La Russie utilise une « flotte fantôme » de vieux pétroliers pour transporter du pétrole et échapper aux restrictions. (Source : Reuters) |
Cette décision marque une escalade dans les efforts occidentaux pour imposer un prix plafond de 60 dollars le baril sur le pétrole russe transporté par voie maritime, imposé pour punir Moscou à cause du conflit en Ukraine.
Le plafonnement des prix vise à réduire les recettes d'exportation de la Russie tout en maintenant le flux mondial de pétrole. Ce mécanisme interdit aux entreprises occidentales de fournir des services maritimes tels que le transport, l'assurance et le financement qui facilitent les ventes de pétrole russe au-delà du plafond de prix.
La Russie utilise une « flotte fantôme » de pétroliers vieillissants pour transporter du pétrole et contourner les restrictions. Cette flotte expédie du pétrole vers des pays comme la Chine et l'Inde, bien plus éloignés des clients traditionnels de Moscou, ce qui fait grimper les coûts de transport.
Selon Lloyd's List Intelligence - une société spécialisée dans le suivi des activités de transport maritime - et les analystes du marché pétrolier, le Panama, la République des Îles Marshall et le Libéria ont autorisé certains des navires susmentionnés à arborer les pavillons de ces trois pays.
Cette pratique, connue sous le nom de « flag hopping », permet à certaines sociétés écrans créées pour commercialiser le pétrole russe d'expédier ces navires et d'échapper aux sanctions. Près de 40 % des quelque 535 pétroliers de la « flotte fantôme » sont immatriculés auprès de sociétés établies aux Îles Marshall.
Des sources ont confirmé que Lindsey Whyte, chef du département des finances internationales du Trésor britannique, John Berrigan, chef du département des services financiers de la Commission européenne, et Brian Nelson, sous-secrétaire au Trésor américain pour la lutte contre le terrorisme et le renseignement financier, avaient signé des lettres avertissant les trois pays du contournement croissant du plafond des prix du pétrole russe fixé par le G7, ainsi que du niveau élevé de risque associé aux navires non assurés et autres services occidentaux.
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