultés et défis subsistent. Le Vietnam adhère fermement à sa politique de membre responsable de la communauté internationale, s'efforçant de résoudre ensemble les grands problèmes de l'humanité.
En plus de fournir de la nourriture et des médicaments aux pays en détresse et en difficulté en raison de conflits ethniques ou de guerres, le Vietnam a envoyé près de dix soldats volontaires au Moyen-Orient et en Afrique pour participer au maintien de la paix, surmonter les conséquences des hostilités et des catastrophes naturelles, fournir de la nourriture, des médicaments et d'autres produits de première nécessité, qui ont été bien accueillis et très appréciés par l'opinion publique internationale !
« Diplomatie du bambou » : une singularité dans la connexion et l'expansion des alliances
J'ai lu attentivement l'article du journal Chosun Ilbo (Corée du Sud) publié le 10 octobre 2024 commentant la visite en République française du secrétaire général et président To Lam avec le titre qui a particulièrement retenu l'attention : « Éliminer les vieilles inimitiés, connecter les alliés ».
L'article indique que les relations étroites entre le Vietnam et la France ont récemment attiré l'attention du monde entier, car les deux pays étaient autrefois liés par la sombre histoire du colonialisme. La domination coloniale française sur le Vietnam a débuté avec l'invasion de l'Indochine en 1858 et a duré un siècle.
L'article soulignait : « Le régime colonial prit fin lorsque les forces communistes dirigées par le président Ho Chi Minh vainquirent l'armée française lors de la bataille de Diên Biên Phu, qui bouleversa le monde en 1954. Après cette défaite, l'influence de la France dans le tiers-monde, notamment en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient, déclina rapidement. Ce fut une histoire douloureuse pour la France. »
Selon l'article, les relations étroites entre le Vietnam et la France, qui ont élevé leurs relations au rang de partenariat stratégique global, résultent de l'ajustement des intérêts du Vietnam visant à contrôler l'influence des grandes puissances grâce au soutien de la France en Europe. Ces puissances cherchent également à restaurer leur influence dans la région indopacifique.
L'article examine le succès de la visite, également lié à la question de la mer Orientale, reflétée dans la déclaration conjointe des deux dirigeants vietnamien et français adoptée à l'issue du sommet du 7 octobre entre le président français Emmanuel Macron et le secrétaire général et président vietnamien To Lam, à l'Élysée à Paris. Les deux parties ont convenu de garantir la paix, la stabilité, la sécurité et la liberté de navigation et d'aviation, conformément au droit international, notamment à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM 1982).
L’article affirme : « Le Vietnam a obtenu un autre résultat grâce à sa « diplomatie du bambou » unique en son genre, dans la poursuite d’intérêts nationaux concrets. »
Pendant ce temps, le journal russe Kommersant (Homme d'affaires) publie un article affirmant qu'avec la « diplomatie du bambou », notamment en équilibrant les relations entre les pays clés du monde comme les États-Unis, la Chine et la Russie, le Vietnam vient de réaliser une nouvelle réussite en élevant ses relations avec la France au niveau d'un partenariat stratégique global.
« Pour la France, l’amélioration des relations avec le Vietnam, notamment dans le secteur de la défense, est devenue une aide évidente à la mise en œuvre de sa stratégie indo-pacifique.
Le document de 2019 vise à protéger les intérêts stratégiques de Paris, en premier lieu la liberté de navigation dans la région, où vivent environ 1,65 million de Français dans ses territoires d'outre-mer. Dans le même but, la France a entamé des négociations avec les Philippines sur un accord d'accès conjoint qui permettrait aux armées des deux pays de mener des exercices sur leurs territoires respectifs. Ce n'est pas sans raison que la déclaration conjointe des dirigeants français et vietnamien témoigne de l'engagement des deux pays à maintenir la paix, la sécurité et la stabilité en mer Orientale.
L'article soulignait que « pour le Vietnam, l'amélioration de ses relations avec la France constitue une nouvelle étape vers la consolidation concrète de sa politique étrangère multidimensionnelle. Le Vietnam poursuit depuis longtemps une politique d'approfondissement de ses relations avec les grandes puissances de la région et du monde, sans agressivité envers qui que ce soit et en conservant une attitude neutre. Ce type de diplomatie est qualifié de « diplomatie du bambou » par le gouvernement vietnamien. »
L'article poursuit : « Pendant de nombreuses années, le Partenariat stratégique global du Vietnam ne comprenait que trois pays : la Chine (depuis 2008), la Russie (depuis 2012) et l'Inde (depuis 2016). Cependant, ces deux dernières années, le nombre de partenaires bénéficiant du statut diplomatique le plus élevé avec le Vietnam a rapidement augmenté. En décembre 2022, la Corée du Sud est devenue le nouveau pays à bénéficier de ce statut ; puis, en septembre 2023, le Vietnam a renforcé ses relations avec les États-Unis, suivi du Japon, de l'Australie et maintenant de la France. »
Il est important de noter que, tout en améliorant ses relations avec les États-Unis et ses alliés, le Vietnam n’a pas endommagé ses relations avec les pays que les États-Unis considèrent comme des rivaux géopolitiques, tels que la Chine, partenaire économique important du Vietnam ; la Russie est le plus grand fournisseur d’armes du Vietnam et un partenaire important dans le secteur de l’énergie.
Un geste intelligent et stratégique
RFA a déclaré le 7 octobre qu'« outre la coopération économique, l'innovation et bien d'autres sujets, la déclaration conjointe Vietnam-France a mis l'accent sur la question de la mer Orientale et sur la coopération en matière de sécurité et de défense entre les deux pays. Il semble que ce soit la première fois que le Vietnam évoque directement la coopération en matière de défense avec une puissance occidentale. »
L'article commentait : « Grâce à cette initiative, le Vietnam a amélioré ses relations avec la plupart des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies. L'article demandait pourquoi le Vietnam avait-il amélioré ses relations avec la France à ce moment-là ? Pourquoi la mer de Chine méridionale, la défense et la sécurité ont-elles été mises en avant dans la déclaration conjointe ? »
Le journal cite l'avocat Vu Duc Khanh, professeur invité à l'Université d'Ottawa (Canada), expert de la politique vietnamienne et des relations internationales : « Le fait que le Vietnam ait pour la première fois mis l'accent sur ses relations de sécurité et de défense et sa coopération militaro-industrielle avec un pays occidental, en particulier la France, peut être considéré comme un tournant stratégique important. Cela reflète les efforts du Vietnam pour réduire sa dépendance aux armes et aux stratégies militaires de la Russie et de la Chine, et démontre en même temps sa volonté d'élargir et de diversifier ses partenaires de défense. »
L’article conclut : « La décision du Vietnam est une décision sage et stratégique visant à réduire la dépendance à l’égard des partenaires traditionnels, à diversifier les sources d’approvisionnement et à renforcer les capacités de défense. »
En venant ici, nous comprenons plus clairement que ce n’est pas par hasard que les pays reconnaissent l’ingéniosité et la flexibilité du Vietnam dans sa politique de « diplomatie du bambou » ; c’est encore plus par hasard que nous constatons le succès de plus en plus spectaculaire de cette politique.
Selon la loi de la nature, les bambous résistent aux tempêtes, à la pluie et au soleil grâce à leurs racines profondément ancrées dans le sol, où elles reçoivent les nutriments nécessaires, ce qui permet à leurs troncs de pousser haut et fort. Selon la loi du mouvement social, la « terre » permettant aux bambous de se maintenir et de déployer leur luxuriante canopée est le fruit de près de quarante ans de mise en œuvre de la Plateforme pour la rénovation nationale intégrale, initiée et dirigée par notre Parti. Cette Plateforme a été soutenue et mise en œuvre avec enthousiasme par toutes les classes sociales grâce à une étroite combinaison des forces internes et externes. C'est la base solide sur laquelle notre Parti, notre peuple et notre armée pourront entrer avec confiance dans une nouvelle ère : celle de l'essor de la nation vietnamienne !
Nous suivons unanimement le conseil de l’Oncle Ho :
« Ce n’est que lorsque les racines sont fortes que l’arbre peut durer. »
« Construire la victoire sur les fondations du peuple ».
Pour le bien commun, le Vietnam a fait en sorte que son « bambou diplomatique » ait une racine solide et un tronc robuste afin que la canopée soit luxuriante de branches et de feuilles, répandant son ombre de plus en plus largement, contribuant à « refroidir » les problèmes mondiaux croissants, transformant « l'impossible » en « possible » !
Hanoï, le 12 octobre 2024
Source : https://kinhtedothi.vn/cay-tre-ngoai-giao-viet-nam-dang-vuon-canh-toa-bong.html
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