Atelier « Le Vietnam, porte d'entrée de l'Indo- Pacifique pour les entreprises québécoises ». (Source : VNA) |
Au cours du seul premier semestre de 2023, les échanges commerciaux bilatéraux entre le Vietnam et le Canada ont atteint 3,6 milliards de dollars américains, suscitant un vif intérêt auprès de nombreuses entreprises québécoises. La forte participation de représentants gouvernementaux, d'entreprises et de cabinets de conseil aux séminaires et forums sur le thème « Le Vietnam, porte d'entrée de l'Indo-Pacifique pour les entreprises québécoises » en témoigne. Ces événements sont considérés comme une occasion de réévaluer le niveau de connaissance du PTPGP, d'examiner la mise en œuvre de l'accord et de planifier l'avenir des entreprises canadiennes.
Gabriel Chartier, directeur de la région Indo-Pacifique au ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, a déclaré que depuis 2021, le pays a lancé la Stratégie Indo-Pacifique, qui identifie le Vietnam et les pays asiatiques comme des régions importantes pour y développer des activités commerciales. Le Canada a créé l'Agence québécoise des investissements internationaux (AQIE) chargée de soutenir les entreprises de la province qui souhaitent faire des affaires et développer leurs activités au Vietnam, car nous considérons le Vietnam comme un marché de classe moyenne en pleine croissance dans la région asiatique.
Le Vietnam et le Québec collaborent actuellement à environ 125 projets de coopération. Les relations commerciales bilatérales atteignent plus de 1,5 milliard de dollars américains. Le Québec exporte principalement des produits électroniques, agricoles et médicaux au Vietnam, et importe du Vietnam des appareils électriques, des chaussures et des vêtements. Les deux parties prévoient de mettre en œuvre de nouveaux projets de coopération, contribuant ainsi à diversifier leurs relations dans tous les domaines, de la culture au développement durable en passant par la recherche technologique.
Évaluant le potentiel du marché vietnamien, George Monize, vice-président de la région Indo-Pacifique de l'Agence canadienne pour le développement des exportations (EDC), a déclaré que le Vietnam était un marché véritablement prometteur. Les deux pays ont réalisé des échanges commerciaux bilatéraux de plus de 7 milliards de dollars américains en peu de temps. Trois atouts majeurs distinguent le Vietnam : sa taille parmi les pays de l'ASEAN, son taux de croissance du PIB et la croissance de sa classe moyenne.
La région indopacifique est considérée par EDC comme une destination clé pour les entreprises canadiennes en quête de diversification. Elle abrite certaines des économies à la croissance la plus rapide au monde et constitue le deuxième plus important bloc commercial pour les biens et services canadiens. Sa taille signifie qu'elle recèle un potentiel inexploité considérable pour les exportateurs canadiens.
Pour le Québec, la région indopacifique est désormais le deuxième marché d'exportation international en importance et l'un des marchés connaissant la croissance la plus rapide ces dernières années. Depuis la mise en œuvre du PTPGP, le Québec a soutenu plus de 250 entreprises dans l'expansion de leurs activités au Vietnam.
M. Rémy Franzoni, président du Groupe Engram, cabinet de conseil stratégique pour les PME québécoises, a souligné les atouts du Vietnam en technologie et en électronique. Mentionnant le Vietnam à ses clients, il a affirmé que les Vietnamiens sont très curieux et intéressés par les opportunités de coopération. La perception du Vietnam a beaucoup évolué. On a constaté une évolution géopolitique et de nouvelles opportunités se présentent hors de Chine. Avoir davantage de partenaires partout dans le monde est encourageant et le Vietnam sera un partenaire de choix pour l'avenir.
Les relations entre le Vietnam et le Canada contribuent à la réalisation de la stratégie indopacifique du Canada et du partenariat stratégique du Canada avec la région de l'ANASE. Les gouvernements du Canada et du Québec accordent toujours la priorité au Vietnam et le considèrent comme un nouveau carrefour dans la chaîne de valeur mondiale en raison de son potentiel dans plusieurs secteurs clés. Le Québec possède actuellement une économie dynamique et innovante dans des domaines tels que l'aérospatiale, les technologies de l'information, l'intelligence artificielle, la biotechnologie et les énergies renouvelables.
M. Franzoni estime qu'il existe encore un fort potentiel, et que les deux parties n'en sont qu'à leurs balbutiements. Par conséquent, elles doivent continuer à perfectionner leur expertise dans différents secteurs. Le Québec ne dessert actuellement que quelques secteurs spécifiques, mais les possibilités sont encore nombreuses. Espérons que les deux parties continueront de bien se coordonner pour réussir et apporter de nombreux avantages au Canada et au Vietnam.
Le Vietnam est actuellement le principal partenaire commercial du Canada dans la région de l'ANASE et la principale destination des exportations canadiennes vers cette région. À ce titre, le Vietnam est considéré comme une porte d'entrée pour les entreprises canadiennes souhaitant se développer dans cette région, qui connaît la croissance la plus rapide au monde et qui deviendra le pôle de consommation mondial d'ici 2030 en raison de la taille de son marché.
Monzie a expliqué qu'EDC construit actuellement un centre de soutien à l'exportation en Asie du Sud-Est. Prendre une décision de crédit à l'autre bout du monde est complexe, et il est également difficile de comprendre la culture et les normes, car cela prend du temps. EDC s'efforce de nouer des relations et de mettre en place un centre de soutien opérationnel afin de pouvoir remplir ses obligations envers ses clients canadiens et vietnamiens.
(selon VNA)
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