L'Hôpital national pour enfants de Hanoï a récemment accueilli un nouveau-né de deux jours, qui avait subi une césarienne à 37 semaines de grossesse à la demande de sa famille, compte tenu du bon timing. Immédiatement après sa naissance, le bébé a présenté des signes d'insuffisance respiratoire, a dû être mis sous oxygène et a été transféré d'urgence vers un autre hôpital. À son arrivée au Centre néonatal de l'Hôpital national pour enfants, le bébé était cyanosé, souffrait d'insuffisance circulatoire sévère et d'hypertension artérielle pulmonaire sévère. Malgré une réanimation intensive et l'application de techniques avancées, le bébé n'a toujours pas répondu au traitement et n'a pas survécu.
Le taux de césariennes au Vietnam est supérieur à celui recommandé par l'OMS
Selon le rapport de synthèse sur les soins de santé maternelle et infantile 2022 du ministère de la Santé , le taux de césarienne représente près de 37 % du total des naissances (dans certains hôpitaux, il atteint 50 à 60 %), bien supérieur aux 10 à 15 % recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
L'augmentation du taux de césarienne est due à de nombreuses raisons, souvent liées au choix délibéré de la date et de l'heure de l'accouchement par les familles. Les médecins soulignent que la césarienne comporte plus de risques qu'un accouchement normal, entraînant des problèmes de santé à long terme pour la mère et l'enfant. Seuls les cas d'accouchement à haut risque sont généralement prescrits par les médecins afin de garantir la sécurité de la mère et de l'enfant. Par conséquent, la césarienne ne doit être pratiquée qu'en cas d'indication médicale claire.
Les bébés normaux peuvent facilement avoir un contact peau à peau avec leur mère dès leur plus jeune âge, ce qui les aide à se développer physiquement et émotionnellement dès les premières heures de leur vie.
PHOTO : PHUONG AN CRÉÉE PAR GEMINI AI
Les médecins de l'Hôpital national pour enfants ont recensé des cas similaires à celui de la patiente mentionnée ci-dessus. Des nouveau-nés tombent dans un état critique après une césarienne sans que la mère n'ait commencé le travail, simplement parce que la famille souhaitait passer une bonne journée.
Une césarienne mal indiquée augmente le risque de complications chirurgicales : saignements, infection du site opératoire, lésions vésicales et intestinales, thrombose veineuse profonde ; risque accru de placenta accreta et de rupture utérine lors des grossesses ultérieures (le risque de placenta accreta est multiplié par 3 à 4 après chaque césarienne). De plus, la mère récupère plus longtemps qu'avec un accouchement normal, les douleurs sont plus intenses, ce qui affecte sa capacité à prendre soin du nouveau-né. L'insuffisance respiratoire néonatale est une complication possible, due à l'absence de travail, entraînant une rétention d'eau, une ventilation réduite, etc.
AVANTAGES DE L'ACCOUCHEMENT NORMAL
Selon les recommandations des experts médicaux , l'accouchement naturel (par voie basse) reste la méthode la plus naturelle et la plus sûre pour la mère et le bébé. Cette forme d'accouchement présente de nombreux avantages pratiques : elle accélère la convalescence, réduit les risques de pertes sanguines et d'infections post-partum, favorise une production lactée précoce et permet de réaliser des économies. Elle permet notamment aux mères de vivre pleinement l'expérience de l'accouchement, de manière sacrée et significative.
Pour les bébés, l'accouchement naturel favorise leur adaptation à l'environnement extérieur. Grâce à la pression des contractions pendant le travail, le mucus des poumons et des voies respiratoires est expulsé, réduisant ainsi le risque d'insuffisance respiratoire. Les bébés sont exposés à la microflore bénéfique du vagin de la mère, contribuant ainsi au développement de leur système immunitaire et digestif. De plus, les bébés nés naturellement peuvent facilement avoir un contact peau à peau et être allaités dès le début de la salle d'accouchement, ce qui renforce les liens affectifs et favorise leur développement physique et émotionnel dès les premières heures de vie.
La césarienne ne doit être pratiquée que sous la supervision d’un professionnel de la santé, lorsque l’accouchement normal n’est pas sans danger pour la mère ou le fœtus.
La césarienne est souvent indiquée lorsque : le fœtus est trop gros (plus de 4 kg) ; le fœtus est anormalement positionné (transversal, siège...) ; jumeaux monoamniotiques, grossesses multiples, souffrance fœtale, malformations fœtales ; la mère a une pathologie grave (cardiovasculaire, diabète...), a déjà eu une césarienne, a une incision utérine antérieure, un bassin étroit ou des anomalies utérines ou vaginales.
Source : https://thanhnien.vn/sinh-mo-chu-dong-theo-ngay-gio-dep-nguy-hiem-ra-sao-185250816210617243.htm
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