Les forces houthies au Yémen pourraient avoir acquis et testé des missiles hypersoniques, augmentant ainsi les défis sécuritaires dans la mer Rouge.
Les agences de presse russes Sputnik et RIA Novosti ont cité le 14 mars des sources proches de l' armée et des opérations des Houthis, affirmant que les forces armées avaient testé avec succès un missile « capable d'atteindre Mach 8 (environ 10 000 km/h) et utilisant du carburant solide ».
Sputnik a déclaré que les Houthis prévoyaient de produire cette arme « pour frapper la mer Rouge, la mer d'Arabie et le golfe d'Aden, ainsi que des cibles en Israël ».
Ils ont également amélioré leurs missiles et leurs drones, en ajustant leurs ogives pour doubler leur puissance destructrice. Les tests de mise à niveau ont duré trois mois.
De nouveaux combattants houthis assistent à une cérémonie marquant la fin de leur entraînement à Sanaa, au Yémen, le 11 janvier. Photo : Reuters
Ces dernières semaines, les Houthis ont laissé entendre à plusieurs reprises qu'ils préparaient une surprise dans leur conflit avec les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient. Abdul al-Houthi, chef de la force contrôlant le nord du Yémen, a annoncé la semaine dernière qu'ils cherchaient à développer des armes hypersoniques, affirmant que les Houthis avaient la capacité de développer des armes qui « surprendraient les États-Unis et le Royaume-Uni ».
Fabian Hinz, expert en missiles à l'Institut international d'études stratégiques (IISS) au Royaume-Uni, a déclaré que les Houthis pourraient avoir accès à la technologie des armes hypersoniques via l'Iran. Il doutait toutefois que les forces yéménites soient capables de contrôler ces armes avec précision à des vitesses aussi élevées.
L'Iran affirme maîtriser la technologie des missiles hypersoniques. En juin 2023, le pays a annoncé le succès du test du missile hypersonique Fattah et développe actuellement un autre missile doté de capacités similaires.
Les attaques des Houthis contre des cargos ont perturbé les opérations de transport maritime en mer Rouge, obligeant les États-Unis et de nombreux pays européens à former une force opérationnelle pour y faire face. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé à plusieurs reprises des frappes aériennes contre des stations radar, des missiles, des drones et des bateaux suicides houthis, mais n'ont pas réussi à empêcher le groupe de poursuivre ses attaques.
De nombreuses compagnies maritimes ont dû détourner leurs cargos de la mer Rouge et du détroit de Bab el-Mandeb. Nombre d'entre elles ont opté pour la route plus longue qui contourne le cap de Bonne-Espérance, en Afrique australe, augmentant ainsi les coûts et les délais de transport.
Thanh Danh (Selon Spoutnik, AP, Times of Israel )
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