Israël affirme qu'il poursuivra ses attaques après avoir tué plus de 400 personnes à Gaza

(CLO) Les frappes aériennes incessantes d'Israël sur Gaza ont tué plus de 400 personnes mardi, selon les autorités sanitaires palestiniennes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré avoir ordonné l'attaque car le Hamas rejetait les propositions de prolongation du cessez-le-feu. Netanyahou a exhorté les Gazaouis à se réfugier dans des zones sûres et a imputé au Hamas la responsabilité des éventuelles victimes civiles.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Photo : Amos Ben-Gershom, GPO / gov.li

« Désormais, Israël agira contre le Hamas avec une force toujours plus grande. Et désormais, les négociations ne se dérouleront que sous le feu des attaques », a-t-il déclaré depuis la base militaire de Kirya à Tel-Aviv. « Le Hamas a senti notre puissance ces dernières 24 heures. Et je tiens à vous assurer que ce n'est qu'un début. »

Des frappes aériennes ont touché des habitations et des camps de tentes du nord au sud de la bande de Gaza. Des témoins ont indiqué qu'un avion israélien avait tiré une roquette sur la ville de Gaza mardi soir. Des chars israéliens ont également tiré depuis l'autre côté de la frontière, ont indiqué des témoins. Les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré que 408 personnes avaient été tuées, soit l'un des bilans quotidiens les plus élevés depuis le début de la guerre.

« C'était une nuit d'enfer. On aurait dit les premiers jours de la guerre », a déclaré Rabiha Jamal, 65 ans, mère de cinq enfants, originaire de Gaza-ville.

Des familles de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, et de l'est de Khan Younis, dans le sud, ont été contraintes de fuir leurs maisons, certaines à pied, d'autres en voiture ou en pousse-pousse, transportant leurs biens, après que l'armée israélienne a ordonné l'évacuation de zones considérées comme des « zones de combat dangereuses ».

L'Égypte et le Qatar, négociateurs du cessez-le-feu aux côtés des États-Unis, ont condamné l'attaque israélienne, tandis que l'Union européenne (UE) a regretté l'échec de la trêve. Le coordinateur des secours d'urgence de l'ONU, Tom Fletcher, a déclaré que les « petits gains » obtenus pendant la trêve avaient été anéantis.

Israël a cessé d’envoyer de l’aide à Gaza depuis plus de deux semaines, aggravant ainsi la crise humanitaire.

Cao Phong (d'après AJ, Reuters, CNN)