Bonjour août, bonjour les premiers jours d'automne

(ĐN) - Août est arrivé. Plus besoin de consulter le calendrier, plus besoin d'écouter la météo. Il suffit de se réveiller un matin, d'ouvrir la fenêtre et de sentir une odeur très légère, très particulière, dans l'air. Je sais que l'automne frappe à la porte. Très faiblement, mais comme ça, il s'insinue dans mon cœur. Comme si quelqu'un venait de passer devant ma vie, sans encore dire un mot, mais en laissant une trace.

Photo : Internet

Bonjour août, le mois des changements fragiles. Le ciel a progressivement cessé les averses soudaines de juillet. Le soleil n'est plus aussi éclatant que les rouges journées d'été. Le vent n'est plus chaud et étouffant, mais il commence à souffler un peu de fraîcheur, aussi léger qu'une main effleurant accidentellement les cheveux. Les feuilles sont encore vertes, mais certaines ont commencé à changer de couleur, tombant silencieusement comme si elles savaient ce qui les attendait. Je ne sais pas pourquoi je ressens toujours une étrange excitation à chaque fois que l'automne arrive. Moins bruyant que le printemps, moins passionné que l'été, moins sombre que l'hiver, l'automne est la saison des âmes mûres, assez vieilles pour connaître la nostalgie, assez jeunes pour rêver encore. Et août est le premier salut de l'automne.

J'ai entendu dire qu'août était le mois de l'entre-deux. Entre la chaleur torride et la fraîcheur qui donne envie d'une tasse de café chaud. Entre la bruine persistante et le doux soleil d'automne qui envahit peu à peu l'espace. Entre les soucis indicibles et les choses inachevées de l'été. Août est le mois où l'on n'a pas encore oublié l'agitation, mais où l'on n'est pas encore complètement plongé dans le silence. Alors, nos cœurs vacillent, comme si nous étions sur le seuil, ne sachant pas s'il faut continuer ou se retourner pour regarder une dernière fois…

Pour moi, l'automne est toujours associé à de petites choses. C'est se laver le visage à l'eau froide le matin et sentir sa peau légèrement engourdie et fraîche. C'est quand je finis d'étendre mon linge pour le faire sécher, le soleil n'est plus trop fort mais embaume encore le linge fraîchement lavé. C'est quand, en allant au travail, je croise une rangée d'arbres familière et que soudain, quelques feuilles tombent, sans bruit, sans prévenir, leur temps sur les branches ayant simplement pris fin. Ces petites choses s'unissent pour créer une douce sensation que seul l'automne peut offrir.

Quand j'étais petite, chaque fois qu'août arrivait, ma mère me disait : « Ce mois-ci, c'est le mois où il faut se préparer pour la saison où l'on range les vêtements légers. Sors la chemise à manches longues et repasse-la soigneusement, mon enfant. » À l'époque, je l'écoutais simplement, sans y prêter attention. Mais maintenant, je comprends. Ce n'est pas que ma mère ait peur du froid, c'est juste qu'elle a toujours l'habitude de se préparer tôt pour l'avenir. Comme si cette vie avait aussi besoin d'être repassée soigneusement avant de repartir pour un autre voyage. J'ai aussi un peu pris cette habitude maintenant. Quand août arrive, j'ai soudain envie de faire le ménage, d'essuyer les encadrements de fenêtres et de plier la pile de vieux vêtements. Parfois sans raison, juste parce que j'en ai envie. C'est peut-être aussi une façon très personnelle d'« accueillir la saison ».

Mon ami m'a demandé : « Pourquoi suis-je triste chaque fois que l'automne arrive, et je ne comprends pas pourquoi ? » Je n'ai pas répondu tout de suite, car je ressentais la même chose avant. L'automne ne rend pas les gens tristes, il nous incite simplement à ralentir, à mieux écouter, et quand on reste suffisamment silencieux, on commence à se souvenir. Se souvenir de choses oubliées. Se souvenir d'un amour pur de nos années d'école. Se souvenir de l'ancien chemin que nous empruntions chaque jour. Se souvenir de parents que nous n'avons pas vus depuis longtemps. Et parfois, on se souvient même de soi-même, la version naïve et rêveuse qui écrit souvent un journal intime et croit qu'en aimant sincèrement, on sera aimé en retour. Ce sont des souvenirs qui n'ont pas besoin d'être clairs, il suffit qu'ils soient à la bonne saison pour qu'ils reviennent automatiquement.

J'aime boire du thé en automne. Pas de thé au lait, ni de thé au citron, ni rien de plus raffiné, juste une simple tasse de thé chaud. Assis sur la véranda, je regarde le soleil jaune pâle se refléter latéralement sur la treille de bougainvilliers, en sirotant chaque gorgée. Le thé n'est pas parfumé, mais suffisamment chaud pour apaiser le cœur. Et l'automne est pareil, pas assez lumineux pour attirer l'attention, mais assez doux pour donner envie de rester plus longtemps.

Quand août arrive, je n'attends pas grand-chose. J'espère juste que mon cœur sera assez léger pour attraper le vent, assez calme pour sentir le parfum des fleurs et de l'herbe, et assez doux pour ne pas abandonner les jours que je vis. Si possible, ralentissons un peu le rythme en automne, pour que chaque feuille qui tombe soit belle, que chaque brise ait son propre son, et que chaque matin, à mon réveil, je sois reconnaissante d'être encore en vie dans le ciel d'automne.

Ha Linh

Source : https://baodongnai.com.vn/van-hoa/chao-nhe-yeu-thuong/202507/chao-thang-tam-chao-nhung-ngay-chom-thu-c2a1c3f/