Le plan proposé comprend une forte réduction des taux d’intérêt des prêts à 2-4 % par an, une prolongation de la durée des prêts jusqu’à 25 ans et des méthodes de paiement flexibles adaptées aux personnes à faibles revenus.
Obstacles politiques au logement social
Bien que la demande de logements sociaux augmente, notamment dans les grandes villes et les zones industrielles, la mise en œuvre effective est encore au point mort.
L’un des plus grands obstacles aujourd’hui est le plafond de profit de 10 % pour les investisseurs dans le logement social, qui est considéré comme trop bas dans le contexte de l’augmentation continue des coûts des intrants, des matières premières à la main-d’œuvre.
De nombreuses localités n'ont même pas alloué proactivement de budgets pour soutenir les indemnisations et la réinstallation, pourtant essentielles pour débloquer les obstacles à la mise en œuvre. Cette situation a découragé de nombreux investisseurs, notamment dans un contexte de gel des coûts financiers dû à des délais d'attente prolongés.
Notamment, la loi sur le logement de 2023 et le décret 100/2024/ND-CP ont donné aux localités le droit d'organiser de manière proactive des fonds fonciers pour le développement de logements sociaux, sous trois formes : réserver 20 % des fonds fonciers à des projets commerciaux, aménager dans d'autres zones foncières ou payer une somme équivalente.
Cependant, les conditions d'application peu claires ont créé de la confusion dans de nombreuses localités, conduisant au choix de l'option la moins risquée - obligeant les investisseurs commerciaux à réserver 20 % de leur fonds foncier au logement social.
En particulier, non seulement la procédure est bloquée, mais le logement social est également bloqué en termes de capital. Les programmes de crédit actuels soutenant le développement du logement social sont principalement à court terme, sans mécanisme financier stable à long terme. Le manque de capital budgétaire et de capitaux préférentiels à moyen et long terme de la part des institutions financières empêche les entreprises de mettre en œuvre leurs projets.

Les difficultés des acquéreurs de logements sociaux
Même les personnes dans le besoin ont du mal à accéder aux prêts pour l'achat d'un logement social. Selon la réglementation, les emprunteurs ne sont pris en charge qu'à hauteur de 80 % de la valeur du logement, le reste devant être autofinancé, ce qui est difficile pour les travailleurs aux revenus inférieurs à la moyenne.
Les travailleurs indépendants sont encore plus défavorisés lorsque la localité ne dispose pas de directives spécifiques concernant la vérification des revenus, ce qui entraîne le rejet de leurs demandes. De plus, de nombreux logements sociaux sont prévus dans des zones reculées, aux infrastructures déficientes et aux transports difficiles d'accès, ce qui rend les travailleurs réticents à s'y installer.
Proposition d'un programme de prêts immobiliers sans précédent pour les personnes à faibles revenus
Dans le contexte de la demande croissante de logements sociaux, l'Association vietnamienne de l'immobilier (VNREA) vient d'envoyer un rapport au Comité permanent de l'Assemblée nationale et au vice-Premier ministre Tran Hong Ha pour éliminer les goulots d'étranglement, fluidifier les flux d'investissement et de consommation et faire du logement social un véritable pilier de la politique de sécurité sociale.
Pour rendre le logement social véritablement attractif aux yeux des investisseurs, les politiques d'incitation financière doivent être conçues de manière plus rigoureuse et durable. La VNREA propose de réduire les taux d'intérêt des prêts aux investisseurs à seulement 3-4 % par an pour les projets de vente et à 2-3 % par an pour les projets de location, avec une durée minimale de prêt de 20 à 25 ans afin de réduire la pression financière tout au long du cycle de vie du projet.
Pour les personnes à faibles revenus, il est nécessaire d'appliquer un taux d'intérêt inférieur à 4 % par an, une durée de prêt de 23 à 25 ans et un modèle de paiement flexible adapté à leurs capacités de paiement. Cette proposition est considérée comme inédite dans le secteur du logement social au Vietnam.
Parallèlement, la TVA des entreprises investissant dans le logement social devrait être réduite à seulement 0-3 %, au lieu des 5 % actuels. Par ailleurs, la VNREA a souligné l'importance de mobiliser davantage de capitaux auprès du Fonds d'investissement pour le développement local, des obligations d'État et de la socialisation afin d'accroître la pérennité des sources de financement.
En fait, le programme de crédit préférentiel de 120 000 milliards de VND annoncé à partir de 2023 n'a déboursé à ce jour que moins de 5 %, principalement parce que le taux d'intérêt réel est toujours élevé et que la durée du prêt est trop courte, ce qui rend les entreprises et les acheteurs de logements hésitants.
Pour qu'un projet soit réalisable, il faut du terrain. La VNREA recommande à chaque localité d'établir une liste spécifique de projets de logements sociaux, en privilégiant l'attribution de terrains propres et dotés d'infrastructures complètes, évitant ainsi les attributions de terrains sur papier ou l'aménagement de logements sociaux dans des zones reculées et dépourvues d'équipements.
L'aménagement de logements sociaux dans des zones bien desservies par les transports et les infrastructures facilitera l'accès et le logement des travailleurs, augmentant ainsi l'efficacité des politiques de logement social. C'est également un facteur important pour attirer l'attention des investisseurs et les inciter à développer des projets de logements sociaux de qualité.
Source : https://baonghean.vn/vnrea-de-xuat-goi-vay-mua-nha-lai-suat-thap-chua-tung-co-10301557.html
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