Une Vietnamienne passionnée par l'exploration des hauts plateaux mystérieux

Mme Binh s’est rendue dans des terres étranges que peu de gens ont foulées.

C'est le témoignage de Mme Le Thi Thanh Binh, née en 1980, qui vit et travaille à Hanoï. Elle revient tout juste d'un voyage de découverte de la Mongolie à la Sibérie (Russie). Passionnée de voyages, elle a entrepris, il y a huit ans, de longs périples à travers le monde , à la découverte de terres inconnues.

La joie de vivre dans les histoires d'enfance

Lors de deux voyages récents, Mme Binh a eu l'occasion de découvrir les terres d'Asie centrale. L'un d'eux a duré 18 jours, traversant des pays comme le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, etc. L'autre, une dizaine de jours, a traversé le Xinjiang (Chine), le long de la Route de la Soie. Les routes étaient difficiles, mais avec ses amis, son groupe a vécu des expériences impressionnantes.

Même si je pouvais voir des photos en ligne, le paysage était bien plus majestueux. Le terrain et le paysage étaient magnifiques, et le printemps était rempli de fleurs épanouies partout. De plus, les gens m'ont surpris par leur gentillesse et leur hospitalité. Dans des endroits reculés que je croyais dangereux, j'ai rencontré des gens très accueillants. Ils m'ont invité dans leurs jardins pour cueillir les premiers fruits de saison.

Son groupe d'amis appréciait également la cuisine locale, même si elle n'était pas forcément familière aux goûts vietnamiens, ce qui rendait difficile les longs voyages.

Parlant de sa passion pour le choix d'itinéraires et de lieux que peu de gens ont visités, Mme Binh a déclaré que chaque endroit a ses propres particularités dont elle a entendu parler dans des histoires et lues depuis qu'elle est enfant, mais qu'elle n'a jamais eu l'occasion de découvrir.

Par exemple, dans des pays comme l'Ouzbékistan, les anciens marchés datent encore de l'époque où les commerçants circulaient à dos de chameau. Je vais découvrir les rues qu'ils parcouraient autrefois. Vivre dans les histoires gravées dans ma mémoire depuis mon enfance est ce qu'il y a de plus précieux.

Mme Binh a été émue non seulement par les paysages qu'elle a explorés , mais aussi par les nouvelles personnes qu'elle a rencontrées et avec lesquelles elle a interagi. L'émotion est également venue de ses compagnons de voyage. Ce furent des voyages mémorables.

Je me souviens encore de mon voyage à Krasnoïarsk, en Russie, où j'ai grimpé au sommet de la chapelle Paraskeva Pyatnitsa – le lieu imprimé sur le billet de 10 roubles russes. Nous y sommes arrivés au crépuscule, alors que la Russie se préparait à célébrer la victoire sur le fascisme le 9 mai. L'ambiance du défilé était omniprésente. Nous avons croisé par hasard un couple qui répétait la chanson russe « L'Écharpe bleue ».

Avec le coucher de soleil, la musique et l'ambiance près d'une tour symbolique, ce moment nous a laissé une impression indescriptible. Ensuite, nous avons pris des photos et interagi avec eux, ressentant la proximité de la Russie.

Son groupe essaie toujours d'organiser ses propres horaires, de voyager seul plutôt que de suivre un circuit, de manger comme les locaux, de faire comme eux, pour se sentir partie prenante de ce pays. Le voyage n'est pas toujours de tout repos. Traverser de nombreuses régions lui pose parfois des problèmes de procédures d'immigration, de visas et de transport. Mais ce qu'elle reçoit, notamment la proximité avec la nature et les gens, lui donne toujours le sentiment que le jeu en vaut la chandelle.

Les femmes devraient trouver un moyen de faire des compromis et d’avoir leur propre espace.

Mme Binh a partagé qu'elle est toujours une femme traditionnelle, la chose la plus importante pour elle est toujours la famille, puis le travail et en troisième lieu les désirs personnels.

« Si je peux concilier mes envies avec ma famille et mon travail, c'est encore mieux. Sinon, je privilégie toujours la famille et le travail. »

Les longs voyages de Mme Binh ont commencé il y a huit ans. Auparavant, elle effectuait également de courts séjours avec sa famille. Comme ses enfants étaient jeunes, elle devait souvent partir en voyage d'affaires ; sa famille avait donc l'habitude de l'organiser et de la soutenir lors de ses longs voyages.

Dans ces moments-là, mon mari et mes grands-parents m'aident aussi à organiser mon travail et à m'occuper de mes deux enfants. Mes parents et mon mari me soutiennent également lorsqu'ils savent à quel point ces voyages sont précieux pour moi. Mon mari me conseille également sur le choix des destinations et des itinéraires. Il m'accompagne dans mes voyages vers des endroits uniques que peu de gens connaissent, comme Israël, l'Égypte ou la Russie…

Mme Binh soutient l'idée que les femmes devraient aussi vivre pour elles-mêmes, surtout dans les moments où avoir un espace privé permet à chacune d'évacuer le stress. Pour elle, ces voyages lui permettent également de prendre conscience de nombreuses choses sur sa propre vie, sur la façon dont elle devrait vivre et sur la façon dont elle devrait traiter son entourage.

Mme Binh au camp de base, en route pour explorer le mont Everest. (Photo : NVCC) — Mme Binh au camp de base en route pour explorer le mont Everest

Même si les femmes s'occupent de leur famille et de leur travail, elles devraient aussi avoir leur propre espace. Chacun a ses propres préférences quant à cet espace. Certaines lisent des livres, d'autres discutent avec des amis, d'autres encore font du sport comme le jogging. Pour moi, c'est comme un dicton que j'aime beaucoup : « Lisez dix mille livres, parcourez dix mille kilomètres, écoutez dix mille histoires de vie. »

Parlant de ses futurs projets de voyage, Mme Binh a déclaré que si possible, elle espérait visiter des pays de l'ancienne Mésopotamie (une région historique de l'Asie occidentale, y compris l'Irak actuel), ou de l'Amérique centrale, de l'Amérique du Sud, de l'Inde, des lieux avec d'autres civilisations anciennes.

TN (selon VTC News)

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