Une équipe de recherche de l' ETH Zurich a utilisé des faisceaux laser pour transmettre des données optiques sur la distance de 53 km entre le sommet de la montagne et la ville de Berne.
Expérience de transmission de données par faisceau laser à l'ETH Zurich. Photo : ETH Zurich
Des chercheurs de l'ETH Zurich, en collaboration avec Thales Alenia Space et l'Agence nationale de recherche aéronautique et spatiale (ONERA), ont réalisé avec succès une transmission optique de données par voie hertzienne en utilisant la technologie laser, rapporte Innovation Origins le 22 juin. L'expérience, menée sur une distance de 53 km entre le sommet du Jungfraujoch et Berne, en Suisse, a été confrontée à de nombreux défis tels que les turbulences de l'air et les phénomènes thermiques.
Grâce à une puce MEMS (systèmes microélectromécaniques) dotée de 97 miroirs réglables, l'équipe a corrigé l'erreur et obtenu une bande passante d'un térabit par seconde (équivalent à 1 000 gigabits par seconde). Le système peut atteindre 40 térabits par seconde grâce à une technologie standard, ouvrant ainsi la voie à une connectivité Internet haut débit et économique via une constellation de satellites géocroiseurs.
Lorsque le faisceau laser traverse l'air dense près du sol, il est confronté à plusieurs facteurs qui affectent le mouvement de l'onde lumineuse et la transmission des données. Le principal défi auquel les chercheurs ont dû faire face était la turbulence erratique des particules d'air au-dessus des montagnes enneigées, de la surface de l'eau du lac de Thoune, des mégapoles surpeuplées et des plaines de l'Aar, qui introduisait des erreurs dans les données transmises. De plus, la scintillation thermique perturbe l'uniformité du mouvement lumineux, visible à l'œil nu par une chaude journée d'été.
L'ONERA, partenaire du projet, a déployé des MEMS pour surmonter cet obstacle. Les miroirs corrigent le déphasage du faisceau laser en fonction de la surface d'intersection le long de la pente, à une cadence de 1 500 fois par seconde.
En surmontant les limitations techniques du système laser, l'équipe de l'ETH Zurich a pu transmettre davantage d'informations par unité de temps que la technologie radio utilisée pour les connexions Internet par satellite. Cette nouvelle technologie pourrait avoir un impact majeur sur l'infrastructure Internet mondiale, notamment dans les zones reculées. Pouvant facilement atteindre 40 canaux et 40 térabits par seconde, le système expérimental constitue une alternative prometteuse aux câbles sous-marins actuels.
An Khang (Selon les origines de l'innovation )
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