Dans le contexte où l'économie vietnamienne entre dans une période de forte restructuration, nécessitant une mobilisation et une allocation efficaces des ressources, l'étude de l'élimination de la marge de crédit est une étape nécessaire, contribuant à libérer des ressources et à accroître la compétitivité du système bancaire.
Du serré au flexible
Auparavant, le recours aux limites de croissance du crédit (marge de crédit) était un outil de gestion visant à maîtriser l'inflation, à stabiliser la macroéconomie et à garantir la sécurité du système bancaire. Cependant, face aux exigences pratiques actuelles, le gouvernement a demandé à la Banque d'État d'étudier et d'envisager la suppression de cette marge de crédit afin de libérer des ressources pour le développement.
Le Dr Can Van Luc, économiste en chef de la BIDV, a reconnu que l'application d'un plafond de crédit constituait une solution temporaire en période de forte inflation et de sous-développement du système financier. « Cependant, à long terme, il devra être remplacé par des outils plus modernes tels que l'indice d'adéquation des fonds propres, le contrôle du risque de crédit et la transparence des informations de marché. »
La question de la suppression de la marge de crédit a donc été soulevée à maintes reprises. Jusqu'à présent, malgré son assouplissement, le mécanisme de cette marge de crédit n'a pas été supprimé. Cependant, grâce à la détermination actuelle du gouvernement, la voie vers sa suppression se rapproche peut-être.
De manière générale, la suppression du mécanisme de « marge de crédit » marquera un tournant important, permettant aux banques de se libérer de leurs contraintes d'octroi de crédit. Libérées des contraintes de croissance fixées par la Banque d'État, les institutions de crédit pourront accroître leur flexibilité dans l'octroi de capitaux, créant ainsi des conditions plus favorables à l'accès des entreprises et des particuliers aux capitaux bancaires.
Non seulement elle contribue à débloquer les flux de capitaux dans l’économie, mais elle élimine également la marge de crédit, ce qui se rapproche des pratiques internationales, améliorant ainsi la compétitivité du système financier, créant des conditions pour attirer les flux d’investissements étrangers et renforçant le prestige national.
De plus, limiter la marge de manœuvre financière affaiblira la motivation interne à la réforme. Selon le Dr Nguyen Tri Hieu, expert financier, « Lorsque les banques se contentent de demander une marge de manœuvre au lieu d'améliorer leur capacité de gestion des risques pour une croissance durable, cette politique élimine involontairement la motivation à améliorer la qualité de leurs opérations. »
Pour libérer des ressources
Le professeur associé, Dr Dinh Trong Thinh (Académie des finances), a analysé : « La marge de crédit est un outil administratif temporaire. Utilisée à long terme, elle fausse les flux de crédit et limite la dynamique du marché et de la concurrence entre les banques. » Cependant, supprimer la marge de crédit ne signifie pas « libérer » les flux de crédit, mais adopter un mécanisme opérationnel plus moderne, fondé sur les principes du marché et la maîtrise des risques internes de chaque banque.
Selon le rapport de la Banque d'État, fin juin 2025, plus de 80 % des banques du système bancaire satisfaisaient aux normes de Bâle II, dont dix appliquaient Bâle III, et étaient capables d'assumer la responsabilité de la croissance de leur crédit. Outre le système de notation interne, le contrôle de la qualité des actifs, le ratio de fonds propres, la liquidité, etc., il est tout à fait possible de permettre aux banques de décider elles-mêmes de leur encours de dette.
Selon M. Nguyen Quoc Hung, secrétaire général de l'Association bancaire du Vietnam : « La suppression de la marge de crédit aidera les banques à planifier proactivement leurs activités, à fournir des capitaux opportuns pour l'économie, en particulier dans les domaines prioritaires tels que l'agriculture de haute technologie, l'industrie verte et les énergies renouvelables. »
Toutefois, selon certains experts bancaires et financiers, la suppression de la marge de manœuvre financière présentera également des défis et des limites auxquels il convient d'accorder une attention particulière. Bien que cette suppression soit une étape nécessaire, elle doit être menée avec prudence afin d'éviter une « explosion du crédit » qui représente un risque pour le système. Parallèlement, il convient d'éviter d'investir massivement dans l'immobilier et les secteurs à haut risque.
Le Dr Vo Tri Thanh, directeur de l'Institut de recherche sur les stratégies de marque et de compétitivité, a souligné : « La surveillance intelligente, la connectivité des données et l'alerte précoce sur les risques sont les bases d'un remplacement efficace des salles de crédit. »
Par conséquent, la suppression de cette marge de manœuvre doit s'accompagner d'un cadre politique visant à orienter les flux de capitaux vers la production, les entreprises, les infrastructures et la transformation verte. Les statistiques de la Banque d'État du deuxième trimestre 2025 montrent que le crédit immobilier représente actuellement environ 21,7 % du total des prêts en cours.
La suppression de la marge de manœuvre en matière de crédit est donc une étape nécessaire, témoignant de la transition de la gestion de la politique monétaire, d'une gestion administrative vers une gestion de marché plus transparente et moderne. Dans un contexte économique nécessitant des capitaux abondants pour la reprise et la transformation verte, la suppression des obstacles mécaniques contribuera à libérer des ressources et à accroître une concurrence saine au sein du système bancaire.
Toutefois, pour garantir son efficacité, la suppression de la marge de manœuvre financière doit s'accompagner d'une amélioration des capacités de surveillance, d'alertes sur les risques, d'une classification des banques selon leurs capacités et de la mise en place d'un mécanisme de traitement rapide des violations. Il s'agit non seulement d'une réforme technique, mais aussi d'une avancée majeure dans l'innovation des institutions financières et bancaires actuelles de notre pays.
Source : https://baolamdong.vn/bo-room-tin-dung-nen-hay-khong-381616.html
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