
Les noms autrefois appréciés tels que An My, An Xuan, Truong Xuan, Tam Thanh, Tam Phu, An Phu, Tam Thang, Tan Thanh, Hoa Thuan, Tam Ngoc, An Son, Hoa Huong se sont désormais fondus dans de nouveaux noms : Tam Ky, Quang Phu, Ban Thach, Huong Tra.
Cette fusion n’est pas seulement un changement administratif, mais aussi un tournant, une marque dans le parcours de développement du territoire.
Je me souviens des rues bordées d'arbres d'An My, où les maisons anciennes se nichent parmi les rangées d'aréquiers. Le son paisible et silencieux des cloches du temple résonnant à An Xuan. Ou encore l'image des rizières s'étendant à Truong Xuan, dorées et chaudes pendant la saison des récoltes. Ces souvenirs sont encore intacts dans l'esprit de chaque habitant de Tam Ky, comme un élément essentiel de l'enfance, des années passées.
Puis vint Quang Phu, un vaste territoire ponctué de montagnes imposantes telles que le mont Cam, le mont Yen Ngua, le mont Chua… Chaque montagne porte en elle une histoire, une trace du temps. Les rivières Tam Ky, Ban Thach et Truong Giang coulent paisiblement, créant des champs fertiles.
Ce lieu évoque encore les pages héroïques de l'histoire, les rassemblements révolutionnaires de Nui Chua en 1939, témoignage du patriotisme passionné du peuple de Quang Nam . Le majestueux monument de la Mère héroïque vietnamienne, au sommet de Nui Cam, souligne encore davantage la valeur historique et culturelle de cette terre.
Ban Thach, comme l'appelaient les anciens, porte en lui la douce beauté de la rivière du même nom. La douce rivière Ban Thach traverse les villages, témoin de nombreux changements dans le paysage.
Le vieux poème « La rivière Ban Thach coule autour / La montagne Tuy Lam est construite couche après couche » dépeint magnifiquement le paysage naturel poétique de ce lieu. Des ancêtres venus de loin ont reconquis cette rivière, y ont bâti des villages et s'y sont établis il y a des siècles, créant ainsi une terre fertile et riche en traditions.
Enfin, il y a Huong Tra, un village ancien niché au confluent des rivières Tam Ky et Ban Thach. Les anciens disaient que la terre avait une âme, le village un esprit. C'est peut-être pour cela que, lorsque le nom de Huong Tra me revient, je ressens la paix intérieure. C'est comme si chaque brin de paille, chaque rangée d'aréquiers, chaque petite allée attendaient silencieusement le jour J. Peu importe où je vais, mon cœur ne peut s'éloigner de ce petit village paisible.
Peut-être parce que c'est là que je suis né et que j'ai grandi, là où j'ai passé mon enfance à jouer dans le sable au bord de la rivière, où j'ai passé mes après-midis ensoleillés à casser des branches pour construire une maison de rêve et à commercer librement. Qui aurait cru que la maison, juste assez grande pour atteindre mon bras, projetterait une ombre qui atteindrait mes cheveux, striée d'argent ? J'ai alors réalisé que le vieux village était en moi depuis des millénaires… Soudain, « L'Appel de l'Éternité » de Trinh Cong Son a résonné en moi : « Dans la vieille ville, j'étais allongé/J'ai entendu une berceuse dans le jardin ».
La ville en moi vient de perdre la vieille voix du village...
Source : https://baoquangnam.vn/lang-xua-que-cu-3156747.html
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