Les élections clés qui auront lieu en 2024, avec l’élection présidentielle américaine au centre, remodèlent le paysage économique mondial.
Selon les analystes, ce changement ouvrira de nouvelles opportunités, mais posera également de nombreux défis. 2025 devrait rester une année marquée par de nombreuses fluctuations pour l'économie mondiale. Les conséquences « résiduelles » de la pandémie de COVID-19, ainsi que le conflit russo-ukrainien et les tensions au Moyen-Orient, créeront un paysage économique complexe et imprévisible.
Les défis à venir
La fragmentation économique croissante et les tensions géopolitiques posent des défis majeurs à la croissance et à la coopération mondiales. De plus en plus de pays imposent des barrières commerciales, restreignent les investissements et mènent des politiques protectionnistes susceptibles de perturber les chaînes d'approvisionnement, de réduire le commerce mondial et d'étouffer la croissance. CaixaBank Research a mis en garde contre les risques de « démondialisation » et a souligné l'importance de renforcer le système commercial multilatéral.
L'issue de l'élection présidentielle américaine de 2024 jouera un rôle clé dans cette tendance. Un second mandat de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait entraîner des changements majeurs dans les politiques commerciales, fiscales et réglementaires, ce qui pourrait impacter les flux d'investissement et l'activité économique mondiaux. De tels changements brutaux dans la politique commerciale américaine pourraient agir comme un « catalyseur » qui diviserait davantage les économies en blocs géopolitiques, conduisant à une plus grande fragmentation de l'économie mondiale.
Selon le ministre allemand de l'Économie, Robert Habeck, sous l'administration du président élu Donald Trump, les accords commerciaux et les règles économiques actuels deviennent fragiles et imprévisibles. L'Allemagne et les pays de l'Union européenne (UE) risquent d'être fortement touchés par cette nouvelle politique fiscale, le marché américain étant l'une des principales destinations des exportations européennes, notamment de produits industriels et automobiles.
Les pays dépendants des exportations et des ressources naturelles, comme la Hongrie, les Pays-Bas et la Belgique, risquent d'être plus durement touchés par les droits de douane et les barrières commerciales, tandis que la France et l'Italie sont plus résilientes grâce à leurs marchés intérieurs relativement vastes. En Asie, les économies dépendantes du commerce extérieur, comme Singapour et Hong Kong, sont plus vulnérables à une économie mondiale plus fragmentée.
Croissance lente mais régulière
Le consensus général dans les prévisions des institutions financières internationales telles que le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est que la croissance économique mondiale ralentira en 2025. Le FMI prévoit une croissance du PIB mondial d'environ 3,2 % en 2025. Dans le même temps, la BM prévoit une croissance de 3,3 % pour 2025, contre un niveau correspondant de 3,5 % avant la pandémie de COVID-19. La banque d'investissement Goldman Sachs, bien que plus optimiste, ne prévoit également qu'une croissance « modérée » l'année prochaine.
Le dernier rapport de la banque Barclays souligne que le monde ne devrait pas connaître une amélioration significative de la croissance du produit intérieur brut (PIB), ce qui conduit à des attentes de rendements d'investissement plus faibles dans un avenir proche.
Les économistes de Barclays prévoient que la croissance du PIB mondial ralentira à 3 % en 2025, contre 3,2 % en 2024. Ils soulignent également l'importance de la planification stratégique et de l'accent mis sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
La révision à la baisse des prévisions de croissance des institutions financières reflète en partie les défis auxquels l’économie mondiale est confrontée, notamment l’inflation persistante, la politique monétaire restrictive, l’escalade des tensions géopolitiques et les risques potentiels liés aux crises de l’énergie et de la chaîne d’approvisionnement.
L'économie américaine, principal moteur de la croissance mondiale, devrait ralentir en 2025. La nouvelle administration américaine, dirigée par Donald Trump, pourrait apporter des changements aux politiques budgétaires, commerciales et réglementaires, créant à la fois des opportunités et des défis pour les entreprises et les investisseurs. La société de gestion d'investissement américaine indépendante Invesco a souligné l'importance de suivre de près les politiques de la nouvelle administration, notamment en matière de dépenses publiques et de commerce.
La Chine, deuxième économie mondiale, est également confrontée à des défis internes, notamment un marché immobilier en ralentissement, un endettement élevé et des tensions géopolitiques. La croissance chinoise devrait également ralentir en 2025, ce qui affectera la demande mondiale et la croissance des économies qui dépendent de ses exportations.
Pendant ce temps, la zone euro continue de faire face à une forte inflation, à une crise énergétique et à l'instabilité politique. Le conflit en cours entre la Russie et l'Ukraine perturbe les chaînes d'approvisionnement énergétique et fait grimper les prix, ce qui impacte négativement la croissance économique de la région. CaixaBank Research a souligné la nécessité de diversifier les sources d'énergie et de renforcer la résilience économique pour faire face aux chocs externes.
Les marchés financiers et des matières premières peuvent-ils maintenir leur dynamique haussière ?
2024 s'annonce comme une année exceptionnelle pour le marché boursier. Avec la perspective de nouvelles baisses des taux d'intérêt, il est facile de supposer que 2025 pourrait être une autre année record pour les investisseurs en actions.
En réalité, 2025 s'accompagne de risques et d'un potentiel de volatilité. Les marchés boursiers mondiaux pourraient subir de fortes corrections, notamment dans un contexte d'inflation, de ralentissement de la croissance économique et d'incertitude géopolitique. Invesco souligne le risque d'une volatilité accrue sur les marchés boursiers et recommande aux investisseurs de diversifier leurs portefeuilles. Les grandes entreprises technologiques resteront au centre des préoccupations du marché, mais les investisseurs seront plus prudents.
Le marché de l'or pourrait continuer d'attirer les investisseurs dans un contexte d'incertitude. Selon Kitco, la reprise du cours de l'or après une forte baisse mi-novembre 2024 témoigne de la conviction du marché que la remontée du métal précieux n'est pas encore terminée. Goldman Sachs a récemment réitéré ses prévisions selon lesquelles le prix de l'or atteindrait 3 000 dollars l'once d'ici 2025.
Le marché pétrolier devrait continuer de dépendre de la demande chinoise et de la politique de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+) et de ses partenaires, emmenés par la Russie. Les prix du pétrole devraient fluctuer autour de 80-100 dollars le baril, en fonction de la situation géopolitique, notamment de l'évolution du conflit russo-ukrainien.
Dans son rapport d'octobre 2024 sur les Perspectives du marché mondial des matières premières, la Banque mondiale prévoit que les prix mondiaux des matières premières devraient augmenter de 2,7 % en 2024 et chuter à leur plus bas niveau en cinq ans en 2025, poursuivant leur tendance à la baisse en 2026, principalement en raison de la surabondance de pétrole. Malgré la baisse des prix du pétrole, d'autres matières premières telles que le gaz naturel, les métaux et les matières premières agricoles resteront stables, limitant quelque peu la baisse globale, indique le rapport. La bonne nouvelle est que le volume du commerce mondial de marchandises pourrait augmenter de 3 % en 2025. Cependant, les tensions géopolitiques et l'incertitude croissante des politiques économiques continuent de faire peser des risques importants sur ces prévisions.
S'adapter et innover pour façonner l'avenir
Dans un contexte de défis et d'incertitudes, la technologie et la transformation numérique demeurent des moteurs de croissance potentiels pour l'économie mondiale. Les avancées dans les domaines de l'intelligence artificielle (IA), des biotechnologies, des énergies renouvelables et d'autres secteurs technologiques peuvent créer de nouveaux moteurs de croissance, améliorer la productivité du travail et résoudre des problèmes mondiaux urgents.
Après les changements majeurs de 2024, 2025 est considérée comme une année charnière, plaçant l'économie mondiale au seuil d'une nouvelle ère, marquée par des opportunités et des défis étroitement liés. Pour surmonter les difficultés et saisir les opportunités, les pays, les entreprises et les individus doivent faire preuve de flexibilité, d'adaptabilité et d'innovation proactive. La coopération internationale, l'instauration de la confiance et la promotion du libre-échange jouent également un rôle important dans l'instauration d'une « nouvelle normalité » stable et prospère.
Leçon 3 : Quel est le scénario pour l’économie mondiale après les élections américaines ?
Selon VNA
Source : https://doanhnghiepvn.vn/kinh-te/trien-vong-tang-truong-tu-mot-the-gioi-bien-dong-bai-2-nhung-yeu-to-dinh-hinh-ky-nguyen-moi/20241205091031552
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