Immédiatement après les résultats des élections du 6 novembre, le président élu américain Donald Trump a annoncé une série de candidats au cabinet pour son nouveau mandat qui débutera en janvier 2025. Parmi eux, des postes importants, notamment celui de chef de cabinet de la Maison Blanche, de dirigeants des départements d'État , de la Justice, de la Défense, de la Sécurité intérieure, de la Santé et des Services sociaux, de l'Agence de sécurité nationale et de l'Agence centrale de renseignement (CIA), ont tous été annoncés.
Mais les efforts de M. Trump pour nommer des personnes loyales à son cabinet constituent le premier test majeur pour la majorité républicaine au Sénat américain, dont les dirigeants doivent désormais décider jusqu’où ils sont prêts à aller pour soutenir ou s’opposer aux nominations au cabinet.
Quelques choix de personnel pour le second mandat de M. Trump. (Graphique : Washington Post)
Le Sénat américain décide de la composition du cabinet
La Constitution américaine stipule que le Sénat américain a pour mission d'examiner et d'approuver les nominations des membres du gouvernement par le président, notamment les ministres, les ambassadeurs des États-Unis à l'étranger et les juges fédéraux. Cette disposition vise à contrôler le pouvoir présidentiel et à garantir que des personnes incompétentes ou corrompues ne soient pas sélectionnées.
Le Sénat entame le processus de confirmation en organisant des auditions. Ces auditions se déroulent devant les « comités compétents pour l'agence que le candidat est appelé à diriger ».
Les auditions peuvent durer plusieurs heures. Les membres du comité posent des questions au candidat, souvent sur son parcours, ses opinions politiques et ses projets de leadership.
Par exemple, en 2021, la commission des relations étrangères du Sénat américain a tenu des auditions pour confirmer Antony Blinken, candidat du président Joe Biden au poste de secrétaire d'État. La commission des finances du Sénat a confirmé Janet Yellen au poste de secrétaire au Trésor.
Le processus se conclurait par un vote en commission, suivi d'un vote au Sénat. La nomination d'un candidat nécessiterait le soutien d'une majorité des sénateurs votants pour être confirmée.
Il convient également d'ajouter que non seulement le Sénat américain, mais aussi d'autres agences de sécurité, comme le FBI (Federal Bureau of Investigation), participent au processus de vérification. Le rôle du FBI est d'autant plus important qu'il est chargé de vérifier les antécédents de plus de 1 000 candidats au sein du nouveau gouvernement. Les résultats et les dossiers de chaque candidat seront transmis au bureau du président élu et au Congrès américain.
Le nouveau Sénat américain commencera à travailler le 3 janvier 2025 et le processus de vérification des membres nommés du cabinet aura lieu par la suite.
Pour M. Trump, la majorité républicaine au Sénat constitue un atout majeur. Cependant, tous les candidats qu'il propose au cabinet ne sont pas populaires auprès des législateurs.
Un exemple typique est le poste de secrétaire à la Défense de M. Pete Hegseth - ancien présentateur de Fox News et candidat au poste de procureur général, le député de Floride Matt Gaetz.

Selon la Constitution américaine, le président peut nommer les membres de son cabinet pendant les vacances du Congrès. (Photo : New York Times)
Trump cherche à « contourner » le Sénat américain
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a déclaré qu'il souhaitait utiliser les vacances du Congrès américain pour nommer les membres du cabinet, une mesure qui pourrait contourner le processus de confirmation du Sénat pour certains des postes les plus importants du gouvernement américain.
Cette décision devrait limiter le pouvoir restant des démocrates pour contrecarrer la nouvelle administration, mais pourrait priver le Sénat américain de son rôle dans la confirmation ou le rejet des nominations présidentielles.
Selon la Constitution américaine, le président peut également nommer du personnel au sein du cabinet pendant les vacances du Congrès.
Le Congrès peut suspendre ses travaux pendant plusieurs mois, et les présidents peuvent utiliser la clause de nomination directe pendant cette période pour éviter de laisser un poste important vacant trop longtemps.
Historiquement, de nombreux présidents américains ont usé de leur pouvoir pour nommer des personnes sans passer par les sénateurs. Le président Bill Clinton a procédé à 139 nominations et le président George W. Bush à 171, mais aucun des deux n'a eu recours à ce processus pour les postes ministériels de haut niveau, selon le Service de recherche du Congrès américain.
Le président Barack Obama a tenté de poursuivre cette pratique en procédant à 32 nominations, mais une décision de la Cour suprême de 2014 a limité ce pouvoir présidentiel.
Pour remédier à ce problème, le Sénat américain tient des sessions, même pendant les vacances parlementaires, mais ne mène aucune activité législative. La Chambre conserve également un certain pouvoir sur les nominations temporaires en refusant l'ajournement du Sénat.
M. Trump semble vouloir être un président décisif, doté de pouvoirs plus étendus que n'importe lequel de ses prédécesseurs. (Photo : CNN)
Procéder à des nominations pendant une pause parlementaire réduirait considérablement le pouvoir du Sénat, ce qui est peut-être ce que Trump tente de faire alors qu’il prépare un second mandat qui sera plus puissant que le premier.
M. Trump semble vouloir être un président décisif, doté d’une autorité plus grande que n’importe lequel de ses prédécesseurs.
Le président élu Trump a récemment déclaré que le Sénat « devait approuver » ses excès de pouvoir, faute de quoi il ne pourrait pas procéder à des nominations dans les délais. Il a précisé que, durant son premier mandat, certaines de ses nominations avaient mis des années à être approuvées par le Sénat. Selon le Presidential Transition Center, il a fallu en moyenne 115 jours pour que les nominations de Trump soient confirmées durant son premier mandat.
Le sénateur républicain John Thune, élu prochain chef de la majorité au Sénat, s'est engagé à maintenir un « calendrier rigoureux jusqu'à la confirmation des nominations de M. Trump ». M. Thune n'a pas non plus exclu de permettre à M. Trump de contourner le Sénat.
Cependant, les sénateurs démocrates feront tout leur possible pour bloquer cette option, et il n'est pas certain que tous les sénateurs républicains la soutiennent. De plus, les nominations pendant les vacances parlementaires ne sont que temporaires. Elles expireront à la fin de la session parlementaire, soit un an au maximum.
Source : https://vtcnews.vn/thuong-vien-my-thong-qua-noi-cac-cua-ong-trump-the-nao-ar908048.html
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