L’Inde n’est pas la « nouvelle Chine »

Le groupe de recherche Riedel affirme que l’ économie indienne a sa propre voie et peut « bénéficier d’années de très forte croissance ».

Công nhân làm việc tại công trường xây dựng Dự án Đường ven biển ở Mumbai, Ấn Độ. (Nguồn: Getty Images)

Des ouvriers travaillent sur le chantier de construction du projet de route côtière à Mumbai, en Inde.

S'adressant à la chaîne d'information CNBC , M. David Riedel, PDG du cabinet de conseil Riedel Research Group, a déclaré qu'il était « très optimiste » à propos de l'Inde - un pays « qui fait tout ce qu'il faut et qui a de très grandes chances de dépasser les attentes dans les 6 à 24 prochains mois ».

Personnellement, M. Riedel « préfère nettement l'Inde à la Chine », et cette nation sud-asiatique n'est pas « la nouvelle Chine ». Étant donné que la deuxième économie mondiale est bien plus grande que l'Inde, il s'agit d'un changement notable. L'Inde elle-même est un pays « très différent » de la Chine d'aujourd'hui et d'hier.

Selon M. Riedel, l’Inde exploite avec succès le piège de la croissance des revenus moyens en utilisant divers outils, tels que la démonétisation et la numérisation de l’économie, ainsi que des changements dans la structure fiscale.

Le piège du revenu intermédiaire fait référence à une situation dans laquelle une économie nationale a dépassé le seuil de faible revenu pour devenir un pays à revenu intermédiaire, mais se retrouve ensuite bloquée à ce niveau de revenu, incapable de progresser vers les rangs des pays à revenu élevé.

En conséquence, le pays du Gange « a la possibilité de connaître des années de croissance très élevée, et je pense que c’est ce que les investisseurs devraient rechercher », a souligné M. Riedel.

En décembre dernier, S&P Global et Morgan Stanley prédisaient que l’Inde dépasserait le Japon et l’Allemagne pour devenir la troisième économie mondiale d’ici la fin de la décennie.

Certains points positifs de l’économie indienne se trouvent dans les secteurs de l’externalisation des logiciels et de la finance.

« C'est véritablement une décennie d'expansion pour les services financiers indiens », a déclaré Manish Chokhani, directeur d'Enam Holdings. « L'ensemble des activités de fonds communs de placement, ainsi que les activités bancaires du secteur privé… ont véritablement une décennie de croissance devant eux. »

Dans le même temps, la trajectoire de croissance de la Chine pourrait ne pas être aussi rose qu’elle l’était autrefois.

M. Riedel a prédit que la deuxième plus grande économie du monde ne connaîtrait pas une croissance aussi forte au cours des cinq prochaines années qu'au cours des cinq dernières années, citant des vents contraires tels qu'un chômage urbain élevé chez les jeunes et des chaînes d'approvisionnement croissantes s'éloignant de la Chine.

En mai, le taux de chômage des jeunes en Chine a atteint un niveau record de 20,8 % pour les 16 à 24 ans.

La Chine a également récemment publié une série de données économiques plus faibles que prévu, suggérant un ralentissement de la croissance. L'activité industrielle a enregistré une nouvelle contraction en juin, tandis que l'activité non manufacturière était à son plus bas niveau depuis que Pékin a abandonné sa politique stricte de « non-Covid-19 » à la fin de l'année dernière.

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