Le potentiel énergétique renouvelable du Vietnam
Bien que le rapport Wärtsilä Energy ne mentionne pas spécifiquement le Vietnam, les stratégies et les feuilles de route décrites dans le rapport peuvent être appliquées au Vietnam, en particulier dans le contexte de la demande énergétique nationale croissante.
Selon l'analyse du rapport Wärtsilä Energy, les pays doivent développer les énergies renouvelables en combinant des technologies flexibles telles que les batteries de stockage d'énergie et les centrales électriques flexibles. Le Vietnam dispose d'un important potentiel en matière d'énergies renouvelables et peut exploiter ces sources d'énergie, notamment l'énergie solaire et l'énergie éolienne, pour contribuer à l'objectif « Net Zero 2050 ».
Le rapport souligne que les énergies renouvelables mondiales peuvent contribuer à réduire les émissions de CO2 de 20 % d’ici 2050. Cependant, le Vietnam peut contribuer à cet objectif s’il déploie des projets d’énergie renouvelable à grande échelle dans les régions du centre et du sud, où le rayonnement solaire et le potentiel éolien sont élevés.
De plus, le Vietnam dispose d'un fort potentiel d'exploitation de la biomasse et de l'hydroélectricité, notamment dans les zones montagneuses et les grands fleuves. Le développement des énergies renouvelables contribue non seulement à réduire la dépendance aux combustibles fossiles, mais renforce également l'autosuffisance énergétique du pays, garantissant ainsi sa sécurité énergétique à long terme.
L'objectif de zéro émission nette d'ici 2050 fixé par le Vietnam constitue non seulement un engagement international dans le cadre de l'Accord de Paris, mais aussi une orientation nécessaire au développement durable. C'est pourquoi le ministère vietnamien de l'Industrie et du Commerce a récemment approuvé officiellement le Plan national de développement énergétique pour la période 2021-2030, visant à atteindre 50 % de la capacité électrique à partir d'énergies renouvelables d'ici 2030, en vue d'atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050.
Compte tenu de la croissance actuelle de la demande d'électricité, le Vietnam devra accélérer le développement de projets d'énergies renouvelables dans les années à venir, non seulement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi pour répondre à la demande croissante d'électricité. Des feuilles de route pour les énergies renouvelables, combinées à des technologies flexibles telles que les batteries de stockage d'énergie et les centrales à gaz, aideront le pays à maintenir la stabilité du réseau électrique à mesure que la part des énergies renouvelables augmente.
M. Anders Lindberg, président de Wärtsilä Energy et vice-président senior du groupe Wärtsilä, a déclaré que le monde s'engage sur une voie de plus en plus étroite pour atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050. Cependant, dans le contexte actuel, le Vietnam est encore en train de préparer des projets d'énergie renouvelable à grande échelle et de promouvoir la coopération internationale pour développer des solutions énergétiques propres. Ce parcours pourrait se heurter à des obstacles majeurs, notamment en termes d'infrastructures de transport d'électricité, de coûts d'investissement et de nouvelles technologies.
Résoudre le défi de la transition énergétique
Selon M. Anders Lindberg, pour atteindre l'objectif de zéro émission nette en 2050, les pays doivent se concentrer sur le développement des énergies renouvelables, associé à des technologies flexibles et au stockage de l'énergie. Le rapport Wärtsilä Energy propose deux pistes principales pour atteindre cet objectif.
Plus précisément, la première option consiste à combiner les énergies renouvelables avec des batteries de stockage d'énergie. Cette solution permet de réduire les pénuries d'électricité aux heures de pointe ou lorsque les sources d'énergie renouvelables ne suffisent pas à fournir suffisamment d'énergie. Le Vietnam peut ainsi promouvoir le développement de projets de batteries de stockage d'énergie dans les régions du Centre et du Sud, où le potentiel éolien et solaire est important.
Dans le cadre de la voie 2, l'équilibrage flexible, le Vietnam doit combiner les sources d'énergie renouvelables avec des technologies flexibles, notamment des centrales à gaz ou des centrales flexibles alimentées par des combustibles durables. L'objectif est de maintenir la stabilité du réseau lorsque les énergies renouvelables ne suffisent pas à répondre à la demande d'électricité. Les centrales à gaz flexibles peuvent fournir de l'électricité lorsque les sources renouvelables sont inefficaces, tout en réduisant la dépendance au charbon et au pétrole.
Mme Malin Östman, vice-présidente du développement du marché et de la stratégie de Wärtsilä Energy, a souligné que le déploiement de centrales électriques flexibles permet d'économiser jusqu'à 42 % du coût total des futurs systèmes électriques, soit environ 65 000 milliards d'euros ; en même temps, de réduire les émissions de 21 % lors de l'intégration de centrales électriques flexibles ; de réduire le gaspillage d'énergie de 88 % et de réduire la capacité des énergies renouvelables et l'utilisation des terres de 50 %.
Cependant, ces deux voies restent confrontées à de nombreux défis. Le premier concerne les infrastructures de transport d'électricité. En effet, la modernisation du réseau électrique vietnamien se heurte à de nombreuses difficultés pour recevoir et distribuer l'énergie renouvelable d'origine solaire et éolienne. Parallèlement, le réseau électrique doit être amélioré, étendu et modernisé pour répondre à la demande croissante d'électricité, en particulier dans les zones dépourvues d'infrastructures adéquates.
La deuxième difficulté réside dans le coût élevé des investissements. Investir dans de nouvelles technologies telles que les batteries de stockage d'énergie, les centrales électriques flexibles et les énergies renouvelables requiert des capitaux importants. On estime que le coût total du développement des énergies renouvelables et des technologies flexibles atteindra 155 000 milliards d'euros au cours des 25 prochaines années, à l'échelle mondiale, et pas seulement au Vietnam. Or, le Vietnam a besoin d'investissements importants pour développer ses infrastructures et ses technologies.
Troisièmement, il faut assurer la stabilité. Bien que le Vietnam dispose d'un potentiel en matière d'énergies renouvelables, il manque de stabilité en raison de sa dépendance aux conditions météorologiques (vent, soleil). Par conséquent, la construction de centrales électriques flexibles et de systèmes de stockage d'énergie est extrêmement importante. Cependant, cet enjeu nécessite également des investissements dans de nouvelles technologies et infrastructures de transport.
Pour résoudre ce problème, les analystes estiment que le Vietnam doit adopter des politiques de soutien à l'investissement dans les projets d'énergies renouvelables, notamment des incitations fiscales et des subventions pour les entreprises qui investissent dans les énergies durables. Le Vietnam a notamment besoin de la participation de l'industrie, du gouvernement et de la population.
Par conséquent, le gouvernement vietnamien doit accélérer les réformes et développer des politiques de soutien au secteur des énergies renouvelables, tout en encourageant les investissements dans les technologies flexibles et de stockage d'énergie. De plus, des projets pilotes doivent être mis en œuvre pour démontrer l'efficacité des nouvelles technologies, attirant ainsi des ressources d'investissement pour la transition énergétique durable.
Source : https://doanhnghiepvn.vn/cong-nghe/chuyen-doi-nang-luong-tai-tao-de-viet-nam-huong-toi-muc-tieu-net-zero-2050/20241216091418592
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