1. Ce n'est pas la première fois que le Vietnam se fixe comme objectif de participer au plus grand festival de football de la planète. Mais cette fois, l'enjeu est d'une importance particulière puisqu'il s'inscrit dans un projet national.
L’objectif de se qualifier pour la Coupe du monde 2034 témoigne d’une vision à long terme, d’une reconnaissance du fait que le chemin à parcourir est très long et nécessite une stratégie méthodique.
Disposer d'un plan concret est une première étape nécessaire, car il permet de définir une boussole et une base permettant aux parties prenantes de regarder dans la même direction. Autrement dit, les convictions et les aspirations de millions de fans ont été entendues et formalisées.
L'équipe du Vietnam se fixe des objectifs précis pour la Coupe du monde
2. Cependant, en réalité, le rêve de Coupe du monde est encore loin. Le principal pilier de cet objectif est la V-League, qui, après un quart de siècle d'existence sous le maillot professionnel, n'a toujours pas vraiment répondu aux attentes.
L'expertise, la qualité des terrains, les questions financières et le manque de pérennité des clubs sont autant de sujets récurrents. Si le championnat national n'a pas encore véritablement décollé, il ne constitue clairement pas un tremplin suffisamment solide.
À cela s'ajoute le système de formation des jeunes. Depuis plusieurs années, le football vietnamien manque toujours d'une stratégie unifiée. Les centres de formation fonctionnent de manière fragmentée, manquent de cohésion, et les résultats obtenus sont principalement axés sur la performance à court terme.
Ce qui est plus inquiétant, c'est l'état d'esprit de la plupart des joueurs, pris dans le tourbillon des primes à la signature et des contrats de transfert massifs. Être dans la « zone de sécurité », dominer le championnat national avec des revenus colossaux, est bien plus attrayant que la perspective de jouer à l'étranger, avec tous les risques qu'il comporte, pour améliorer sa carrière.
3. Le rêve d'une Coupe du monde est-il trop utopique ? Pas nécessairement. L'opportunité la plus réaliste réside dans le fait que la FIFA a porté à 48 le nombre d'équipes participant à la Coupe du monde, ce qui signifie que l'Asie dispose de davantage de places pour le football vietnamien.
Mais pour y parvenir, il faudra apporter des changements dans de nombreux domaines, de la gestion aux tournois en passant par la formation des jeunes. Photo d'illustration
Cependant, les opportunités ne seront des opportunités que si le football vietnamien ne se transforme pas. La clé ne réside pas dans les projets, mais dans une transformation de la mentalité de l'ensemble du système.
Le Projet 2034 doit être une véritable révolution, pas un slogan à oublier dans un tiroir. Et ce projet requiert la coopération de tous.
Plus précisément, la V-League doit être standardisée, la formation des jeunes est essentielle pour l'avenir des clubs et de l'ensemble du secteur du football. Les joueurs doivent également faire preuve d'une plus grande ambition et sortir de la zone de sécurité.
La route vers la Coupe du monde 2034 est encore très longue et nécessite des pas constants et unis de la part de toute l’équipe, dès aujourd’hui.
Vietnamnet.vn
Source : https://vietnamnet.vn/tuyen-viet-nam-dat-muc-tieu-du-world-cup-2034-thuc-te-hay-van-xa-2418799.html
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