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Essai sur la patrie

Cette saison, la route du retour vers ma patrie est ensoleillée et vaste. Les rangées de jeunes rizières revêtent les champs d'un riche manteau vert. Au milieu de l'immensité, des chapeaux coniques blancs penchent au vent, projetant leurs ombres sur le sol alluvial. Le vol des cigognes est comme mille notes de musique, harmonisées par l'été dans le ciel verdoyant de la campagne. Le vent souffle sur cette terre nostalgique le parfum des premiers jeunes rizières de la saison, évoquant en moi tant de sentiments familiers.

Báo Vĩnh LongBáo Vĩnh Long29/06/2025

Cette saison, la route du retour vers ma patrie est ensoleillée et vaste. Les rangées de jeunes rizières revêtent les champs d'un riche manteau vert. Au milieu de l'immensité, des chapeaux coniques blancs penchent au vent, projetant leurs ombres sur le sol alluvial. Le vol des cigognes est comme mille notes de musique, harmonisées par l'été dans le ciel verdoyant de la campagne. Le vent souffle sur cette terre nostalgique le parfum des premiers jeunes rizières de la saison, évoquant en moi tant de sentiments familiers.

Un sentiment d'excitation m'a soudain envahi. Le jour de mon retour dans la ville natale de ma mère, les champs m'ont retenu, les touffes d'herbes sauvages tissaient les rêves blancs de ma jeunesse. Au bout de la route se trouvait un porche ombragé de bambous, des fleurs d'hibiscus rouges scintillaient le long du chemin, ramenant à mes souvenirs. Des pétales de papillons jaunes s'attardaient dans les mains des gens qui tombaient devant le portail, tenant docilement leur promesse de revenir. Mes pas effleuraient doucement les rayons de soleil entrelacés, mon cœur battant comme lorsque j'étais enfant. Je trottais chez moi à l'appel de ma mère pour manger un repas maison.

Devant la cour, résonnant du chant des oiseaux, maman épandait attentivement du riz pour nourrir les poules. Le vent matinal soufflait doucement des champs. La brume se dissipait lentement dans la bananeraie devant la maison, la lumière du soleil pénétrait à travers les feuilles vertes et rêveuses. Les premiers cris du jour résonnaient doucement sur la route de campagne, et le bruit des élèves se rendant à l'école à vélo à la campagne. Maman, un paquet de balais à la main, se penchait pour balayer les feuilles mortes tombées la veille, de la petite allée jusqu'à l'arrière de la maison, sous les rangées d'arbres, à l'ombre profonde du temps.

Le bruit des pas de ma mère était lent et paisible, comme si elle marchait au son des chansons folkloriques. Puis, parfois, elle entrait dans mes rêves, dans le grenier venteux de la rue, avec le bruit de ses pas, une vie passée à patauger dans les champs peu profonds et les rivières profondes, sous la pluie et les éclairs. Dans la maison voisine, quelqu'un laissait tomber une corde pour puiser de l'eau. Une volée de moineaux sur le toit de tuiles surprit tout doucement, volant l'un après l'autre à travers la fumée paisible et les feuilles.

La simple ville natale de ma mère possède un lit en bambou et un vieux puits. De retour sur le porche de ma grand-mère, assise sur le lit en bambou patiné par les années, je me surprends à revivre les nuits d'été scintillantes d'étoiles filantes. En voyant la silhouette silencieuse de ma grand-mère au dîner, l'image de lui, parti depuis des décennies dans le pays brumeux, me manque silencieusement.

En marchant lentement derrière la maison pour ramasser les fleurs de carambole tombées, en contemplant mon reflet à la surface de l'eau du puits, bercée par la lumière dorée du soleil, mon âme semblait balayée de tous ses soucis. Les souvenirs affluaient doucement comme de l'eau fraîche, et sous mes yeux apparut la silhouette de ma mère lavant délicatement les cheveux de ma grand-mère, dans la vapeur infinie et brumeuse.

Grand-mère le suivit au loin. J'ignorais que la main qu'elle tenait avant de quitter le village ce jour-là serait la dernière. Le coin du village où j'avais laissé grand-mère était rempli de larmes, le vent soufflait à travers les rangées d'arbres immobiles et tristes. La maison était silencieuse, le hamac silencieux près de la fenêtre close.

Le parfum persistant des huiles essentielles persiste dans l'esprit de ceux qui restent. Le vieux lit en bambou est usé, les marches du puits derrière la maison sont couvertes de caramboles violettes qui tombent péniblement. Maman reste longtemps assise chez sa grand-mère, regardant silencieusement par la fenêtre. Est-ce parce que son cœur souffre pour elle, comme lorsque je suis loin en ville, mon cœur souffre aussi pour elle ? Peut-être que chaque enfant loin de sa mère, en ce monde, que ses cheveux soient verts au printemps ou striés d'argent, garde pour lui un désir incessant pour sa mère.

La ville natale de la mère n'a plus son ancien nom. Mais quoi qu'il arrive, la ville natale reste la ville natale, avec toute l'affection de la chair et du sang. La ville natale reste la ville natale avec l'ombre tolérante de la mère, qui ne cesse de penser à ses enfants qui vont et viennent dans tous les sens. Avec la profonde affection dans chaque sillon labouré, chaque motte de terre, chaque brin d'herbe, dans les nombreuses histoires que la grand-mère racontait chaque soir. Avec les alluvions aimantes qui s'infiltrent profondément dans chaque rizière, chaque rivière qui ensable la terre. Avec chaque battement de cœur qui ne tarit jamais, la source de l'humanité loyale, quoi qu'il arrive, elle reste intacte, parfumée d'amour humain...

TRAN VAN THIEN

Source : https://baovinhlong.com.vn/van-hoa-giai-tri/tac-gia-tac-pham/202506/tan-van-que-me-5180a33/


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