Lagerstroemia juin
BPO - Juin est là.
Couleur violette du Lagerstroemia.
Le mois de juin a toujours touché le cœur des journalistes. Ce mois-ci, mon cœur est rempli de bouleversements et de bouleversements en raison de nombreux changements…
En feuilletant de vieux souvenirs, en ouvrant le rouleau de papier jauni, je vois encore mes traits de crayon audacieux et pâles dans la peinture originale d'un vieux lagerstroemia à fleurs violettes se dressant précairement le long de la colline.
Ce vieil arbre fait partie de ma mémoire depuis des années.
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Ba Ra, une colline silencieuse baignée par les rayons du soleil, était autrefois le lieu où les ondes radio et télévisuelles se transmettaient, où les souvenirs se transformaient en souvenirs inoubliables. Là, le vieux Lagerstroemia se dressait silencieusement, témoin de nombreuses saisons de changement.
Les premiers jours où j'ai posé le pied sur cette colline, je contemplais sans cesse le Lagerstroemia et mon cœur était empli de fierté. Son tronc était robuste, se dressant au milieu de la rudesse de la nature, telle une persévérance inébranlable, à l'image de nous, les « gardiens des vagues », inébranlables et silencieux.
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Photo du croquis : Sy Hoa
Juin
Saison du Lagerstroemia.
Chaque grappe de fleurs violettes flottant au soleil, rappelant les rêves innocents du pauvre érudit qui aimait secrètement et manquait à la princesse Bang Lang qui est descendue sur terre dans le conte de fées il y a des années.
Puis la saison passe, les fleurs tombent, les pétales violets se balancent doucement dans le vent, comme des moments vécus pleinement puis disparus, laissant derrière eux les échos d'une époque glorieuse.
Les jours et les mois passent.
Nous changeons aussi comme l’arbre à fleurs violettes.
Il y a des jours de pluie sur le pic Ba Ra qui effacent tous les bruits, seul le bruit du tonnerre résonnant dans l'obscurité des montagnes et des forêts, comme les défis de la profession qui nous faisaient autrefois nous sentir instables...
Les jours et les mois passent.
Je me suis progressivement habitué à la nature des montagnes et des forêts ; habitué au chant matinal des oiseaux de la jungle et aux sons nocturnes des animaux et des plantes d'ici ; attendant le vent, jouant avec les nuages ; accueillant la lumière du soleil et attendant que la lune se couche.
J'ai l'habitude de grimper, de porter des « images » et des « sons » sur chaque rocher, le chemin menant à la « porte du paradis » dans le voyage pour garder les vagues, reliant les sons à partout.
Les jours et les mois passent.
Ce Lagerstroemia et moi serons ensemble pour toujours. Sa couleur me rappelle celle de la vie et du temps. La brume fond et se condense, le vent cesse de souffler, et les jours et les nuits passent.
Les jours et les mois passent.
Le Lagerstroemia s'est lui aussi habitué à la pluie, au vent et au tonnerre. Nous avons aussi appris à rester fermes, à accepter les changements et à poursuivre sereinement notre chemin.
… Et qui sait, dans ce moment de calme aujourd'hui, j'ai laissé une petite trace du passé sur la colline violette. Quittant cette montagne, une note grave dans les multiples tons de la musique des souvenirs.
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Le bon vieux temps…
Les antennes sur le toit sont comme des bras sans direction qui cherchent dans l’air un peu de joie colorée dans la vie.
Les images et les sons des anciennes télévisions et radios sont désormais silencieux et immobiles. Que les souvenirs du passé évoquent les chants solennels, les chansons folkloriques et les vers en vọng cổ que des générations ont attendus.
Le bon vieux temps…
Il ne reste plus que des traces audacieuses et faibles du temps dans le tableau de la fleur violette que j'ai peint il y a des années.
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Juin est là.
Le vieux Lagerstroemia sur la colline a vieilli avec le temps et a perdu ses branches et ses feuilles. La couleur violette des fleurs s'est progressivement estompée, telle la tristesse de la princesse qui regrette le pauvre érudit du passé. Existe-t-il une voix, ou le bruissement de la forêt, pour cette tristesse et cette perte…
Probablement pas !
Silencieusement à l'intérieur, c'est juste un silence à transformer.
La racine du Lagerstroemia semble s'être accrochée fermement au flanc de la colline pour prendre une nouvelle couleur verte. Là où elle était sèche et cassée, une jeune branche pousse encore, comme si elle était toujours là – une renaissance.
Les vieux souvenirs ne disparaissent pas, mais se fondent discrètement dans de nouveaux rythmes. Tout comme la vie d'un arbre : d'une petite graine qui grandit, fleurit et porte des fruits, selon le cours évolutif de la vie.
Puis vient le jour où les feuilles jaunissent, les branches se dessèchent, les fleurs se fanent, l'arbre semble s'incliner devant les lois du ciel et de la terre, de l'impermanence !
Hélas, le vieux Lagerstroemia n'a jamais tenté de profiter du printemps, n'a jamais résisté aux vents et aux pluies changeants. Ce Lagerstroemia a vécu chaque instant pleinement, filtrant pour la vie de nombreux boutons floraux colorés.
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Juin arrive…
Souvenez-vous des fleurs violettes qui remplissaient le ciel de nostalgie sur les collines du passé.
Il y a parfois des moments de silence et d'immobilité. Mais cela ne disparaît pas, mais se transforme lentement en une nouvelle forme.
Et…
J'attends toujours avec impatience le jour où la vieille colline sera à nouveau violette de fleurs...
Lagerstroemia en juin !
Binh Phuoc , juin 2025
Source : https://baobinhphuoc.com.vn/news/9/174161/bang-lang-thang-6
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