Selon les statistiques de l'Institut national d'hygiène et d'épidémiologie, au cours des sept premiers mois de 2023, le pays a enregistré 45 décès dus à la rage. Le Nord a enregistré le plus grand nombre de décès (20 cas) par rapport aux autres régions (le Sud a enregistré 9 cas, le Centre 5 cas et les Hauts Plateaux du Centre 11 cas).

Le Dr Bach Thi Chinh, directrice médicale du Centre de vaccination du Vietnam, a déclaré que la rage présente le taux de mortalité le plus élevé parmi les maladies infectieuses, près de 100 % des patients décédant suite à une attaque de rage. Au Vietnam, en raison des difficultés d'élevage et de confinement des chiens et des chats (les chiens et les chats ne sont pas entièrement vaccinés contre la rage, ne portent pas de muselière et sont souvent en liberté), le risque d'exposition au virus est très élevé. La rage augmente souvent pendant la saison sèche, de mai à août chaque année, en raison du temps chaud et humide qui favorise le développement du virus.

Vaccination contre la rage au Centre de vaccination VNVC. Photo : PHONG LAN

Selon le Dr Bach Thi Chinh, la rage se présente sous deux formes : la forme frénétique et la forme paralytique. Dans la forme frénétique, les premiers symptômes sont une forte fièvre, des maux de tête, de la fièvre, de la fatigue, un engourdissement et une douleur au niveau de la plaie. Lorsque le virus pénètre profondément dans le cerveau, le patient présente des signes d'insomnie, de peur de la lumière, du bruit et du vent, un comportement agressif, une hypersalivation, une hypotension artérielle, une confusion, des spasmes musculaires et un arrêt cardiaque. La maladie progresse au point que le patient ne peut plus mâcher, avaler ou boire de l'eau et décède souvent dans la semaine suivant son apparition.

La paralysie est moins fréquente. Les symptômes sont une paralysie de tout le corps, des troubles urinaires et intestinaux, ainsi qu'une paralysie des membres. Le patient décède immédiatement si la paralysie s'étend aux muscles respiratoires. En cas de rage, le patient est parfaitement conscient jusqu'à son décès. La période d'incubation du virus de la rage est très complexe : elle peut durer de 7 à 10 jours seulement, mais aussi plusieurs années, selon la gravité et la localisation de la morsure. Plus la morsure est grave et proche du système nerveux central, comme la tête, le visage, le cou ou une zone où se concentrent de nombreux nerfs (extrémités, organes génitaux…), plus le virus de la rage se développe rapidement. Si la plaie n'est pas traitée correctement et si le sérum et le vaccin ne sont pas injectés rapidement, le patient peut mourir rapidement.

Nombreux sont ceux qui croient encore que seules les plaies saignantes peuvent provoquer la rage, ou qui ont la dangereuse idée que la rage peut être guérie par la médecine traditionnelle, l'application de feuilles ou la consultation d'un sorcier pour obtenir du poison. Il arrive que des personnes refusent de se faire vacciner contre la rage par crainte que le vaccin entraîne des pertes de mémoire ou une perte d'intelligence… Les experts confirment qu'il n'existe actuellement aucun médicament oriental, étudié et publié, capable de guérir la rage. Le seul moyen de prévenir et de traiter la rage est l'injection du vaccin antirabique et du sérum antirabique. Le système de vaccination VNVC dispose actuellement de deux vaccins antirabiques de nouvelle génération, le Verorab (France) et l'Abhayrab (Inde). Ces vaccins ont tous été testés pour leur innocuité, confirmant leur forte réponse immunitaire après injection complète.

Le docteur Bach Thi Chinh recommande qu'en cas de morsure ou de griffure par un animal de compagnie, la victime doit immédiatement laver la plaie avec de l'eau savonneuse sous un robinet propre et continu pendant environ 10 à 15 minutes et désinfecter la plaie avec de l'alcool à 70 % ou de l'alcool iodé ; puis se rendre rapidement dans un établissement médical pour soigner la plaie et se faire vacciner contre la rage ou injecter un sérum antirabique selon les conseils du médecin dès que possible, avec la dose correcte et suffisante selon le schéma thérapeutique.

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