Lors du Vietnam Logistics Forum 2024, le professeur Dr. John Kent - Université de l'Arkansas (États-Unis) a fait de nombreuses recommandations pour développer l'industrie de la logistique au Vietnam.
Le Forum logistique du Vietnam 2024 sur le thème « Zone de libre-échange - Solution révolutionnaire pour promouvoir la croissance logistique » a été organisé par le ministère de l'Industrie et du Commerce en coordination avec le Comité populaire de la province de Ba Ria - Vung Tau.
Lors du forum, le professeur John Kent, de l'Université de l'Arkansas (États-Unis), fort de 30 ans d'expérience dans le développement des chaînes d'approvisionnement entre les États-Unis et la Chine, a prononcé une conférence sur le thème : « Tendances du développement des zones franches – Opportunités et recommandations pour le secteur logistique vietnamien ». Ce sujet suscite un vif intérêt auprès des experts, des entreprises et des dirigeants, compte tenu de l'intégration croissante du Vietnam dans l' économie mondiale.
Selon le professeur John Kent, les zones franches (ZF) constituent une tendance de développement majeure dans le monde , contribuant à promouvoir le commerce international et à réduire les obstacles au commerce. Le Vietnam, grâce à sa situation stratégique en Asie du Sud-Est, a une excellente occasion de tirer parti des accords de libre-échange (ALE) signés par notre pays, élargissant ainsi son réseau commercial international et renforçant le rôle du secteur logistique dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. Il doit s'efforcer de tirer parti de ces accords pour promouvoir la création de zones franches (ZF).
Le professeur Dr. John Kent, de l'Université de l'Arkansas (États-Unis), qui a 30 ans d'expérience dans le développement des chaînes d'approvisionnement entre les États-Unis et la Chine, a fait une présentation sur le thème : Tendances dans le développement des zones de libre-échange - Opportunités et recommandations pour l'industrie logistique du Vietnam. |
Le professeur John Kent a estimé que le Vietnam se trouvait à un tournant crucial. Récemment, des entreprises du monde entier ont transféré leurs chaînes d'approvisionnement au Vietnam. Parallèlement, notre pays occupe une position très particulière, un rôle neutre, lui permettant de coopérer avec la Chine et les États-Unis.
Cet expert estime également que le Vietnam entre dans une nouvelle ère. Trois facteurs importants entrent en jeu : un leadership dynamique, une position géographique privilégiée dans les échanges commerciaux internationaux et une position privilégiée pour jouer un rôle diplomatique dans un monde de plus en plus complexe.
Dans son discours, le professeur John Kent a également présenté quelques modèles et expériences de développement du libre-échange dans certains pays de la région, tels que Singapour, la Corée du Sud, la Malaisie et la Chine. Il a recommandé au Vietnam de tirer parti de sa frontière avec la Chine pour créer des zones franches spécialisées dans le commerce international, les investissements étrangers, les entrepôts sous douane et le traitement des exportations.
Cet expert a également déclaré que le Vietnam pourrait développer des zones de coopération économique et frontalière afin de favoriser le commerce transfrontalier et le traitement des exportations, d'améliorer les relations avec les pays voisins et d'améliorer la situation économique dans les régions où vivent de nombreuses minorités ethniques. Dans ces zones, il est possible de se concentrer sur la production de composants, permettant ainsi aux matières premières provenant de la province du Guangdong (Chine) d'entrer au Vietnam pour y être produites, puis réexportées ou commercialisées. Les corridors économiques tels que Guangdong et Kunming (Chine) concentrent de nombreuses activités de production. Il s'agit d'un avantage important pour le Vietnam, qui jouxte cette zone frontalière.
Cet expert a également évalué et espéré que le Vietnam pourrait viser à devenir un pays de libre-échange en établissant de nombreuses zones de libre-échange différentes, similaires à l’expérience et au modèle de Singapour.
Le professeur John Kent a également expliqué que, compte tenu de la situation entre la Chine et les États-Unis, le Vietnam doit adopter une stratégie « Chine + 1 ». Il est notamment nécessaire de diversifier ses sources d'approvisionnement afin de réduire le risque de dépendance en diversifiant ses fournisseurs. Parallèlement, il est essentiel d'éviter les droits de douane liés à la délocalisation de la production dans le pays.
Le professeur John Kent a également déclaré que le Vietnam devait concevoir des pôles de création de valeur. Plus précisément, il s'agissait de créer une zone de libre-échange pour une partie, certaines zones (zone de libre-échange) ou l'ensemble du pays (zone de libre-échange pour les pays en développement). Dans ce contexte, le Vietnam envisage des solutions telles que l'exonération fiscale et l'exemption de visa pour encourager les échanges commerciaux, et pas seulement ceux des marchandises.
Le professeur John Kent a également souligné le rôle du Vietnam comme porte d'entrée vers la sous-région du Grand Mékong. Il a également évalué les modèles de partenariat public-privé pour le développement du libre-échange. Il a également partagé son expérience de la diplomatie et des diplomates dans les échanges commerciaux. Cet expert a notamment souligné la neutralité du Vietnam en matière de commerce et de diplomatie.
À partir des pratiques ci-dessus, le professeur John Kent a formulé 5 recommandations et propositions pour le développement de la logistique au Vietnam du point de vue de la chaîne d’approvisionnement.
Tout d’abord, le Vietnam doit tirer parti de sa neutralité diplomatique vis-à-vis de la Chine et des États-Unis (comme la Suisse vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement mondiales).
Deuxièmement, mettre en place une zone de libre-échange (ZLE) pour l'ensemble du Vietnam, en s'inspirant éventuellement du cadre juridique, de l'expérience et du modèle de Singapour et de Hong Kong (Chine). Il espère également que le Vietnam étudiera ce projet et se déclarera pays de libre-échange à compter du 1er janvier 2025.
Troisièmement, la transformation des infrastructures, notamment la recommandation visant à ce que le Vietnam construise une nouvelle ligne ferroviaire à double sens reliant la capitale Vientiane (Laos) à la côte est du pays. Parallèlement, il faudrait construire une ligne ferroviaire reliant la Chine et la Thaïlande. Cela permettrait au Vietnam de jouer un véritable rôle de porte d'entrée vers l'Asie du Sud-Est.
Quatrièmement, améliorer les activités dans la zone frontalière terrestre entre le Vietnam et le Yunnan (Chine) ; celle entre le Vietnam et le Guangxi (Chine) est particulièrement importante.
Enfin, le Vietnam a besoin d’une entreprise et d’un réseau solides spécialisés dans les navires de ravitaillement et dans une forte consolidation du fret pour relier le Vietnam à l’ASEAN et à la Chine.
Source : https://congthuong.vn/chuyen-gia-hoa-ky-khuyen-nghi-gi-cho-logistics-viet-nam-362320.html
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